« L'homme souhaite un monde où le bien et le mal soient nettement discernables, car est en lui le désir inné et indomptable, de juger avant de comprendre » Milan Kundera
Publié le 29/12/2014
Extrait du document
«
Nadine Abid Dissertation Générale
3M11
ce qui nous entoure.
On s’assure de notre compréhension des choses en
catégorisant ce qui nous est donné, avant même de connaître la vraie nature de
ce qu’on a catégorisé.
L’homme est un animal, mais il se distingue de la bête
seulement lorsqu’il prend conscience de sa propre liberté, et c’est la raison pour
laquelle les animaux ne possèdent pas ce désir de juger.
Au fond de notre être,
on ressent une peur de l’autre, ce qui est normal car on découle du règne
animal.
Les bêtes s’entretuent car ils ont parfois l’impression que leur confrères
sont des menaces, vu qu’ils ne sont pas dôtés de la même capacité à penser
que nous.
Cette peur est innée et pulsionnelle, tout comme le désir de juger.
En
jugeant, on bannit tout ce qui est autre que nous, on isole la différence.
Cela
remonte déjà au Moyen-Âge.
Dès qu’un fait étrange survenait, on jugeait qu’il
était le fruit de la magie, on cherchait quelqu’un à blâmer, et cette personne-ci
était ensuite executée.
Les gens ne se donnaient pas la peine de comprendre
la cause de « l’étrangeté » qu’ils avaient devant eux, ils jugeaient directement
afin de se protéger de celle-ci.
Il est plus facile de repousser ses démons plutôt
que de les comprendre.
Cela dit, répondons désormais à notre deuxième problématique.
Ce qui n’est
pas inné est acquis, comme par exemple, les lois, les interdits, les règles…
L’homme doit correspondre à ces principes pour qu’il puisse vivre en socitété et
s’assurer confortablement que les choses soient bien établies et non
modifiables.
Ce désir de juger avant de comprendre apparaît ici.
On ne naît pas
avec le besoin de juger, on l’apprend au fil des années, on entre dans cette
societé qui décide pour nous ce qui est bien ou mal, sans réellement faire de
distinctions précises.
On n’essaie pas de comprendre car le monde qui nous
entoure nous énonce les faits et il ne nous reste plus qu’à accepter ce qui nous
est présenté.
Prenons par exemple le cas de la corpulence.
Dans notre societé,
on qualifie intérieurement et sans forcément le vouloir les gens de « gros »,
« obèse », « anorexique », etc… alors qu’au final, ces étiquettes nous viennent
tout simplement des représentations, par exemple, issues des médias.
Ce que
l’on considère de « gros », c’est ce que la societé nous a fait consideré de
« gros ».
Il y’a également la question du racisme qui illustre bien cet argument.
Pourquoi le racisme existe ? Plus à l’époque qu’aujourd’hui, le peuple
dominateur qu’était les Blancs jugeaient les Noirs de différents, et de ce fait,
leur portaient un jugement négatif.
Ils transmettaient ensuite cette « haine » au
fil des générations, et lorsqu’on était issu d’une famille de blancs raciste, on
apprennait en grandissant que les Noirs étaient mauvais.
Au final, ce qui nous
pousse à juger avant de comprendre n’est nul autre dû à l’emprise qu’a l’inée
dit « pulsionnel » ou encore « instinctif » présent en tout un chacun en
opposition à l’acquis, qui, lui, nécessite ouverture aux choses et une forme
d’émancipation de tous nos préjugés et concepts qui nous ont été
préalablement imposés.
L’on acquiert la liberté de juger, la liberté de
s’émanciper du jugement dit « innée », en comprenant ce qui nous est imposé,
en le pensant.
Nous avons abordé jusqu’à présent cette notion de désir et de jugement.
Penchons-nous désormais sur la morale qu’est le bien et le mal.
L’homme
décrit par l’auteur de la citation en question souhaite un monde où tout soit
établi.
Il ne veut pas avoir besoin de faire de distinction lui-même, car sans le
savoir, il ne tient pas à être libre.
La moral régule et oriente l’homme dans sa
2.
»
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