LITTÉRATURE ESPAGNOLE: l'Espagne aux siècles d'or (1492-1700) - analyse

« compositions brèves traditionnelles.

En effet, à part ces dernières et trois odes en latin , il fut avec Boscân et mieux que lui, l'introducteur définitif de la poésie italianisante en Espagne, avant la Pléiade en France, avant les poètes anglais, de Wyatt et Surrey à Milton.

Cc ne fut pas seulement J'introduction de J'hcndécasyllahc et de certaines combinaisons métriques mais celle d'un nouveau sentiment poétique , expri­ mant avec élégance, raffinement ct sensibilité tout un monde d'idées et de thèmes nouveaux .

Le romance et la copia « d'art majeur » cèdent la place au sonnet, à J'octave royale, au tercet, à la « lyre », pour chanter J'amour (à la Pétraque) et la nature en spiritualisant Je sentiment amoureux et en idéalisant bucolique­ ment comme Sannazaro la nature pastorale et ovidienne.

Jamais J'amour n'avait été chanté avec pareille sincérité, avec autant de pureté, d'émotion et de perfection , surtout dans la Jn· et la III• Eglogues et dans certains sonnçts.

Derrière les mols, il y avait sa douleur ct son amour pour Isabel Frcyre, mariée à un autre ct morle prématurément.

Garcilaso n'eut pas le temps de former une école, mais il fut aussitôt un classique, objet de gloses et de commentaires, en particulier du poète Herrera le Divin, puis de Pedro Salinas, hier, qui pre­ nait pour titre de son meilleur recueil de poèmes :. »