Les Séquestrés d'Altona, Sartre - Présentation de la scène 2, acte 5: de « Taisez vous: j'ai vu les ruines […] Voilà tout.» de Johanna.
Publié le 17/08/2012
Extrait du document
Le dernier mouvement apparait comme une conclusion, une fin, comme le calme après la tempête. Johanna comme le montre la didascalie semble bouleversée par le discours de Frantz et donc n’ose faire jaillir la vérité. Son bouleversement est bien visible par la répétition de la phrase « l’abjecte agonie qu’on lui impose « issu du discours de Frantz. Apparait comme ironie, puisque ce n’est pas l’Allemagne qui subit cette abjecte agonie, c’est l’Allemagne qui a imposé aux juifs, aux homosexuels, à tous ceux qu’ils considéraient comme différent une abjecte agonie. De plus, la réplique de Johanna semble attendre une explication, une suite de la part de Frantz. Elle apparait comme une hésitation, une réflexion. Mais Frantz coupe net la discussion. Comme en rapport d’autorité puisqu’il ne la quitte pas des yeux (selon didascalie) comme pour montrer son autorité, sa persévérance à ne pas lâcher, à ne pas en dire plus. De plus « j’ai dis : voilà, voilà tout. « raisonne comme une fin. Fr. met fin au discours, et par la répétition de l’adverbe « voilà « explique qu’il ne reviendra pas dessus, que c’est son dernier mot, que le reste est loin derrière.
«
continue sur l'idée qu'il fallait disparaitre plutôt que de vivre cette défaite, il semble toujours aussi radical dans ses solutions « se faire sauter la tête ».
Pour lui, lepeuple allemand se laisse faire « accepte […] ce qu'on lui impose.
» Pour Frantz, la défaite allemande est une « abjecte agonie » raisonne presque comme unpléonasme.
Frantz entre alors en contradiction avec ses propos : il a décidé « de garder une bouche pour crier non » or il reste enfermé, et ne fait entendre sonmécontentement à personne.
L'émotion prend petit à petit le dessus sur ses propos comme nous le montre les didascalies (« énervé brusquement, criant »), mais aussiles répétitions de la négation « non ».
Il exprime même sa non culpabilité, la non culpabilité de l'Allemagne Il semble ne pas assumer ses responsabilités, sa chute,celle de l'Allemagne.
Puis cette montée en puissance de l'émotion est soudainement déconstruite par la didascalie (silence) et par le mot qui conclut son discours« voilà » L'émotion atteint son paroxysme pour dégringoler et marquer la fin du discours, de son histoire, de ses confessions.
Le dernier mouvement apparait comme une conclusion, une fin, comme le calme après la tempête.Johanna comme le montre la didascalie semble bouleversée par le discours de Frantz et donc n'ose faire jaillir la vérité.
Son bouleversement est bien visible par larépétition de la phrase « l'abjecte agonie qu'on lui impose » issu du discours de Frantz.
Apparait comme ironie, puisque ce n'est pas l'Allemagne qui subit cette abjecteagonie, c'est l'Allemagne qui a imposé aux juifs, aux homosexuels, à tous ceux qu'ils considéraient comme différent une abjecte agonie.
De plus, la réplique deJohanna semble attendre une explication, une suite de la part de Frantz.
Elle apparait comme une hésitation, une réflexion.Mais Frantz coupe net la discussion.
Comme en rapport d'autorité puisqu'il ne la quitte pas des yeux (selon didascalie) comme pour montrer son autorité, sapersévérance à ne pas lâcher, à ne pas en dire plus.
De plus « j'ai dis : voilà, voilà tout.
» raisonne comme une fin.
Fr.
met fin au discours, et par la répétition del'adverbe « voilà » explique qu'il ne reviendra pas dessus, que c'est son dernier mot, que le reste est loin derrière.Johanna après ça apparait comme usée, en pleine réflexion au vue de la didascalie « distraitement » comme si elle était éloignée.
dans ses pensées et qu'ellecomprend qu'elle ne pourra pas arriver à ses fins..
Et répète une nouvelle fois la phrase de Frantz « voilà, voilà tout.
» sonne comme la fin, la conclusion d'un récit.De plus le début de la phrase « Et oui » renforce cette idée de finalité, de conclusion et son usure.
Scène significative de la pièce.
L'extrait même si gorgés de mensonges amène petit à petit le texte vers la vérité par sa construction sur un effet de ping-pong verbalafin de dynamiser le récit et remettre la situation en place.
Par la tirade de Frantz qui place ensuite la pièce dans le passé, dans un récit apocalyptique de l'Histoire etdans le mensonge.
Et par l'émotion que ce récit entraine (3ème mouvement puisque Frantz semble ne plus vouloir en parler comme bouleversé)..
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