L'Invitation Au Voyage De Baudelaire
Publié le 03/08/2010
Extrait du document
«
L’importance de la femme
D.
Apostrophe
La femme ici encadre, elle est présentée au début et à la fin du poème : elle a donc un rôle unificateur.
Cette femme est décrite à la fois comme un enfant et comme une sœur.
Le vers 1 « Mon enfant, ma
sœur » qui traduit la résonance affective dans les adjectifs possessifs « mon » et « ma » fait de cette
femme un être protégé et complice.
Cette femme est caractérisée par ses yeux et ses larmes.
Enfin, elle apparaît comme mystérieuse grâce à
des expressions telles que « charme mystérieux », « traîtres yeux ».
Cette femme est donc idéalisée, elle est à la fois mère, sœur et maîtresse.
E.
La femme engendre le voyage
C’est cette femme qui permet le voyage sous un ton pressant, avec un rythme haché (vers 1).
Le pays
devient la métaphore de la femme aimée, visible par l’analogie entre son regard et le paysage qui se
poursuit tout au long du poème.
L’évocation même du paysage est suscitée par la présence de la
femme.
En effet, celle-ci, par sa douceur et son mystère, provoque la rêverie du poète dans un désir
d’ailleurs, un « là-bas » pour vivre leur amour.
F.
La fusion entre le paysage et la femme
L’invitation au voyage repose sur une correspondance entre l’être aimé et le paysage, énoncée
explicitement par le poète par l’expression « au pays qui te ressemble » (vers 6).
Il y a presque
confusion entre le paysage et la femme qui sont tous deux caractérisés par la lumière et l’eau dans la
première strophe.
Dans la troisième strophe, c’est même la femme qui règne sur le paysage (« c’est pour assouvir tes
moindres désirs » vers 32).
Elle règne en maître absolu.
L’analogie entre le regard de la femme et le paysage va permettre au poète de s’ouvrir à la
correspondance des sens.
L’invitation à un voyage particulier
G.
Un voyage immobile
Le voyage est immobile puisqu’il s’agit d’un rêve : l’impératif « songe » (vers 2) ouvre à la rêverie et
témoigne de l’imaginaire.
L’emploi du conditionnel avec « décorerait » (vers 17) et « parlerait » (vers
24) renforce le voyage irréel.
On a également une rêverie par les sonorités avec l’usage de la paronomase
entre « mouillés » et « brouillés » (vers 7-8).
L’impression de bercement donnée par le refrain reprend
l’idée du rêve.
La structure rythmique du poème et les jeux de sonorité renforcent la mélodie du poème
et créent des échos.
La troisième strophe illustre le pouvoir de l’imaginaire puisque l’on passe de « songe » (vers 2) à
« vois » (vers 29).
C’est un voyage immobile mais qui s’inscrit tout de même dans la réalité d’un pays.
Les « ciels brouillés » (vers 8) indiquent qu’il s’agit d’un pays du Nord et l’allusion aux « canaux »
(vers 29) fait penser à la Hollande.
H.
Un voyage à travers les correspondances.
»
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