L'incipit du Parfum de Patrick Süskind
Publié le 09/09/2012
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Mais malgré tous ces procédés habituels, cet incipit se différencie des autres par les informations qu’il apporte. Tout d’abord le héros, incarnant le courage, la justice, la bravoure, est remplacé ici par un antihéros. Les deux oxymores L4-7 le prouvent : « génies abominables « et « scélérats de génies «. De plus il est décrit à l’aide d’un vocabulaire dépréciatif : L10 « bouffi d’orgueil « ; L11 « ennemi de l’humanité « ; L11 « immoral « ; L12 « impie « ; et est comparé aux grands « génies abominables « de l’histoire. Ensuite l’incipit fait la satire de « siècle des Lumières «, habituellement décrit de façon méliorative, mettant en avant les progrès accomplis à cette époque, tant du point de vue moral que scientifique, qui est décrit ici par une très longue énumération de vocabulaire péjoratif où la puanteur et la mort sont omniprésentes. De plus, toutes les classes sociales sont touchées : « le roi puait comme un fauve « L38 ; L35 « le paysan puait comme le prêtre «. Et comme si cela ne suffisait pas, les lieux puaient aussi : L33-35 « les rivières puaient, les places puaient, etc.
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