Lorenzaccio, Alfred de Musset, 1834 Acte III, Scène 3 :
Publié le 01/12/2013
Extrait du document
«
Dans cet extrait Musset nous dépeins une ville de Florence où la
corruption et la débauche règnent en maître.
Cet univers ne nous est présenté par la métaphore des femmes.
Ce sont elles qui, en l'occurrence, causent le libertinage de la ville.
Ce sont les mères qui soulèvement « le voile
de leurs filles »(l.13) pour lui laisser « voir leur beauté »(l.14) comme « humanité souleva sa robe »(l.24) et ceci
avec « un sourire plus vil que le baiser de Judas »(l.14).
Leur objectif ? « quatre où cinq méchantes pièces
d'or »(l.15 et 16) : c'est la commercialisation du sexe.
On assiste aussi à l'inversion des rôles qu'occupent les
femmes et les séducteurs.
La mère pousse à l'acte alors que Lorenzo est révolté par le fait.
Où même la fille
séduite (auparavant vierge comme montré par le voile qu'elle portait) rit alors que Lorenzo est au bord des
larmes car il a perdu quelque chose d'important pour lui : sa vertu.
En ce qui concerne les hommes, Lorenzo
les décrit comme complètement passifs, ils ne sont sujets que de phrases négatives : « les enfants ne me
jettent pas de la boue »(l.7), « les pères ne prennent pas, quand je passe, leurs couteaux et leurs balais pour
m'assommer! »(l.8 et 9), voire pas sujets du tout : « et pas une ne vomit à ma vue un valet de charrue »(l.10),
« J'ai vu les républicains dans leurs cabinets »(l.28).Ceci renforce l'image de la corruption personnifiée par son
seul agent moteur, la femme.
Au début de la deuxième tirade de Lorenzo, il se décrit dans sa
jeunesse comme vertueux « mes vingt années de vertu » (l.22), innocent « comme un enfant de dix ans »(l.20)
comme un enfant prenant un rôle pour lequel il est trop petit « dans l'armure d'un géant de la fable »(l.20) et
idéaliste « je croyais que la corruption était un stigmate, et que les monstres seuls le portaient au front »(l.21).
Celui-ci se donne un « rôle de Brutus moderne »(l.19), il doit tuer le Duc pour rendre à Florence sa liberté
républicaine à l'image de son aîné qui aurait tué son père, Jules César, pour éviter qu'il ne se sacre empereur.
Or des le début de son aventure « tout les masques tombaient devant mon regard »(l.23 et 24).
Il se trouve
confronté à une réalité « J'ai vu les hommes tels qu'ils sont »(l.25), et voit « l'humanité [...] dans sa monstrueuse
nudité »(.24 et 25), « Je me suis réveillé de mes rêves »(l.3).
Il apprend que non seulement l'état est corrompu,
mais que les hommes s'y accommodent fort bien « j'ai vu les républicains dans leurs cabinets »(.28), « j'ai
recueilli les discours des gens du peuple »(.29), « j'ai vu l'effet que produisait sur eux la tyrannie »(.29).
Cette.
»
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