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LITTERATURE COMPAREE

Publié le 09/11/2014

Extrait du document

Henry James, Le tour d'écrou Méfions-nous donc des narrateurs peu fiables dans ces livres au programme (Cf Agatha Christie). Dans Le tour d'écrou l'histoire sera lue, elle a été rédigée il y'a vingt ans par une femme. Cette dernière, une femme « agréable » était institutrice. Dans le Meurtre de Roger Ackroyd le narrateur est un médecin et il est aussi qualifié de charmant. Passons... Cette femme a confié son histoire à Douglas qui la racontera à l'assemblée réunie chez lui. « Je vais vous faire l'exacte transcription du récit que j'ai moi-même rédigé plus tard. » La jeune institutrice va s'occuper d'enfants orphelins placés sous la tutelle d'un Lord. Leur précédente gouvernante est décédée dans des conditions suspectes. L'institutrice devra s'occuper des deux orphelins sans ne jamais faire appelle à leur oncle : « Pas un mot. Je ne suis plus là. » p 21. Elle ne le revit d'ailleurs jamais. Le retour sur ses impressions d'une narration postérieure aux événements met tout de suite mal à l'aise le lecteur qui lui ne sait pas le fin mot de l'histoire : «Déjà à ce moment-là, je m'étais vaguement demandé pourquoi elle tenant tant à ne pas le montrer, ce qui, réflexion faite, si j'avais eu l'esprit soupçonneux, aurait pu évidemment me mettre mal à l'aise [...] Mais ces impressions ne furent pas assez fortes pour persister et c'est seulement à la lumière - je devrais plutôt dire à l'obscurité - d'événements ultérieurs qu'elles me reviennent maintenant. » p 17. Le jeune Mils a été renvoyé de l'école pour avoir fait du « tort aux autres » p 22. Les enfants semblent produire un envoûtement sur les adultes qui les entourent. Premier problème : l'apparition d'un homme en haut d'une tour puis à la fenêtre. Deuxième problème : Cet homme se nomme Quint et il est mort. Le tour d'écrou semble être une histoire de fantôme. Les enfants voient aussi le fantôme. 18/09/14 Cours 2 chap 63-65 « Je ne veux pas raconter des histoires » Chap 9 milieu p 145 « durant un momentj'ai tendu l'oreille jusqu'à la fin » III. Les incertitudes du récit Peut-on s'intéresser uniquement aux événements relatés par le récit ? A la toute fin du XIXe la croyance au fantôme est devenue marginale dans la lecture. L'écrivain se trouve devant cette difficulté de fixer son public. Il faut éveiller la curiosité du lecteur. James joue sur les ressors de l'histoire de fantôme, il y a un suspens, une tension qui se créée autour de la présence des fantômes. L'auteur écrit comme une histoire de fantôme. « L'histoire nous avait tenu autour du feu, suffisamment en haleine. ». « Autour d'un récit étrange » histoire et nature du récit étrange. Peut-on se fier à la narratrice ? Le récit dit les choses de manière indirecte et propose...

« jamais les dire de façon explicite.

James prévient son lecteur qu’il doit s’attendre à une histoire de fantôme avec plusieurs tours d’écrous supplémentaire.

Le récit de la gouvernante crée des effets palpitants un peu artificiels.

Lorsque la gouvernante passe sa première nuit dans le domaine de Blaye p 51 « un ou deux bruits moins naturels que j’avais cru distinguer.

» Elle introduit la possibilité d’un phénomène mystérieux inexplicable.

Rien n’est précis : « J’avais pensé reconnaitre faible et lointain le cri d’un enfant », « j’avais pensé entendre ».

Hallucination ou non ? Le lecteur ne sait pas ce qu’il se passe, c’est un procédé classique dans les histoires de fantôme.

Les deux fantômes sont très dangereux pour les enfants : c’est la conviction de la narratrice .

On se demande alors que vont faire les fantômes.

De ce point de vu ce roman est construit comme une histoire de fantôme traditionnelle.

