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LITTÉRATURE: Beaumarchais

Publié le 26/10/2009

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Le créateur de «Figaro«. Beaumarchais a fait son autoportrait dans son célèbre monologue de Figaro. Il se présente comme un homme de son époque: spirituel, frondeur, intrigant, avide d'argent, aventurier, moraliste à sa manière. Son génie est typiquement français; sa vie, tumultueuse et féconde. Né Pierre-Augustin Caron, horloger comme son père, il invente une nouvelle régulation des montres. Il enseigne la musique aux filles de Louis XV. Anobli par l'achat d'une charge, il devient, en 1761, monsieur de Beaumarchais, nom de la terre qu'il tient de. sa première femme.  Associé aux spéculations du financier Pâris-Duverney, il se lance dans «le tourbillon des affaires«. Il fait et refait plusieurs fois une fortune considérable. Ses entreprises sont des plus diverses: il s'occupe de la traite des Noirs dans les colonies espagnoles comme de la vente d'armes aux Insurgents d'Amérique; il a de nombreux et ruineux procès, dont six contre le juge Goëzman. Une altercation avec le duc de Chaulnes lui vaut la prison en 1773, mais il se concilie l'opinion en publiant successivement quatre Mémoires sur son affaire. La Comédie-Française reprend sa première pièce, Eugénie, et il connaît enfin le succès.

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« La vie de Beaumarchais DE PIERRE-AUGUSTIN CARON À BEAUMARCHAIS 1732-1760 Un horloger inventif (1732-1754) Né à Paris le 24 janvier 1732, Pierre-Augustin Caron, fils d'un maître horloger, homme aimable et cultivé, est le seul garçonsurvivant parmi cinq soeurs.

A peine âgé d'une vingtaine d'années, il se signale par une invention qui réduit le volume desmontres et augmente leur précision.

L'horloger Lepaute lui en conteste la paternité mais l'Académie des sciences trancheen faveur du jeune homme qui a désormais des clients illustres : le roi et Mme de Pompadour. Entrée à la Cour (1754-1760) Il devient l'amant de Mme Franquet dont le mari lui vend une charge à la Cour.

Peu de temps après, il épouse sa maîtressedevenue veuve et prend le nom de « Beaumarchais », nom d'une terre appartenant à sa femme.

Celle-ci meurt en 1757 etc'est le début d'un interminable procès entre héritiers.

En 1759, Beaumarchais est définitivement introduit à la Courpuisqu'il devient le maître de harpe des filles du roi. AFFAIRISTE ET HOMME DE LETTRES 1760-1774 Vie mondaine et débuts littéraires (1760-1770) En 1760 il rencontre le financier Pâris-Duverney qui l'associe à ses affaires.

L'année suivante il acquiert la chargeanoblissante de « secrétaire du roi ».

Il a commencé à produire des « parades », divertissements assez grossiers maisdont la bonne société est friande.

En 1763, il commence la rédaction de son premier drame, Eugénie. De 1764 à 1767, pour le compte de Duverney, il se rend en Espagne où il retrouve sa soeur Lisette, délaissée par sonamant, l'écrivain Clavijo.

Il romancera cette affaire dont Goethe tirera un drame en 1774.

En 1765, il rédige Le Sacristain, « intermède imité de l'espagnol ». La première d'Eugénie à la Comédie-Française en janvier 1767 remporte un certain succès.

A cette occasion Beaumarchais rédige un Essai sur le genre dramatique sérieux, inspiré des théories de Diderot.

En 1768 il se remarie avec une riche veuve mais celle-ci meurt en 1770 et Beaumarchais connaît des difficultés financières. Querelles, procès, prison (1770-1774) Duverney a signé peu de temps avant sa mort, en 1770, un « arrêté de comptes » reconnaissant à Beaumarchais desdroits sur sa fortune mais son héritier, La Blache, conteste cet arrêté et c'est le début d'une longue série de procès.

Aumilieu de ces difficultés, Beaumarchais rédige, en 1772, Le Barbier de Séville, initialement conçu comme un opéra-comique mais transformé en comédie après avoir été refusé par la troupe des Italiens. En 1773, Beaumarchais se querelle avec le duc de Chaulnes au sujet d'une actrice et est emprisonné au Fort-l'Evêque.C'est le début d'une série de déconvenues : Le Barbier de Séville est ajourné à la Comédie-Française et surtout le Parlement de Paris tranche en faveur de La Blache.

Beaumarchais dénonce les pratiques du juge Goëzman, dont on gagnela bienveillance par des cadeaux.

Il écrit Quatre Mémoires à consulter sur cette affaire.

Le procès en corruption se termine par la destitution du juge mais on inflige à Beaumarchais la dégradation civique.

Il est cependant devenu aux yeux dupeuple et de certains grands personnages, tel le prince de Conti, le symbole de la résistance aux abus du pouvoirjudiciaire et il a reçu l'approbation de Voltaire. RÉHABILITATION ET TRIOMPHE LITTÉRAIRE 1774-1789 Missions secrètes et activité politique (1774-1784) Désireux de rentrer en grâce, Beaumarchais accepte plusieurs missions secrètes pour la Cour, à Londres d'abord puis danstoute l'Europe.

En 1775, c'est enfin la première du Barbier de Séville mais la pièce n'a aucun succès.

Une nouvelle version, réduite à quatre actes au lieu de cinq, est bien accueillie.

Beaumarchais s'engageaux côtés des « lnsurgents » américains et mène une action diplomatique qui aboutit à la signature d'un traité d'amitiéentre la France et les États-Unis en 1778.

La même année il achève la rédaction du Mariage de Figaro.

En 1779, il accepte la proposition d'éditer les oeuvres de Voltaire que lui fait le libraire Panckoucke.

Malgré un premier accueil favorable duMariage de Figaro lors de sa lecture à la Comédie-Française en 1781, la pièce ne peut être jouée à cause de l'opposition du roi. Succès qui fait des jaloux (1784-1789) Ce n'est qu'en 1784, après d'interminables censures, que Le Mariage de Figaro est enfin joué en public.

La pièce continue à susciter cabales et polémiques.

Mais en 1785 la reprise de la pièce est un triomphe ; on joue Le Barbier de Séville à Trianon avec Marie-Antoinette dans le rôle de Rosine et le comte d'Artois dans celui de Figaro ! L'année suivante c'est la première,à Vienne, des Noces de Figaro, de Mozart.

Mais Beaumarchais est victime en 1787 d'une campagne de diffamation qui fait suite à son intervention dans un procès de moeurs, l'affaire Kornman. DERNIÈRES AFFAIRES, DERNIERS DÉBOIRES1789-1799 Les relations de Beaumarchais avec le pouvoir révolutionnaire connaissent autant de vicissitudes que celles qu'il aentretenues avec la monarchie : en 1791, il obtient de l'Assemblée nationale la reconnaissance de la propriété littérairemais, en 1792, il est emprisonné ; en 1793, il est commissaire de la République mais, l'année suivante, il doit s'exiler et sesbiens sont saisis.

Il ne revient à Paris qu'en 1796, trois ans avant sa mort, le 18 mai 1799.. »

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