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L'imaginaire de l'épidémie dans La Peste d'Albert Camus, Journal de l'année de La Peste de Defoe, Le Masque de La Mort Rouge et d'autres Histoires Extraordinaires d'Edgar Allan Poe

Publié le 20/09/2012

Extrait du document

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  Le prince Prospero vit heureux et ne se préoccupe que da sa vie hédoniste. Pour être sûr de ne pas être frappé par la peste, il s’enferme dans son château avec un millier de personnes et continue de mener une vie de fêtes et de plaisirs. Malgré toutes les précautions qu’il a prises pour n’avoir aucun lien avec l’extérieur où sévit l’épidémie, la Mort Rouge apparaît pendant une fête dans la forme d’un masque : « le masque qui cachait le visage représentait si bien la physionomie d’un cadavre raidi « (p. 18). Le prince Prospero n’apprécie pas du tout la plaisanterie et ordonne de capturer celui qui a osé se déguiser ainsi mais « par suite d’une certaine terreur indéfinissable que l’audace insensée du masque avait inspirée à toute la société, il ne se trouva personne pour lui mettre la main dessus ; si bien que, ne trouvant aucun obstacle, il passa à deux pas de la personne du prince « (p. 20). Quelques secondes plus tard, le prince Prospero tombe mort poignardé. La foule tente alors de saisir l’inconnu mais « sous le linceul et le masque cadavéreux … ne logeait aucune forme palpable « (p. 21)   Poe s’escrime à démontrer qu’en temps d’épidémie les risques de
transmission sont fortes. En effet le prince, malgré les mesures entreprises afin de « jeter le défi à la contagion « finit par en être victime. Poe et Camus semblent s’accorder sur l’idée selon laquelle que l’enfermement n’est pas la solution pour enrayer une épidémie dont la contagion se passe d’une façon extrêmement rapide.

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« Le prince Prospero n’apprécie pas du tout la plaisanterie et ordonne de capturer celui qui a osé se déguiser ainsi mais « par suite d’une certaine terreur indéfinissable que l’audaceinsensée du masque avait inspirée à toute la société, il ne se trouva personne pour lui mettre la main dessus ; si bien que, ne trouvant aucun obstacle, il passa à deux pas de la personnedu prince » (p.

20).

Quelques secondes plus tard, le prince Prospero tombe mort poignardé.

La foule tente alors de saisir l’inconnu mais « sous le linceul et le masque cadavéreux … nelogeait aucune forme palpable » (p.

21) Poe s’escrime à démontrer qu’en temps d’épidémie les risques de transmission sont fortes.

En effet le prince, malgré les mesures entreprises afin de « jeter le défi à la contagion » finit par en être victime.

Poe et Camus semblent s’accorder sur l’idéeselon laquelle que l’enfermement n’est pas la solution pour enrayer une épidémie dont la contagion se passe d’une façon extrêmement rapide.

Par ailleurs, selon Defoe, en temps d’épidémie tout évènement fait l’objet d’interprétations.

Quand une circonstance d’une telle ampleur se produit, la position des étoiles, l’apparition defantômes, la forme des nuages sont soumises à des explications absurdes et surnaturelles.

Les gens étaient vraiment dominés par les hallucinations.

Comme ils étaient hantés par l’idée d’une affliction prochaine, toutes leurs prédictions roulaient sur une peste épouvantable quiravagerait la cité entière, voire le royaume, et qui détruirait presque totalement le pays, hommes et bêtes » (Defoe, p.61). Defoe, au même titre que Poe et Camus, raconte en détail la fermeture des maisons où des contaminés devaient rester jusqu’à nouvel ordre, les tentatives de fuites des membres de lafamille non infectés, les précautions de tous les jours au marché, l’évitement des autres le plus possible.

Malgré ces mesures de précaution, l’épidémie sévit de façon implacable etsemble, dès lors, inévitable.

L’auteur souligne également que l’impréparation du peuple et des autorités quant aux comportements à adopter et aux mesures à prendre en cas d’épidémie a certainement été la cause de nombreux décès qu’il aurait été possible d’éviter.

En outre, selon Defoe, les écrits d’historiens ou de style documentaire sonttrès utiles et riches d’enseignements pour repérer, par exemple, les éléments constants dans le déroulement d’une épidémie. Les textes de Camus, Poe et Defoe montrent qu’à chaque fois qu’un fléau s’abat sur la société, les humains tentent de conférer du sens aux événements.

D’ailleurs c’est pourquoil’épidémie est le plus souvent associée à une punition divine.

Le recours au religieux, le raisonnement scientifique, l’explication psychologique sont des approches culturelles pourexpliquer la calamité ou pour tenter de prévoir le risque.

Cependant, par son caractère atroce, l’épidémie s’apparente à un malheur inévitable.

Laye BA Master2 littérature comparée UGB --------------------------------------------[ 1 ].

MIQUEL P.

Mille ans de malheur.

Les grandes épidémies du millénaire,Paris, Michel Lafon, 1999.[ 2 ].

LOMBARD J.

L’épidémie moderne et la culture du malheur.

Petit traitéde chikungunya, Paris, L’Harmattan, 2006.

(pp.

26-27).[ 3 ].

DAUPHINE A.

Risques et catastrophes : observer, spatialiser,comprendre, gérer, Paris, Armand Colin, 2004.[ 4 ].

AUDOIN-ROUZEAU F.

Les Chemins de la peste, Paris, EditionsTallandier, 2007.. »

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