L'oeuvre et ses publics en littérature médiévale
Publié le 20/05/2012
Extrait du document
L’ORDRE D’ÉCRIRE : pourquoi écrire ?
Par désir : « talent m’est pris de… « Qui ? auteur indépendant, riche.
Ex, Thibaut de Champagne, Marie de France (lai du Chaitivel), Gautier de Coinci (Miracles), Philippe Mousket
Ou : auteur dépendant, mais comme souhait
Ex, Rutebeuf (ordres de Paris)
Par commande :
Prière vient d’un ami ou d’un égal
Ordre (commande) vient d’un supérieur
Ex, Nicolas de la Chesnay s’en plaint. N’est pas le seul
Qui est le commanditaire d’un ordre? un noble, un grand
Ex, Marie de Champagne commande (le chevalier de la charrette) à Chrétiens de Troyes
Philippe d’Alsace commande le conte du Graal, Guy de Chatillon commande les Chroniques de Jean Froissart
Ou : la dame aimée, (fig de suzeraine)
Ex, l’âtre périlleux
Entre le désir et la commande, l’ordre absolu qui vient de Dieu
Ex, Hildegarde de Bingen (Scivias)
Ou l’ordre qui vient d’Amour, (entité abstraite, ou figure du Rossignol)
Ex, Chastelain de Couci, ou le Roman de la Rose, ou l’orloge amoureux de Jean Froissart
NB : mots : passage du chant à l’écriture. Auteur devient secrétaire du commanditaire (souvent abstrait, ds ces cas) Ex, Dante (Purgatoire)
Milieu-fin M-Â, multiplication entités abstraite : douleur, honte, chagrin, renommée…
NB : chant vient de la joie, écriture de la tristesse.
DE LA COMMANDE À LA DÉDICACE
Ordre indirecte, ou profit matériel ou symbolique= création dédicace. offre multiple
Ex, Marie de France pr Henri II de Plantegenêt. Peut s’accompagner d’un éloge Ex, Gautier d’Arras pr Thibaut de Blois
NB : distinguer por (intention de début) et par (moyens)
Évolution : avant, les grds payaient pr avoir leur nom ds une œuvre, ms au M-Â (milieu ?), nécé posture de quémande (Wace, roman de Rou)
Mm les trouvères quémandent. Mais quoi ?
Fric, dada, veste, Piere Vidal, Guillaume de Machaut, Eustache Deschamps
PROLOGUES ET ÉPILOGUES
Prologues
Topoï :
-Proverbe/sentence
«
2
-posture d’humilité
-translatio studii et imperii (transmission savoir et pouvoir) : Grèce Rome France
Inquiétude mvmt vers Angleterre, Oxford…
Conception progressiste de la littérature.
(des nains juchés sur les épaules de géants) .
OU
-in medias res, et prologue décalé plus loin ou mis en abîme
-mot signal= commencer
Ex prologues décalés : François Villon, wACE, benoît de Saint -Maure
Ex mise en abîme du prologue : Chrétien de Troyes , ds bouche Calogrenan
Épilogue
-mention en latin « explicit » ou en français « ci falt » ou « ci fenist »
-jeu sur le mot « fin », sens d’achèvement et de perfection , des héros comme du txt = jeu
d’annominatio Ex Gautier de Coinci, Guillaume de Machaut
-parfois, révélation codée nom auteur = engin Ex, Guillaume de Machaut « qui savoir
vorra mon nom et mon surnom »
-souvent, fin abrupte : je n’en sai plu s.
Ex Jean de Condé , Marie de France
-appe l à un continuateur
qqs mises en scène :
-txts comme songe : fin= réveil brutal du dormeur
-raisons matérielles, comme ancre gelée , ou mort de l’auteur
-posture de l’ailleurs : souligne limites volonté auteur , hommage indirecte au
commanditaire et topos d’abrègement
-appel d’un autre roman , forme de pub
LA QUESTION DU TITRE
Titre= présentation/description de l’œuvre.
Oriente la lecture.
Est souvent commenté
Etymo parlante : de Titan
Titre pas obligatoire.
Est parfois le fait du scribe plus que de l’aut eur
Nom des persos : naissent de la femme aimée, c’est elle qui nomme le héros.
Ex Lancelot
Fait l’objet de jeux.
Marie de France le donne en plusieurs langues .
Double titre pr double interpré, ms parfois auteur insiste sur l’un car est la cause de
l’œuv re : d’où voc de l’adéquation « proprement » « par droit »…
plusieurs titres et l’officiel n’est pas forcément celui voulu par l’auteur mais plutôt
celui voulu par l’usage (us) (dc jeu entre auteur et public sur le titre) .
Donner un titre :
en termes de baptême, souvent… (Olivier de la marche ).
Livre/titre échappe souvent à
l’auteur.
POUR QUI ÉCRIT -ON ?
Les adresses au public
- captatio benevolentiae.
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