Il y a d’abord un doute sur la réalité des apparitions.

Hésitation entre le caractère surnaturel d’un événement ou à un phénomène naturel.

L’hypothèse qui apparait de manière discrète est que la narratrice souffre d’un trouble mentale et qu’elle a des visions.

La narratrice est la seule à voir les apparitions et mrs Groose elle ne voit rien.

Mrs Groose ne voit pas les fantômes tandis que la gouvernante si.

Les enfants, on ne sait s’ils voient les fantômes ou non.

Les enfants ne parlent jamais des fantômes.

La narratrice crée un récit à partir de non-dit.

Si les enfants ne parlent pas des fantômes c’est parce que les enfants veulent lui cacher.

« L’inexprimé l’innommé devenaient entre nous le plus important.

» Nous sommes au centre de la problématique.

Quelque chose n’est pas dite.

« La conviction que mes élèves avaient un secret ». Dans l’hypothèse où les fantômes existent ? Que veulent-ils et pourquoi apparaissent-ils ? « C’est ainsi que j’ai songé à toutes les identités qu’ils pouvaient avoir et qu’ils n’avaient pas.

» Ces personnes ont des formes vides et indéterminées mais ils vont se déterminer progressivement grâce à Mrs groose qui précise l’identité des fantômes et c’est l’une des preuves qu’ils existent.

Les enfants sont-ils bons ou méchants ? La question abstraite du mal est posée.

Mils a été renvoyé de l’école et on ne saura jamais pourquoi.

« Est-ce qu’il est vraiment mauvais ? » N’est-ce pas elle qui est mauvaise et qui précipite le départ de la jeune fille et la « mort » du garçon.

Elle essaie de tester le garçon pour voir s’il est mauvais.

Les enfants finissent par lui devenir hostiles et lui vouloir du mal telle est son impression.

La narratrice pense que les fantômes ont perverti les enfants.

Les enfants sont devenus mauvais méchants hostiles.

Ils auraient été contraints de prendre partie.

Qui est-ce qui détermine précisément elle n’a plus confiance en les enfants et les soupçonne de pire noirceur.

Nous ne cessons de tout interpréter dans le sens du mal.

Nous avons un exemple typique du fonctionnement paranoïaque de la pensée.

Ces questions ont été voulues par l’auteur.

Il prête à sa narratrice une remarque laissant entendre qu’elle n’est peut-être qu’une fabulatrice page 57 fin du Ier chapitre « je m’imaginais que nous étions presque aussi perdus qu’une poignée de passagers dans un grand navire à la dérive, curieusement c’était moi qui étais à la barre ».

C’est peut-être elle qui invente ce drame partant de rien du tout.

La narratrice s’attend à quelque chose.

L’hallucination est la réalisation d’un désir de la part de la narratrice.

« ce qui m’a figée sur place et en me donnant un choc beaucoup plus grand que celui qui aurait provoqué une simple hallucination, c’était la sensation que mon imagination avait en un éclair pris une forme réelle.

Dans sa préface, James explique qu’il a prévu les effets d’ambiguïté de son texte « une pièce de pur et simple ingéniosité de froids calculs artistiques ».

Pour désorienter son lecteur, pour le faire hésiter il faut que l’histoire proprement dite les faits auxquels le lecteur peut se raccrocher se réduisent à presque rien.

P.

20 « C’est tout » « C’est l’ombre d’une ombre, pas grand- chose en apparence ».

Il y a un caractère sommaire dans l’histoire les événements se raccrochent à très peu de chose.

« L’immense mérite de laisser à l’imagination une liberté absolue de l’inviter à évoluer sur un terrain parfaitement dégagé ».

Plus l’histoire est simple plus l’imagination du lecteur se donnera librement.

L’auteur donne au lecteur une sorte de « canevas » (blanchot), une trame narrative.

Moins il y a de chose dans le récit plus le lecteur aura tendance à le remplir et le compléter avec sa propre. »

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