L'évolution d'Eugène de Rastignac

« Victorine, il l'a soumet à une sorte d'interrogation et obtient l'assurance qu'elle l'aime.

Vautrin surgit à l'improviste ets'exclame « il y aurait donc promesse de mariage ».

Il sent qu'il a réussi à convaincre Eugène et en profite pourmettre son projet en exécution.

Donc voilà Eugène plus ou moins complice d'un meurtre. II- Celui qui veut apprendre pour réussirEugène recherche non pas le savoir pour le plaisir, mais le savoir pour agir et posséder ; il le trouve par lui-même, ilécoute les leçons, observe les faits. 1- un autodidacte socialIl rejette très vite un certain mode d'apprentissage, celui des études à la faculté (premier texte étudié).

Sonapprentissage est d'abord l'exploration pratique de la vie parisienne.

Autre forme d'apprentissage, le contraste entrele luxe des grandes maisons et la minable pension Vaucaire .

Or, Rastignac est une nature noble, il porte en lui lebesoin instinctif de la beauté et du luxe.

Ces va et vient entre les deux mondes renforcent ses envies et sesconvictions.Pour compléter ses observations personnelles, Eugène bénéficie d'une double leçon celle de Mme de Beausséant etcelle de Vautrin. 2- la leçon de Mme de BeausséantCes premiers faux pas dans les salons des Restaud font vite comprendre à Eugène la nécessité d'une initiatrice quilui enseigne le savoir vivre et les habitudes du grand monde.

C'est sa cousine, Mme de Beausséant qui assume cetteéducation (texte n°2). 3- La leçon du VautrinMalgré lui, Eugène se voit placer en situation d'élève attentif et même de débutant naïf face à Vautrin.

Ce dernierraille son inexpérience et ces principes sottement vertueux, en contradiction avec son ambition.

Pour Vautrin, lavoie de la réussite ne consiste pas dans l'assiduité au travail, longue et pénible, mais dans la prise en main d'unefemme riche. 4- Les cas pratiquesEugène a vue le ménage à trois chez la complice de Restaud, il partage de la déception de sa cousine abandonnéepar son amant.

Il recueille les confidences de frustration amoureuse et le manque d'argent de Delphine.

Il constateaussi amèrement l'absence de sentiment de celle-ci, qui préfère aller au bal plutôt qu'au chevet de son pèremourant (texte n°5).

Il découvre chez Anastasie, venue solliciter un ultime secours financier de son père, unimbroglio d'amants, d'enfants adultérins, de dettes, de bijoux gagés, révélateurs des pires déséquilibres de la passionextra conjugal. 5- La leçon du Père GoriotMais la plus décisive des leçons sera le spectacle du père Goriot abandonné.

Eugène connaît les sacrifices du pèrepour marier et installer ses filles ; il l'a vu se dépouiller de ces plus chers souvenirs pour parvenir à payer son loyer.Il l'a vu aussi rejeter par celles à qui il a tout donné ; il l'a vu enfin souffrir et mourir dans la solitude et la misère.

Cetourment du père lui a appris que la vérité de la vie ne résidait pas dans la sincérité des sentiments mais dansl'intérêt qu'il fallait se méfier même de ces proches au lieu de se dévouer à eux sans compter.

Vautrin lui avaitexposé tout cela, et il en a trouvé confirmation dans ce triste spectacle. ConclusionDans ce roman, c'est l'évolution d'une conscience qui nous est racontée, depuis la pureté studieuse et les illusionsde l'adolescence jusqu'à le décision lucide de l'adulte, avide de s'enrichir vite et par tous les moyens.En revanche, sur le plan intellectuel, Eugène n'a pas appris grand-chose sur les moyens techniques de faire fortuneil ne sait rien encore, pas plus que sur le mécanisme des opérations financières.

Bref, il a acquis des convictionsmais peu de savoir faire.. »