L'incipit de L'Etranger de Camus (commentaire)
Publié le 07/03/2012
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Incipit
Camus
Intro l’étranger écrit par camus en 1940 et publié en 1942 alors que camus est journaliste a combat (journal de la résistance) cette publication a lieu en même temps qu’un essai absurde nommé Sisyphe qui symbolise l’homme absurde, il a écrit un roman ou meursault incarne l’homme absurde il est confronté a son destin a l’absurdité de notre existence. Roman philosophique grâce a l’absurde et engagé car il exprime ses idées sur la peine de mort. Avec ce personnage de roman c’est le questionnement sur le sens de la vie qui est mis en valeur meursault incarne et matérialise les idées philosophiques de camus. Cet extrait présente l’incipit du roman. Quelle image le lecteur se fait il du personnage de roman ?

«
Seuls ceux qui l'entourent plaignent cette disparition.
Mais ces marques d'intérêt semblent le
gêner.
La poignée de main l'embarrasse.
Tout contact amical est considéré comme gênant.
Absences de modalisateurs.
Les seuls commentaires que se permet le narrateur à propos de
tout autre chose que la mort de la mère : « j'étais un peu étourdi ».
Ses relations avec les autres sont marquées par l'indifférence et le manque de communication.
- Indifférence par rapport à sa mère: absence d'émotion car il s'attache à l'analyse du
télégramme et conclut: « Cela ne veut rien dire ».
Le deuil le dérange même: « affaire
classée ».
- Avec son patron: relation tendue « pas l'air content » «
- Au restaurant: neutralité: « comme d'habitude ».
- Avec le militaire: à l'attitude ouverte du soldat, le personnage oppose un mutisme marqué:
« j’ai dit oui, pour n'avoir pas à parler ».
« J’étais tassé contre un militaire » note péjorative il
se sent mal en compagnie des autres
- montre l’obligation qu’il ressent pour aller chez son ami, absence de compassion pour la
perte de son oncle « il a fallu que je monte chez Emmanuel »
-> Un personnage qui centre tout sur lui: absence d'émotions, de communication.
D son langage paraît décousu, improvise au fil de ses penses
Au final une impression que le héros ne s'implique jamais dans sa narration, tout est racontée
dans un ton monocorde.
La narration privée des prolepses, ellipses ou ralentissements, semble
plate, machinale et désincarnée.
Phrases apparemment très simples.
Écriture parfois sous forme de notes « cela ne veut rien
dire » « il faisait très chaud ».
Structure très simple de la phrase : forme canonique.
Propositions placées de façon très classique : « ainsi je pourrais veiller et je rentrerais demain
soir ».
Cela montre une pensée peu élaborée.
Le vocabulaire est simple et prosaïque « chaud » « autobus » « vieillards »
II meursault nous apparaît comme un personnage étrange.
Pourquoi ce personnage
nous semble t il déconcertant ?
A il ne correspond pas aux attentes que l’on a d’un personnage classique
On remarque son absence d’identité, il n’y a pas de présentation du personnage, pas de
référence a son passé son histoire son portrait
Il nous déconcerte par son discours froid et détaché il semble de la mort de sa mère, cela met
le lecteur mal a l’aise
On interprète cela comme de l’ingratitude envers sa mère « c’était peut être hier »
l’enterrement prend l’apparence d’une « affaire classée » il n’y a pas le coté de la cérémonie
qui est accentué
Il assimile la mort de sa mère a une « excuse » c’est le principe du roman moderne qui est
repris on ne s’identifie pas au personnage.
L’horizon d’attente du titre est comblé.
»
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