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« Les rives s’éloignent. Ma mort approche » (l. 22), écrit Albert Cohen. Selon vous, l’écriture autobiographique est-elle une manière de se préparer à la mort ou de conserver la saveur de la vie ? Vous répondrez en vous appuyant sur les textes du corpus et sur d’autres œuvres que vous avez lues ou étudiées.

Publié le 08/09/2018

Extrait du document

• Type de sujet : il s'agit de choisir entre deux thèses (type 2).

 

• Reformulation de chacune des thèses contenues dans le sujet : 1/ L'auteur qui fait lui-même le récit de sa vie passée écrit la conclusion de son existence ; 2/ L'auteur qui fait lui-même le récit de sa vie passée entretient les plaisirs et les joies de l'existence.

 

• Problématique : L'autobiographe travaille-t-il à conclure son existence ou à entretenir les joies de sa vie ?

■ Analyser le sujet

 

• «écriture autobiographique » : elle consiste pour un auteur à faire lui-même le récit de sa vie passée. Elle doit respecter le pacte autobiographique (identité de l'auteur, du narrateur et du personnage) et le pacte de sincérité (engagement à dire la vérité).

 

• « se préparer à la mort » : faire le bilan d'une vie bien remplie, calculer les pertes et mesurer les enjeux d'une vie privée des plaisirs d'antan.

 

• « conserver la saveur de la vie » : revivre les joies passées, susciter de nouvelles joies, par lesquelles la vie conserve toujours une certaine saveur.

La problématique étant une alternative interrogative, le plan est critique.

 

Plan de la dissertation

 

I - Certes, l'autobiographe cherche à conclure son existence

 

II - Mais il y parvient en entretenant les joies de sa vie

 

« bras, vers des terres maraîchères qui se réfugiaient dans le pli étroit de la rivière, vers les fraises, les cassis et les groseilles barbues.

À trois heures et demie, tout dormait dans un bleu originel, humide et 25 confus, et quand je descendais le chemin de sable, le brouillard retenu par son poids baignait d'abord mes jambes, puis mon petit torse bien fait, attei­ gnait mes lèvres, mes oreilles et mes narines plus sensibles que tout le reste de mon corps ...

J'allais seule, ce pays mal pensant était sans dangers.

C'est sur ce chemin, c'est à cette heure que je prenais conscience de mon prix, d'un 3o état de grâce indicible et de ma connivence avec le premier soufRe accouru, le premier oiseau, le soleil encore ovale, déf ormé par son éclosion ...

Ma mère me laissait partir, après m'avoir nommée « Beauté, Joyau- tout-en-or >> ; elle regardait courir et décroître sur la pente son œuvre, -. »

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