Lorsque j'étais en classe de quatrième, j'avais un vieux maître de français que je considérais avec l'insolence de mes douze ans comme un irrécupérable gâteux. Tandis que nous composions en rédaction il nous répétait à intervalles réguliers : « N'oubliez pas le sujet, mes enfants ! De quoi s'agit-il? De quoi s'agit-il? » Ce leitmotiv revenant toutes les dix minutes nous paraissait un rabâchage dérisoire. J'aurais tendance aujourd'hui à moins d'irrespect.

« Cela n'a attctrne importance.

Ce qu'on vous demande, c'est de commenter une réflexion et non de raconter la vie de son auteur.

Vous pouvez donc parfaitement traiter le sujet sur la litté­ rature universelle abordé plus haut sans connaître Gœthe.

Il faut éviter d'avoir ce réflexe, souvent constaté chez les candidats, qui consiste à éliminer immédiatement un sujet parce qu'on n'a pas de connaissances sur l'auteur de la citation.

Par contre, si vous connaissez l'auteur, vous pouvez uti­ liser ce que vous savez de lui.

Il faut pourtant, dans ce cas, éviter une erreur aussi courante que la précédente.

Cette erreur consiste à prendre uniquement ses exemples chez l'auteur de la citation.

Si, par exemple, vous avez à commen­ ter une réflexion de Malraux sur le roman moderne, ne vous croyez pas obligé de prendre les trois quarts de vos exemples çlans les romans de cet auteur.

Si le sujet, au lieu de préciser le nom de l'auteur, dit. »