L'ESPRIT DE 1848 (histoire littéraire)
Publié le 08/03/2012
Extrait du document
«
qu'il choisisse un nouveau ministre, Thiers par exem
ple ? Telle.
est en tout cas l'opinion de Thiers lui
même.
Conversant avec le comte de Falloux au soir
du 21 février 1848, Thiers, goguenard, hausse les
épaules
quand il entend parler d'une révolution pos
sible.
" Une révolution ! Une révolution ! on voit bien que
vous êtes étranger au gouvernement et que vous ne
connaissez pas ses forces.
Moi, je les connais! Elles
sont dix fois supérieures à toute émeute possible.
Avec quelques milliers d'hommes sous la main de mon ami le maréchal Bugeaud, je répondrais de tout.
Tenez, mon
cher Monsieur de Falloux, pardonnez-moi de vous le
dire avec une franchise qui ne peut pas vous blesser,.· la Restauration n'est morte que de niaiserie et je vous
garantis que nous ne mourrons pas comme elfe.
La garde
nationale va donner une bonne leçon à Guizot.
Le roi a l'oreille fine.
If entendra raison et cèdera à temps.
,
Notre petit homme est aveuglé par sa fatuité.
Il
ne voit pas ou il ne veut pas voir ce qui se passe
dans
les profondeurs du pays.
D'autres sont
plus clairvoyants.
Dès 1847, le pré
fet de
police de la Seine observe que :
« Cette tendance des partis anarchiques à négliger les
questions de politique proprement dite pour se jeter dans les idées de rénovation sociale, est plus vive que jamais."
« Le communisme mine sourdement la base des
sociétés et des gouvernements ••, écrit le comte· de
Morny dans la Revue des Deux Mondes du 15 jan
vier 1848.
Perspicace comme à l'ordinaire, Alexis de
Tocqueville prononce à la Chambre des Députés, le
29 janvier 1848, un discours étonnant :
"On ·dit qu'il n'y a point de péril parce qu'il n'y a
pas d'émeute ; on dit que, comme il n'y a pas de désor
dre matériel à la surface de la société, les révolutions.
»
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