l’étude d’autres sociétés nous instruit-elle sur les imperfections de la nôtre ?
Publié le 10/02/2022
Extrait du document
«
Sujet de réflexion hlp
La période de la Renaissance est vécue comme une période de rupture.
Avec la redécouverte des
textes antiques et la crise religieuse, la culture européenne est profondément bouleversée.
C'est
l'époque des grandes découvertes, on découvre de nouveaux pays, de nouvelles cultures, ce qui
remet profondément en question la vision que l'on avait du monde jusqu'alors.
La violence de la
conquête pousse certains intellectuels à la réflexion, à la remise en question.
On passe du monde
clos et fermé du Moyen Âge au monde ouvert voire infini de la Renaissance.
Cependant, la
confrontation à l'Autre ne se fait pas sans difficulté.
Notre étude tentera de répondre à la question
suivante : quel regard critique sur l’ancien monde, la découverte d’autres cultures apporte-t’elle ?
Autrement dit, nous pouvons poser la question ainsi : l’étude d’autres sociétés nous instruit-elle sur
les imperfections de la nôtre ? Pour cela, nous verrons dans un premier temps, les violences qui ont
été commises envers les peuples indigènes lors de la conquête du nouveau monde ainsi que les
débats et controverses que cela a engendré.
Puis, nous nous intéresserons dans une deuxième partie
à l’étude du relativisme anthropologique et de l’ethnocentrisme.
En investissant certains territoires jusqu’alors inconnus, les européens vont être confrontés à des
peuples à l’apparence et aux mœurs très différentes des leurs.
À ce que l’on peut légitimement
appeler un « choc des cultures », les européens tout comme les populations locales vont réagir de
diverses manières.
Dans un premier temps, cette rencontre donne lieu à une fascination réciproque
pour l’autre, voire à une forme d’émerveillement.
Les premiers contacts avec les habitants de ces
nouveaux territoires sont souvent décrits comme pacifiques, emprunts d’étonnement et de curiosité.
On sait qu’il y eut notamment des échanges de nourriture, de biens, et même des unions entre
européens et populations indigènes.
De toute évidence, il ne faut pas s’arrêter à cette vision
idyllique de la rencontre de l’autre.
Certes, la plupart des acteurs de cette rencontre reconnaissent
assez vite qu’ils ont affaire à d’autres hommes, semblables à eux.
Cependant « l’autre », c’est aussi
l’étranger, celui dont on se méfie, et dont on ne partage ni les coutumes, ni les mœurs, ni même le
langage.
À l’étonnement et à l’émerveillement correspond donc, simultanément, une certaine
méfiance, voire une peur face à cette nouveauté.
Cependant, cette peur va très vite se transformer en
violence.
En effet, au contact des indigènes, les européens vont rapidement se représenter comme
supérieurs et ainsi commettre des atrocités inimaginables.
Bartolomé de Las Casas (1474-1566), prêtre, puis moine dominicain est célèbre pour avoir dénoncé
les pratiques des colons espagnols et avoir défendu les droits des Amérindiens.
Dans La Brève
Relation de la destruction des Indes, œuvre diffusée à Séville en 1552, il dénonce la colonisation
cruelle des Amériques par les Espagnols et la mise en esclavage des peuples indigènes.
Cette œuvre
est un témoignage essentiel du génocide indien.
Quelques décennies plus tôt, il avait lui-même
participé aux expéditions qui ont commencé l’exploration et, surtout, l’exploitation des contrées
dont Christophe Colomb a dévoilé l’existence en 1492.
Son livre couvre une période s’étirant sur un
peu moins de quarante ans, de la découverte du Nouveau Monde aux environs de 1525, et rend
autant compte des histoires qu’on a pu lui raconter que des événements dont il a été le témoin: des
récits et des scènes épouvantables qui le conduisent à remettre en question la supériorité morale et
intellectuelle à laquelle prétendent ses compatriotes européens.
Si nous prenons pour exemple un extrait de son œuvre, nous comprenons d’emblée les atrocités
qu’ont commis les européens envers les amérindiens.
La première phrase de l’extrait « Ils entraient
dans les villages, et ne laissaient ni enfants, ni vieillards ni femmes enceintes ou accouchées qu’ils
n’aient éventrées et mis en pièces, comme s’ils s’attaquaient à des agneaux réfugiés dans leurs
bergeries » permet d’insister sur le fait que les européens ne laissaient personne derrière eux, même.
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓
Liens utiles
- L'étude des autres sociétés nous instruit-elle sur les imperfections de la nôtre ?
- L'étude objective des sociétés peut-elle fonder la politique?
- L'étude objective des sociétés peut-elle fonder la politique ?
- étude linéaire poème 4 livre 4 les contemplations: Pauca Mea
- Texte d’étude : Charles Baudelaire, « L’Ennemi », Les Fleurs du Mal (1857): Le temps mange-t-il la vie ? (HLP Philo)