LITTÉRATURE ESPAGNOLE DU XXe (20e) SIECLE

« son Pays), Emilio PRADOS et ses quatre recueils d'exil : Mort minimum, Jardin fermé, Fleuve naturel et Circoncision du rêve; Manuel ALTOLA· GUIRRE: Nuée temporelle; Arturo SERRANO PLAJA: Poèmes de Guerre et de Paix; José Quiroga PLA, le gendre de Miguel de Unamuno :Mourir chaque jour; José HERRERA PATERE: Arbre sans terre, Juan LARREA, remarquable inte rprète du tableau de Picasso, Guernica ou encore Leon FELIPE et son Espagne de l'Exod e et des Pleurs, où le poète crie son indignation d'homme libre.

LE THEATRE CONTEMPORAIN Au théâtre, la crise est grave ·à la fin de l'h écatombe.

Certains auteurs sont morts , d'autres en exil, les derniers enfin comme Bena­ vente, Arniches ou Marquina totalement dépas­ sés et démodés.

Les auteurs étranger s envahis­ sent les scènes espagnoles dans des adaptations souvent médiocres.

Le public ne l'est pas moins, sauf dans quelques secteurs privilégiés .

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Les comédies poétiques de José Maria PEMAN s'inspi­ rent souvent de l'histoire ou des grandes tragé­ dies classiques (Œdipe) ou cherchent à faire de l'humour dans Les Trois Eccétéras du Colonel, comme Enrique JARDIEL PoNCELA dans son Histoir e sous un Amandier ou L es Sept Vies d'un Chat.

Edgar NEVILLE (1899), diplomate et producteur de films, a intéressé Je public avec Le Bal et Haute Fidélité.

Joaquin Calvo SoTELO (1905) eut le mérite d'être le premier à apporter en 1943, une œuvre d'une certaine qualité avec Quand tomb era la Nuit.

Son œuvre la plus popu­ laire a été La Muraille qui pose un cas de conscience, quoiqu'il y ait plus de ressources dans Criminel de Guerre ou Le Chef, ou dans La visite qui ne s'est pas annoncée, pièce plus diver­ tissante et animée.

Picasso Guernica (Photo Glraudon).

Miguel MIHURA (né en 1905) est attiré par cette mêm e expression humoristique et cocasse (Trois chap eaux-claqu e, Le cas du monsieur habillé en viol et, Maribel et l 'étr ange famille).

Dans la grave crise que trave rse actuellement le théâtre, certains auteurs cherchent à rompre avec cette facilit é, et par del ·à Valle Inclân ou Lorca, s'inspirent des auteurs étrangers du théâtre d'après guerre, de Brecht à Ionesco.

Antonio Buero VALLEJO (né en 1916 ) se fit connaître avec Histoire d'un Escalier, aux ambi­ tions existentialistes.

Après deux joli es pièces d'atmosphère madrilène (Irèn e ou le Trésor et Aujourd'hui c'est fêt e), nou s trouvons Cartes sur table , terrible analyse d'un échec conjugal dû à la médiocrité morale des intéressés.

Les Ménines sur la vie et le tableau de Vélasquez ou Le Concert de Saint Ovide sont des prétextes à méditation sur les problèmes contemporains qui se posent à l'Espagne, à l'égard de la justice, des humbles et de la morale .

Son théâtre est social, mais sans engagement.

Alfonso SASTRE (né en 1926) adepte du réalisme social, est l'auteur qui proteste et dénonce.

Depuis l'Escadron de la Mort, sa pre­ mière et peut-être sa meilleure pièce, jusqu'à Guillaume Tell a les yeux trist e, Le Baillon, Le Sang de Dieu, Le Corbeau, Dans les Mailles du Filet (drame qui évoque les problèmes de la guerre d'Alg érie) ou Anne Kleiber, sont des appels au public pour qu'il corrige et modifie la société actuelle et particulièrement l'espagnole.

Trop schématiques, ses drames manquent peut­ être d'une certaine humanité et d'un peu de poésie.

D'autres jeunes viennent l'épauler en Espagne et hors d'Espagne, à commencer par Carlos MUNIZ (né en 1927) avec son remarquable Grillon. »