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les racines du ciel

Publié le 15/11/2012

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1 Résumé du roman "Les Racines du Ciel" (Par Eric Ploquin) Préalables : Les références aux pages sont entre parenthèses et renvoient à l'édition de poche Folio -Gallimard. Dans les parenthèses en italique figurent quelques indications sur la structure du récit. En caractère 10 sont relevées les métaphores concernant l'éléphant. 1ère Partie Ch1 Tassin, jésuite archéologue, vient en curieux visiter St Denis, ex-administrateur de Fort-Lamy, à propos de l' "affaire Morel" et de Minna. Ch2 Saint Denis lui rappelle le fond de l'affaire - le combat pour la défense des éléphants - et lui resitue l'histoire des protagonistes : Morel, Habib et Minna. L'interprétation de leur action a pu prêter à confusion dans cette histoire. Quoi qu'il en soit, se pose la question de la survie de l'espèce pour laquelle il convient de prendre des mesures de sauvegarde : il en va des éléphants comme des droits de l'homme (19). St Denis se positionne en tant que narrateur, sensible et un peu dépassé, à l'auditeur de "reconstituer", se faire son idée... Ch3 à 5 Il y a eu une enquête suite à la disparition d'Habib et de De Vries dont le trafic d'armes a été découvert. Une certaine agitation règne dans la région - ramifications du trafic à Tunis, bandes armées fellaghas dans les confins du pays. Une enquête est diligentée, au cours de laquelle Minna, entraîneuse employée par Habib, est interrogée par Schölcher. Celui-ci constate le drame affectif de Minna lors du récit de son errance : ses parents ont été tués à la guerre, elle a été recueillie par son oncle qui a trahit son fiancé russe. Elle devient entraîneuse à la "Kappel" puis pour une boîte de nuit à Tunis. Dépitée, elle cherche l'affection dans le contact auprès des animaux. Ch6 Orsini a fait des avances à Minna, avec son esprit de chasseur-prédateur il a du mal à assumer un refus. Il insinue donc, dans un entretien avec Kotoswsky, des soupçons de raisons révolutionnaires à la présence de celle-ci... Le commissaire, d'un point de vue pragmatiquement moral, veut expulser Minna pour les fonctions dégradantes qu'elle exerce, tandis qu'Orsini, sensible au sex appeal de la jeune femme, reste plus ambigu (44). 2 Ch 7 Orsini commente la pétition de Morel en faveur des éléphants et de la faune en général. Il la prend pour un manifeste anti-blanc, comme le dénouement d'une faillite de la civilisation occidentale (46, 47). Il a un rôle sournois, il ne veut pas être dupe, il ne peut décemment s'engager contre une idée qui malgré tout sonne juste. Seuls, deux blancs ont signé la pétition : Forsythe et Minna. Ch 8 Lors du premier contact entre Morel et Minna, la discussion s'engage pêle-mêle sur les éléphants et les Allemands : Morel a, en un certain sens été "Allemand" pendant ses deux ans de captivité, et vit désormais au milieu des éléphants. Morel a sévèrement "corrigé" De Vries après que celui-ci ait chassé et tué quatre bêtes... La conférence pour la protection de la faune est annoncée, au Congo. Autre menace "le déboisement, le progrès" (51)... Morel fait un exposé de la situation : La chasse est particulièrement horrible quand le feu est mis à la savane pour former un piège. La contrebande de l'ivoire pousse également les tribus à la chasse. La capture fait aussi des victimes parmi les animaux. ÉLÉPHANT = Viande, protéines pour les indigènes ÉLÉPHANT = Cible, sport pour les colons Minna a une lecture affective du combat de Morel pour les éléphants (53), il y a de la compassion dans sa pensée. Elle comprend et ressent les mêmes sentiments par rapport aux animaux, elle en déduit un passé de souffrance et de solitude pour Morel. Son regard un peu décalé, de par sa "profession", donne une impression humaine et touchante du personnage, en comparaison des autres spécimens de l'espèce... Elle n'émet pas de jugement de valeur. Orsini a une lecture apparemment politique : intimement susceptible, il est déstabilisé... St Denis et Tassin font preuve de compréhension envers Morel. St Denis fait un parallèle entre l'Afrique et l'âme humaine, comme deux espaces vides à combler, soit par la présence d'animaux soit par celle de Dieu... ÉLÉPHANTS = Dieu (54). Morel a contracté une dette morale envers les éléphants : durant sa captivité concentrationnaire, ils ont permis à son imagination de le faire survivre. Désormais, en se battant pour leur survie, il s'acquitte du remboursement de son dû, du paiement d'une juste réparation, sa mission consiste à tenir parole dans la fidélité et la mémoire (55). ÉLÉPHANTS = Liberté - Espoir - Imaginaire inaliénable (Pour Fluche) Ch 9 Dans cette affaire, la vision d'Orsini est celle d'un démagogue : étroite, terre-àterre et à court terme. La vision du père Fargue