L'IJssel et les polders hollandais

« .l Grâce à ses très nombreuses voies a navigables, Amsterdam est devenu au xv11 • siècle l'un des principaux ports de commerce d 'Europe.

Aujourd 'hui , cette ville comprend 76 km de canaux.

1612 et le Prinzengracht en 1622.

Non seulement ces canaux favorisèrent le commerce , mais ils permirent également de repousser les limites de la ville qui s'étendait rapidement.

Le système des polders Aujourd'hui , les talus des digues séparent les régions côtières de la mer.

Derrière ceux-ci, une série de canaux permet de rejeter l'eau dans la mer et d'assécher la zone (c'est-à-dire le polder à proprement parler).

Cette opération est longue , elle prend au minimum cinq ans.

A l'origine, les polders étaient drainés par des roues à aubes qui étaient mues soit à la main , soit par des chevaux.

Dans les deux cas, il s' agissait d'une tâche harassante.

Ces roues furent ensuite remplacées par des moulins à vent , puis progres­ sivement par des pompes à vapeur et enfin des pompes électriques.

Au nord des Pays-Bas, la pro­ vince de Flevoland a é té créée de toutes pièces en 1986 grâce à ce procédé.

Il y a un siècle, la première tentative à grande échelle de gagner du terrain sur la mer a eu lieu sur l'emplacement actuel de l'aéroport de Schiphol , près d'Amster­ dam.

Cette opération, baptisée Haarlemermeer , a é té menée de 1848 à 1852 et a concerné une zone d'environ 180 km '.

Gagner du terrain sur la mer Le plus ambitieux de tous ces programmes de construction de digues et de polders a indénia­ blement été la création du barrage du lac d'eau douce de l'IJssel , dans la région du Zuiderzee.

Ce dernier a été isolé de la mer des Wadden par un barrage de 30 km de long , avant d'être dessalé .

Au cours des décennies suivantes, un certain nombre de polders ont été créés, comme par exemp le le Wieringerwerf (en 1932) , le Nordoost (en 1942) , I'Oostellijk Flevoland (en 1957) et le Zuideljik Flevoland (en 1968).

Au total , 1650 km ' de terres ont été gagnés sur la mer .

Plus récemment, les autorités néerlandaises ont tenté de renforcer ce système de digues ..

Le principal exploit d'ingénierie a consisté à achever en 1986 la plus grande barrière anti-inondations du monde , le Delta Works, ainsi que la barrière anti-tempêtes .Krimp en aan des Ussel, située à proximité de Rotterdam.

En 1953, une inondation tragique fit plus de 2 000 morts ainsi que des mil­ lions de florins de dégâts, en particulier dans la province de Zélande.

Cette catastrophe a beau­ coup ébran lé la confiance des Néerlandais dans .l À l 'origine , des centaines de moulins a à vent servaient à drainer les polders.

Plus tard, ils ont été remplacés par des pompes à vapeur puis électriques.

Pourtant , ils symbolisent toujours les Pays-Bas.

leurs ouvrages de défense contre la mer.

C'est la raison pour laquelle les autorités décidèrent alors la construc tion du Delta Works dans le sud-ouest du pays.

Bien que le système de drainage qui est utilisé aux Pays-Bas ait prouvé son efficacité depuis des siècles , il semble aujourd'hui qu'il ne consti­ tue pas la meilleure solution au problème.

Ainsi , la création du polder Markerwaard de 600 km ', qui était prévue dans le cadre de la construction du barrage de Zuiderzee, a été sus­ pendue en raison du coût et de nombreux pro­ blèmes éco logiques .

En effet , les polders et les barrières anti-tempêtes sont extrêmement longs et coûteux à ériger.

Ainsi , il a fallu pas moins de trente ans et 14 millions de florins pour achever le Delta Works.

De plus , ces ouvrages nécessitent une surveillance constante.

Dans les années 1980 , les frais d'entretien et de maintenance des 450 km de digues s'élevaient à 50 millions de florins par an.

Par ailleurs , ces ouvrages devront vraisemblablement être renfor­ cés à l'avenir , en particulier si le réchauffement de la planète, qui élève le niveau de la mer de 1 à 2 cm par an, se maintient à son rythme actue l.

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