Les Moralistes: Vauvenargues
Publié le 20/06/2011
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Vauvenargues (1715-1747). — Officier d'un rare mérite, Vauvenargues prit part à la campagne d'Italie de 1734, et à la retraite de Bohême en 1742. A la suite d'infirmités contractées pendant cette dernière campagne, il tenta vainement d'obtenir une place dans la diplomatie. C'est dans l'étude et dans la méditation qu'il chercha une consolation contre les maux physiques et contre les déceptions de son existence. Il fut lié avec Voltaire, qui éprouvait pour lui une véritable admiration, et qui a pleuré avec émotion sa mort prématurée. Le fond de sa philosophie et de sa morale est donc un certain stoïcisme; mais Vauvenargues est aussi un optimiste et un enthousiaste. Il croit à la bonté de l'homme; à l'excellence des passions, qu'il suffit de savoir diriger; à la vertu, à la gloire. Il tente de réhabiliter le sentiment contre la raison, et l'homme contre La Rochefoucauld. « Ceux qui méprisent l'homme ne sont pas des grands hommes. « Comme peintre de caractères, Vauvenargues est ingénieux et fin, mais bien au-dessous de La Bruyère, qu'il imite et dont il n'a pas la pittoresque précision. Comme critique, il est plus intéressant. Il sent, il aime, il éprouve des sympathies et des répulsions : il les exprime avec délicatesse. Vauvenargues met en pratique sa maxime : « Il faut avoir de l'âme, pour avoir du goût. «
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