se focalise sur la misère humaine, sur l'urgence et la nécessité d'être efficace concrètement. Pour lui, au-delà, c'est une question de foi en Dieu. De son point de vue, Morel prétend que les éléphants sont nécessaires pour leur côté superflu, innocent, libre et pour leur beauté (60) 3 ÉLÉPHANTS = Poésie, Art Pour Fargue, la menace que l'homme fait peser sur l'espèce pachyderme le trouble dans sa foi (60). Sa croyance est encore mise en brèche par le pragmatisme du jésuite Tassin qui considère l'homme lui-même comme une espèce animale ; Pourtant Fargue refuse de signer la pétition de Morel : signer pour les éléphants reviendrait à signer contre les hommes. Il s'obstine à ne pas reconnaître la faillibilité de l'homme à cause du désespoir que cela impliquerait. ÉLÉPHANTS = Contrepouvoir des hommes, élément de concurrence pour la montée en puissance et l'accès d'une espèce à la suprématie sur les autres. Rempart symbolique au totalitarisme de l'espèce humaine Ch 10 Morel a déchiré sa pétition, juste gardé la signature de Minna. Il a quitté Fort-Lamy. Forsythe, major américain, est un être pragmatique et cynique vis-à-vis de l'autoconsidération présomptueuse du genre humain incarnée par les Anglais. Ch 11 Langevielle, un planteur, a été blessé par Morel pour avoir tué des éléphants. Le combat pur et solitaire de Morel est concomitant aux prémices troublés de la décolonisation (66). (Le Nigeria assiste à l'intrusion de l'Islam et au réveil des Boers). Haas, capteur d'animaux, a également été blessé, mais il s'avère repentant. Quand il évoque la souffrance des éléphants, il imite leur langage et cela est si "parlant" que l'infirmière se précipite à son chevet ! Il évoque la grandeur de l'animal et son admiration pour l'espèce. Il critique la virtualité du divin et lui préfère le réel : en cela, il comprend Morel et revendique l'amour d'un homme pour les bêtes (72). Morel est recherché par Schölscher dubitatif, mitigé... Ch 12 Ornando, star des médias américains, est lui aussi blessé par Morel. Le gouverneur s'exprime sur Morel (75) : Une espèce de fou misanthrope a décidé de changer d'espèce, par dégoût de l'Humanité. Ses supérieurs parisiens expriment un état de mauvaise conscience à propos de la colonisation. Le Gouverneur s'interroge au cas où les évènements dégénèreraient : soit il s'agit d'un véritable mouvement de rébellion, alors il est excusable car, dans la logique de la décolonisation, ce genre d'évènement est inexorable, soit le phénomène est lié à au seul agitateur Morel et il sera tenu responsable de ne pas être intervenu. Laurençot, inspecteur des chasses, comprend et défend la position de Morel au sein de l'état-major, l'espèce est bien menacée et l'histoire de l'éléphant est liée à la colonisation (76-77). A l'argument des hommes souffrants il associe le combat des éléphants (78). ÉLÉPHANTS = Hommes, victimes, résistants. Le gouverneur s'en tient à un Morel "névrosé" et estime que les éléphants ne sont pas à l'humanité ce que les pékinois sont aux vieilles dames esseulées (79) : l'humanité 4 n'en est pas à ce point de solitude, elle peut compter sur d'autres choses et ne se résigne pas aux éléphants. Laurençot se fait lyrique par rapport au combat écologiste (82). Ch 13 Ornando à l'hôpital défend son agresseur auprès du gouverneur qui affiche une volonté de justice (85). Ce dernier vient de découvrir un nouvel adepte à la cause de Morel et sa haine s'en trouve attisée. Il simule un combat d'idées et se scénarise une joute de la technique, alliée de la science et de la modernité, contre le primitivisme et le préhistorique. (la narration ironise sur le point du nucléaire) ÉLÉPHANTS = Symbole primitif (Régression) Pour le gouverneur, cette lutte fait s'opposer science, culture, arts, techniques contre ... éléphants ! A la presse il qualifie Morel de "Rogue" et d'"Amok", termes qui évoquent un éléphant blessé s'éloignant du troupeau et devenant agressif. ÉLÉPHANT = Morel La sympathie du public semble aller du côté de Morel et des éléphants (88). Pour complaire aux journalistes, le gouverneur déclare que la France défend la faune. Il sauve ainsi la face par rapport à l'opinion publique (89). Les attaques de Morel prennent de l'ampleur : attaque de ferme, incendie de magasin d'ivoire. Une bande s'est formée avec des éléments incontrôlés, majoritairement issus de l'ethnie Oulé ("tribu la plus primitive de toute l'Afrique"92) qui desservent la cause (vols,viols) en agissant ainsi, en "desperado"... Le gouverneur a peur que la situation ne prenne une tournure politique, Schölcher n'y voit que la cause des éléphants. Fargue et Tassin devisent sur les culpabilités et les susceptibilités que fait naître Morel. Ch 14 Fort-Lamy ragote sur Morel. Se confessant au jésuite Tassin, un vieux colonel anglais, Babock, évoque le fair-play, l'éducation, la