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L’intérêt du roman réside t-il principalement dans les sentiments du personnage ?

Publié le 06/10/2018

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couvent vont faire naître chez elle de nouveaux sentiments, car la vie conventuelle exacerbe les penchants de l’humain, il n’est plus le même, ne pense plus pareil, et ne peut rien faire de son plein gré, il est soumis à une loi divine exagérée par les fanatiques religieux comme la supérieure Sainte Christine qui est l’incarnation type de ces gens à cette époque dans le roman. Cet enfermement pour Suzanne, va causer de graves dérèglements psychologiques à cause de sa condition, elle ne sera plus apte à penser par elle-même. Dans ce roman, l’analyse des sentiments est en quelques sortes faussée car Suzanne est transformée, elle n’a plus toutes ses facultés. Cela va susciter de la pitié chez le lecteur et comprendra que l’intérêt

 

principal n’est pas de connaître ses sentiments exacts mais sa condition qui va la transformer.

 

D’autres écrivains ont voulu faire avancer les mentalités, faire comprendre d’une manière subtile les maux du siècle.

 

Dans Candide, avec Voltaire pour écrivain, qui à travers un personnage naïf comme Candide, va raconter l’histoire grâce aux différents pays que traversent Candide et ses compagnons. Là l’intérêt du roman se porte plus sur les lieux, l’histoire du roman et l’Histoire du monde au XVIII ème siècle. De plus, le personnage principal est le seul a évolué tout au long de son voyage physique et psychologique, petit à petit il se forge une idée, des pensées, ses sentiments se développent mais seulement à la fin de l’histoire où il dit « mais il faut cultiver notre jardin », pour ainsi dire que l’être humain ne s ’ennuiera jamais et de ne pas philosopher sur le malheur des autres, qu’il faut tout d’abord penser à soi ! Le lecteur peut aussi porter un intérêt sur l’évolution des mentalités, des personnages de l’intrigue du roman sans avoir forcément une analyse des sentiments.Dans certains romans, l’analyse des sentiments est secondaire, on essaye d’abord de comprendre l’état psychique du personnage, où tout d’abord l’auteur s’appuie sur des faits scientifiques et médicaux, c’est ainsi le portrait type de l’écrivain naturaliste, il est observateur et expérimentateur,

 

c’est-à-dire que l’auteur s’inspire de la réalité qui l’entoure, pour, dans son œuvre d’imagination, poser son personnage dans une réalité fictive, un milieu plus ou moins représentatif de la société, inspiré de grandes villes comme Paris, etc. Ici, nous pourrons parler d’une ’’ bête ’’ en terme de littérature qui est Zola, suite à son cycle des ’’ Rougon-Macquart ’’, où une fêlure se transmet de génération en génération comme dans l’œuvre de « La Bête Humaine », l’intérêt du roman sera plus porté sur le psychique de Jacques Lantier, qui tout au long de l’histoire va lutter contre ses pulsions meurtrières et se demander quel sera son sort. Zola, ici, a réussi à nous plonger dans l’intimité du personnage, qui a donc un rôle d’expérimentateur, ainsi l’évocation des sentiments n’est pas présente mais il nous met sur la piste avec les sens, pour nous plonger au plus profond de Jacques et comprendre sa genèse personnelle, l’origine de ses tourments. Le lecteur lit d’une différente manière car ici tout nous est dévoilé, ainsi nous pourrons compatir pour Jacques, avoir une réflexion faite sur les sensations de Jacques. « Le roman est une méditation sur l’existence vue au travers de personnages

« le fil du roman.

En effet, ces êtres de papier sont gorgés de sentiments et peuvent montrer un intérêt pour le lecteur. Certains personnages auront une facilité dans l'analyse des sentiments ou bien d'autres seront complexes à cause de leur incertitude constante comme dans Thérèse, où sa vie est un tourment perpétuel qui fait naître le doute chez le lecteur car cette femme est indécise tout au long de sa vie, cela la mène donc à une existence médiocre et instable.Certains sont pleins de sentiments à cause de la passion, ce qui fait naître chez eux la fureur, l'amour, la détresse, ils ont une envie de s'assaillir quoi qu'il leur arrive, les conséquences pour eux sont moindres malgré la fatalité qui va les atteindre, dans Le Rouge et Le Noir, Julien Sorel devient incontrôlable et se venge, ce qui le voue à une mort, mais le plus poignant c'est que cela se diffuse autour des deux femmes qu'il a tant aimées.

Mathilde de la Mole va jusqu'à littéralement porter la tête de son amant par amour et pour ainsi accomplir les dernières volontés de celui-ci, elle est poussée par ce réel sentiment d'amour qu'elle ressent pour Julien.

Ce qui crée un sentiment de compassion et de stupéfaction chez le lecteur. Puis, Madame de Rênal meurt quelques jours après la mort de son ancien amant, comme si l'amertume l'avait possédée.

On peut donc dire que Stendhal a créé des personnages haut en couleurs, poussés à un destin tragique comme Julien ou Madame de Rênal.

Ou bien, le pathétique prend place chez certains, ce qui suscite de la pitié chez le lecteur pour Mathilde qui devient quasiment folle suite à la mort de son amant.

Dans les romans fantastiques, l'analyse des sentiments tient un rôle principal, car elle permet de rendre compte de la rationalité dont veut faire preuve le personnage principal.

Ainsi les sentiments et les émotions ressenties sont communiquées au lecteur comme l'angoisse, la peur pour faire naître chez celui-ci un malaise qui est communicatif.

En effet, l'un des enjeux les plus important dans le registre fantastique, est l'utilisation de la première personne du singulier, où le héros témoigne ses sentiments comme le doute et l'incertitude face à des événements qui sont plus forts que lui, comme dans La Peau de Chagrin.

Raphaël est incapable de faire quoi que ce soit, il est rempli d'ivresse et n'a plus le contrôle de lui- même.

« Tuer les sentiments pour vivre vieux ou mourir jeune en acceptant le martyre des passions.

», tel est le destin de Raphaël malgré son choix, il est donc menée à une mort tragique, car en pactisant avec le diable notre âme est perdue et notre destin se transforme « Vouloir nous brûle et Pouvoir nous détruit ». L'analyse des sentiments a aussi pour but, des fois, de s'identifier, avoir un rapport privilégié entre le narrateur et le lecteur ou bien, nous pourrons l'envier face à sa situation dans une partie du roman.

De plus, les romans les plus pertinents pour le lecteur sont aussi ceux usant du point de vue interne du narrateur, grâce à l'emploi de la première personne du singulier, ainsi cela crée une sorte de complicité entre le narrateur et le lecteur, d'où en autre l'intérêt du roman.

Ce qui est assez poignant dans Madame Bovary, c'est la mise en abyme d'Emma face à ses romans « à 2. »

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