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Les trois discours sur la condition des grands de Pascal

Publié le 10/05/2013

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Discours sur la Condition des Grands, de Pascal, 1670 Blaise Pascal : Génie extraordinaire effrayant par son intelligence, excelle en sciences, construit une machine arithmétique à 19 ans, ancêtre de nos calculatrices. A la mort de son père, il a une période mondaine de 3 ans de 1651 à 1654 où il va se lier d'amitié avec des libertins=athé, des épicuriens. Puis sa soeur none et sa maladie (très maigre, anorexique) l'influencent : jansénisme : courant très minoritaire du christianisme, réduit à néant à la fin du 17ème siècle car soutient la théorie de la prédestination, vertueux, intransigeants, austères, idéal de la sainteté. Il se retire à Port Royal : couvent janséniste de femmes qui possède des cellules pour quelques hommes qui veulent se mettre en retrait de la société pour penser, prier. Pascal défend la cause des janséniste dans Les Provinciales. Il veut écrire une Apologie de la religion chrétienne pour sauver ses amis libertins de la damnation en les confrontant à la misère de l'homme devant Dieu : « la seule grandeur de l'homme réside dans la conscience de sa misère, de sa finitude «. Pas le temps de le terminer, publié sous forme des Pensées. Déteste les philosophes qui croient en la raison, lui ne croit qu'en Dieu. Meurt dans d'atroces souffrances. Selon Pascal, divertissement = tout ce qui nous détourne de la conscience de notre mort. Selon lui, penser à sa mort nous permet de faire les bons choix dans la vie, c'est une aide pour mieux vivre, pas triste. Les trois ordres selon Pascal : - l'ordre de l'ordre fondé sur la force et la richesse - l'ordre de l'esprit fondé sur l'intelligence - l'ordre de la charité fondé sur la sainteté - La Rochefoucauld a une vue systématique mais étroite de l'homme; l'amour-propre n'explique pas tout.- Pascal, avec profondeur, aperçoit ce contraste saisissant : grandeur et misère de l'homme. De sa disproportion, il conclut au mystère de sa nature, qu'explique seul le christianisme. - La Bruyère, observateur minutieux de l'homme et surtout de l'homme en société...
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« De ce fait, ils n'ont aucun mérite d'avoir les fonctions qu'ils ont : (l.37) « ce droit que vous avez n'est point fondé sur quelque qualité et sur quelque mérite que ce soit et qui vous en rende digne ». Cependant, Dieu autorise cette condition des grands car étant le maître de notre monde, il « a permis aux sociétés de faire des lois pour les partager, et quand ces lois sont une fois établies, il est injuste de les violer » (l.33) car le peuple est analphabète donc il faut que la foule soit régulée par cette force sociale des grands, ce n'est que lorsque le peuple est érudit qu'on peut tendre à une société égalitaire, avant il y a obligation de clivage social.

Mais les grands n'ont rien naturellement au-dessus des autres hommes et ils ne doivent pas l'oublier, leur titre n'est pas légitime.

Pascal souligne l'égalité naturel de tous les hommes, ou en tout cas, la non appartenance des grands aux honnêtes hommes l .44 : « Si la pensée publique vous élève au-dessus du commun des hommes, que l'autre vous abaisse et vous tienne dans une parfaite égalité avec tous les hommes ; car c'est votre état naturel ».

Et même si ils cumulent grandeur naturelle et d'établissement, ils ne feront pas forcement partie des élus de Dieu qui eux, sont un nombre infime.

Dans le second discours, l'a uteur nous présente sa thèse via une antithèse ou une opposition forte : les qualités des grands doivent faire l’objet d’un respect extérieur (donner un signe de soumission ou de respect), mais qu’elles ne sont pas toujours accompagnées de qualités d’esprit et de vertu, nécessaires pour recevoir l’estime de la population.

Ainsi une distinction apparaît entre grandeurs naturelles et grandeurs d'établissement : « les grandeurs d'établissement dépendent de la volonté des hommes » (l.5), tandis que « les grandeurs naturelles consistent dans des qualités réelles et effective de l'âme ou du corps » (l.11).

Donc pour que les grands soient estimés pour leur nature il faut qu'ils montrent leurs qualités car l'estime ne s'acquiert pas par une fonction (roi, prince, duc) mais par une nature (bonté, loyauté, sagesse...) De ce fait il est injuste d'exiger des hommes l'estime d'un honnête homme et le respect d'un grand si l'on ne respecte que l'une de ces conditions.

De plus, Pascal souligne le caractère arbitraire et contingent (=qui peut arriver ou non) des hiérarchies sociales l.7 : « En un pays on honore les nobles, en l'autre les roturiers, en celui-ci les aînés, en cet autre les cadets », et que c'est seulement après cet établissement qu'une justice apparaît : il devient « injuste de troubler cet établissement » (l.9) Dans le troisième discours, une anaphore apparaît avec les notions de « concupiscence » (répété neuf fois) [=ensemble des convoitises humaines = la triple libido : la pulsion sexuelle, la soif de connaissance, le désir du pouvoir] et de « charité » (répété six fois).

Ainsi l'auteur montre que les hommes sont concupiscents mais que le roi doit faire preuve de charité (=vouloir faire du bien à son prochain).

Pascal illustre ici la définition et les devoirs d'un seigneur.

Celui-ci est « maîtres de plusieurs objets » qui gravitent autour de lui par concupiscence : « ce sont ces désirs et ces besoins qui les attirent auprès de vous et qui font qu'ils se soumettent à vous : sans cela ils ne vous regarderaient pas » (l.4), ils espèrent, par des services et des déférences, obtenir le fruit de leur désir que le roi possède. Le seigneur est donc un roi de concupiscence qui se doit d'assouvir les envies des hommes puisqu'il dispose de ce dont ils ont besoin.

L'auteur rappelle qu'il n'est pas roi de droit naturel (l.17). Ainsi, si il n'abuse pas de ses pouvoirs (obtenu de la rencontre du hasard et de l'établissement humain), qu'il se conduit en roi bienfaisant et charitable, en somme, en honnête homme, et qu'il refuse de céder à la concupiscence, la violence, la brutalité, l'avarice, la dureté, il méritera alors peut être cette grandeur que les mœurs lui ont accordés.

En conclusion, c'est grâce à trois figures de styles dominantes (parabole, antithèse, anaphore) que. »

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