L'organisation du dénouement

« Le sort d'Œnone.

Cette question reste à l'arrière-plan, puisqu'elle concerne le sort d'un personnage subalterne du drame.

Reniée par sa maîtresse, elle a quitté la scène vidée de toute raison de vivre.

Le sort d'Hippolyte : sera-t-il sacrifié par un dieu vengeur selon la malédiction paternelle, ou sauvé parce que finalement la justice devrait l'emporter ? Triomphe du mal ou renaissance du bien ? La réponse sera imposée par la loi du genre tragique, qui coïncide avec la métaphysique pessimiste de l'auteur.

Sur l'immo­ lation sanglante de l'innocent repose en grande partie l'émotion de la fin et la philosophie morale du drame.

L'évolution de Phèdre.

L'interrogation majeure concerne l'évolution de Phèdre.

Horrifiée de ses propres débordements de jalousie, est-elle capable enfin de se réformer elle-même, et de sau­ ver ses proches en rétablissant in extremis la vérité ? Et~~~~~~~eonses de l'acte V Par son thème, la première scène ne se rattache pas encore au dénouement.

Elle apporte confirmation de la noblesse d'Hip­ polyte, qui interdit à Aricie de rien dire à son père, et qui reste fidèle à son idéal de pureté amoureuse en s'unissant à elle par des liens sacrés avant de l'emmener en exil.

Le mariage d'Hippolyte et Aride.

L'innocence de ces per­ sonnages devait être totale afin de rendre plus manifeste l'injustice du destin et la faute de la criminelle.

La consécration conjugale de leur union ajoutera au pathétique du récit de Théramène.

Thésée, pivot du dénouement.

Ensuite, le dénouement se construit autour du personnage de Thésée ; il est présent sur scène jusqu'à la fin, ne joue aucun rôle actif, mais c'est vers lui que convergent tous les éléments d'information dans les trois der­ nières scènes.

Ces informations constituent le corps du dénoue­ ment, elles mettent un point final à l'histoire en fixant le sort encore incertain de trois personnages :. »