morale, comme dépassés. Fataliste, il parle de son côté préhistorique et envisage l'extinction de son genre à l'image des éléphants. ÉLÉPHANTS = morale caduque, histoire révolue, passéisme. Babock a eu une crise cardiaque. Il dénonce les coups bas portés sur Morel qui tendent à détourner son combat en faveur des éléphants pour de la misanthropie (95). Les rumeurs sur Morel débordent de la réalité. Il est particulièrement sensible à la compassion que Minna éprouve pour Morel. Il se sent coupable d'y être étranger. Il est dans le rôle d'un père et regrette un peu celui d'un amant. Babock est un homme seul, contraint à supporter hypocritement le fiel d'Orsini. Minna provoque des failles dans la réserve décente du colonel... il se sent un peu fautif pour son inaction par rapport au désarroi de Minna, aussi par rapport aux éléphants... même s'il trouve aussitôt à se justifier. Ch 15 (narration bizarre) 5 Les rumeurs sur Morel s'amplifient. Waïtiri, député Oulé anti-blanc l'aurait rejoint et participerait à des attaques de plantations. Au Tchadien, St Denis raconte aux journalistes son entrevue avec Morel dans la brousse, comment il l'a dépanné en médicaments et en munitions. Plus tard, il évoque à Tassin la solitude de Morel, Minna et les éléphants. Au Tchadien, il relate les prises de positions d'Orsini face aux journalistes à propos de Morel : le chasseur crucifie le défenseur de la nature, et avec lui, la part d'idéalisme qu'il y a dans l'homme (110). ÉLÉPHANTS = Idéalistes, cause dépassée, voués à la faillite, leur disparition est inévitable. Orsini revendique sa médiocrité au sein de l'humanité : défense talentueuse par ironie. St Denis, évoque le trouble que Minna lui cause. St Denis compare Orsini et Morel face aux problèmes existentiels et confrontent leurs voies respectives. Ch16 St Denis s'entretient avec Minna. Il réalise a posteriori son erreur d'interprétation dans les rapports entre Morel et Minna dont la quête était au delà du d&e...

« général. Il la prend pour un manifeste anti­blanc, comme le d énouement d'une faillite de la civilisation occidentale (46, 47). Il a un r ôle sournois, il ne veut pas  être dupe, il ne peut d écemment s'engager contre une id ée qui malgr é tout sonne juste. Seuls, deux blancs ont sign é la p étition : Forsythe et Minna. Ch 8 Lors du premier contact entre Morel et Minna, la discussion s'engage p êle­m êle sur les  éléphants et les Allemands : Morel a, en un certain sens  été "Allemand" pendant ses deux ans de captivit é, et vit d ésormais au milieu des  éléphants. Morel a s évèrement "corrig é" De Vries apr ès que celui­ci ait chass é et tu é quatre b êtes... La conf érence pour la protection de la faune est annonc ée, au Congo. Autre menace "le d éboisement, le progr ès" (51)... Morel fait un expos é de la situation : La chasse est particuli èrement horrible quand le feu est mis  à la savane pour former un pi ège. La contrebande de l'ivoire pousse  également les tribus  à la chasse. La capture fait aussi des victimes parmi les animaux. É LÉPHANT = Viande, prot éines pour les indig ènes É LÉPHANT = Cible, sport pour les colons Minna a une lecture affective du combat de Morel pour les  éléphants (53), il y a de la compassion dans sa pens ée. Elle comprend et ressent les m êmes sentiments par rapport aux animaux, elle en d éduit un pass é de souffrance et de solitude pour Morel. Son regard un peu d écal é, de par sa "profession", donne une impression humaine et touchante du personnage, en comparaison des autres sp écimens de l'esp èce... Elle n' émet pas de jugement de valeur. Orsini a une lecture apparemment politique : intimement susceptible, il est d éstabilis é... St Denis et Tassin font preuve de compr éhension envers Morel. St Denis fait un parall èle entre l'Afrique et l' âme humaine, comme deux espaces vides  à combler, soit par la pr ésence d'animaux soit par celle de Dieu... É LÉPHANTS = Dieu (54). Morel a contract é une dette morale envers les  éléphants : durant sa captivit é concentrationnaire, ils ont permis  à son imagination de le faire survivre. D ésormais, en se battant pour leur survie, il s'acquitte du remboursement de son d û, du paiement d'une juste r éparation, sa mission consiste  à tenir parole dans la fid élité et la m émoire (55). É LÉPHANTS = Libert é ­ Espoir ­ Imaginaire inali énable (Pour Fluche) Ch 9 Dans cette affaire, la vision d'Orsini est celle d'un d émagogue :  étroite, terre­ àterre et  à court terme. La vision du p ère Fargue se focalise sur la mis ère humaine, sur l'urgence et la n écessit é d'être efficace concr ètement. Pour lui, au­del à, c'est une question de foi en Dieu. De son point de vue, Morel pr étend que les  éléphants sont n écessaires pour leur c ôté superflu, innocent, libre et pour leur beaut é (60). »

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