Lettre 48 des Liaisons Dangereuses
Publié le 09/05/2013
Extrait du document


«
Par le biais de cette lettre, il lui fait alors une déclaration d'amour explicite.
Il insiste sur le fait qu'il ne peut rien
contre cet amour qu'il éprouve pour elle et qui l'a complètement assujetti.
- D'abord, Valmont utilise un registre lyrique pour exalter son sentiment amoureux: il plante un décor propre à
exprimer l'intensité de ses sentiments : après une « nuit orageuse » durant laquelle « [il] n'a pas fermé l'oeil »,
assis à une table.
Le pronom « je » domine, des ponctuations fortes (exclamations l.34-36) et de nombreuses
hyperboles traduisent ses sentiments, telles que la « puissance irrésistible de l'amour» (l.
9), «l' autel sacré de
l'amour» (l.34), métaphore religieuse également qui évoque la table d'écriture lui servant à prononcer « le
serment de [l']aimer toujours » (l.
35-36).
De plus, son amour ne cesse de grandir : « une ivresse qui s'augmente
à chaque instant » (l.
40).
La forme pronominale montre un sentiment qui se suffit à lui-même, comme si les
refus de Mme de Tourvel ne pouvaient en rien décourager l'amour de Valmont.
Malgré son éloignement, cet
amour lui permet d'« oublier [...] le désespoir » d'être rejeté (l.
25).
Exprimé ainsi, il garantie sa fidélité, et flatte
la destinataire qui a pu susciter « une émotion si douce et cependant si vive. » (l.29-30) Mme de Tourvel connaît
son passé de libertin, et peut croire naïvement, en lisant une telle lettre, qu'il a été converti au véritable amour.
- Par ailleurs, Le champ lexical du trouble, du tourment insiste sur le fait qu'il ne serait plus maître de sa
volonté ni de ses pensées.
De cette manière, il se présente comme fou amoureux : « j'ai peine à conserver
assez d'empire sur moi »(l.9), « le délire qu'il me cause » (l.25) a pour conséquence d' «[...] être obligé
d'interrompre [l'écriture de cette lettre] » (l.12), de la « quitter un moment pour dissiper une ivresse qui
s'augmente à chaque instant, et qui devient plus forte que [lui] » (l.39-41) De la part du Vicomte de Valmont,
c'est une façon d'anticiper les reproches que ne manquera pas de lui adresser Mme de Tourvel : elle lui avait
permis, de lui écrire, mais pas des lettres d'amour ! Il se justifie donc ainsi : il ne peut se défendre contre ce
sentiment qui s'est rendu maître de lui.
Il exprime également son rêve d'être aimé en retour sans effrayer la femme vertueuse :
- la phrase interro-négative « Quoi ! ne puis-je donc espérer que vous partagerez quelque jour le trouble que
j'éprouve en ce moment ? »(l.12) semble dire qu'il n'ose croire qu'elle ne l'aime un jour.
Néanmoins, le futur
donne cette éventualité comme réaliste..
»
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