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L'essentiel sur l'œuvre: Lorenzaccio --> pièce de théâtre d'Alfred de Musset,

Publié le 30/01/2020

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Le titre de la pièce désigne un diminutif péjoratif, voire insultant, affublé au personnage principal, Lorenzo de Médicis, en raison de son athéisme - il ne croit pas en Dieu, crime le plus grave aux yeux de l’Église - et de ses mœurs placées sous le vice et la débauche. Sire Maurice, chancelier du tribunal des Huit, le rappelle au tyran, le duc Alexandre, au début de la pièce : « Lorenzo est un athée ; il se moque de tout. Si le gouvernement de votre Altesse n’est pas entouré d’un profond respect, il ne saurait être solide. Le peuple appelle Lorenzo, Lorenzaccio : on sait qu’il dirige vos plaisirs, et cela suffit » (I, 4, 1. 450-454, p. 43). C’est lui aussi qui intervient pour justifier la démarche de Valori, émissaire du pape Jules III (successeur de Paul III [Alessandro Famèse]), venu chercher Lorenzo pour être livré à la justice papale après avoir profané les statues de rois barbares de l’arc de Constantin à Rome et pour sa scandaleuse débauche (ibid., 1. 432-433 et 437-440).

Néanmoins, cette apparente complexité est compensée par la relative simplicité de l’intrigue principale : l’élimination d’un tyran (Alexandre, duc de Médicis), cumulant tous les vices, par son propre cousin (Lorenzo de Médicis). Ce dernier, parvenu à endormir sa méfiance en devenant son compagnon de débauche et son favori, assassina le tyran, libérant ainsi sa cité opprimée et se délivrant lui-même de sa propre ignominie. Ce tyrannicidë n’aboutit pourtant qu’à une impasse, l’impuissance de l’opposition républicaine à en tirer profit favorisant l’avènement d’un nouveau tyran, Côme de Médicis, cependant que Lorenzo, héros dérisoire et inutile, est lui-même assassiné1.

Une telle intrigue fait de Lorenzaccio une pièce éminemment politique (comment débarrasser la cité de son tyran et recouvrer la liberté ?), mais aussi morale (comment concilier idéal de pureté et compromission avec une tyrannie concentrant tous les vices ?), voire philosophique (comment concilier, chez Lorenzo, sincérité d’une motivation et duplicité d’un comportement ?), autour de la question de l’identité (comment être et rester soi-même si l’on se sent intrinsèquement double ?).

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« • Une intrigue principale relativement simple •Néanmoins, cette apparente complexité est compensée par la relative sim­ plicité de l'intrigue principale : l'élimination d'un tyran (Alexandre, duc de Médicis), cumulant tous les vices, par son propre cousin (Lorenzo de Médicis).

Ce dernier, parvenu à endormir sa méfiance en devenant son compagnon de débauche et son favori, assassina le tyran, libérant ainsi sa cité opprimée et se délivrant lui-même de sa propre ignominie.

Ce tyrannicide n'aboutit pourtant qu'à une impasse, l'impuissance de l'opposition répu­ blicaine à en tirer profit favorisant l'avènement d'un nouveau tyran, Côme de Médicis, cependant que Lorenzo, héros dérisoire et inutile, est lui-même assassiné 1.

•Une telle intrigue fait de Lorenzaccio une pièce éminemment politique (comment débarrasser la cité de son tyran et recouvrer la liberté ?), mais aussi morale (comment concilier idéal de pureté et compromission avec une tyrannie concentrant tous les vices ?), voire philosophique (comment concilier, chez Lorenzo, sincérité d'une motivation et duplicité d'un comportement ?), autour de la question de l'identité (comment être et rester soi-même si l'on se sent intrinsèquement double ?).

• le titre de I' œuvre Corrigé de l'ex.

1, p.

186 • Un titre en forme d'insulte • Le titre de la pièce désigne un diminutif péjoratif, voire insultant, affublé au personnage principal, Lorenzo de Médicis, en raison de son athéisme -il ne croit pas en Dieu, crime le plus grave aux yeux de l'Église -et de ses mœurs placées sous le vice et la débauche.

Sire Maurice, chancelier du tribunal des Huit, le rappelle au tyran, le duc Alexandre, au début de la pièce : « Lorenzo est un athée ; il se moque de tout.

Si le gouvernement de votre Altesse n'est pas entouré d'un profond respect, il ne saurait être solide.

Le peuple appelle Lorenzo, Lorenzaccio : on sait qu'il dirige vos plaisirs, et cela suffit » (I, 4, 1.

450-454, p.

43).

C'est lui aussi qui intervient pour justifier la démarche de Valori, émissaire du pape Jules III (successeur de Paul III [Alessandro Farnèse]), venu chercher Lorenzo pour être livré à la justice papale après avoir profané les statues de rois barbares de l'arc de Constantin à Rome et pour sa scandaleuse débauche (ibid., 1.

432-433 et 437-440).

1.

Ironie du sort : dans la réalité historique, Côme, alias Cosme rer de Médicis, futur duc de Toscane, probable fils illégitime du cardinal Jules de Médicis -lui-même futur pape sous le nom de Clément VII -, fut d'ailleurs élevé avec Lorenzo et son frère Julien de Médicis.. »

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