Devoir de Philosophie

Les Liaisons dangereuses, une œuvre des Lumières

Publié le 06/12/2019

Extrait du document

liaisons dangereuses

Malraux atteste : << Laclos est celui qui place le plus haut l'idée qu'il se fait de l'intelligence. » Les libertins détiennent une connaissance éclairée de soi-même et des autres. La perversion commence lorsque l'intelligence, manifestation de la liberté, sert à des fins d'oppression. À propos de Belleroche, la Marquise note : << Combien je le rendis heureux ! >> et enchaîne : «Je m'occupais pourtant tout de bon des moyens de le désespérer >>. La soumission de l'esprit à des fins immorales et destructrices trouve sa limite dans son propre fonctionnement. Le libertin s'appréhende dans un perpétuel dépassement des bornes et des lois. Il est par nature transgressif ; il va jusqu'au bout d'une conduite qu'il sait être mortifère.

Les Liaisons dangereuses

Pierre-Ambroise-François Choderlos De Laclos

liaisons dangereuses

« 13 0 ce caractère si doux et si facile ne se seraient-ils pas portés au bien ?» CCLXXIV).

Chez elle, l'instinct l'emporte ; n'a yant jamais connu la contrainte, elle demeure immature.

Les questions qu'elle pose, quant à savoir si aimer est mal, s'il est nécessaire d'être fidèle dans le mariage, montrent sa perplexité et l'é chec de l'éducation.

De la per version à la cons truction d'un idéal À peine formée, Cécile est soumise à la désinf ormati on.

Mme de Merteuil songe à en faire une adepte de sa science.

Elle confie à Valmont : «J e ne puis rien en faire, tant qu'elle ne sera pas ce qu'il faut qu'elle soit » (LIV).

Or sa pupille ne progresse que dans l'éveil de sa sensualité par l'entremise de Valmont.

Face à cette fai llite, le Rédacteur incrimine la frivolité de la mère.

Suivant les consid érations de Rousseau dans Émile (1762), Laclos rédige après son roman un mémoir e sur L'Éducation des fe mmes, dans lequel il oppose éducation et esclava ge, et déf init l'éducation comme la possibilité de développer ses facultés et de se préparer à être utile à la société.

Ill.

Une réflexion sur le bonheur De la relativi té de la fé licité L' œuvre des Lumi ères cherche à assur er le bonheur à un plus grand nombre d' hommes.

Laclos montre d'abord que la notion de bonheur est plunelle.

La lettre LVI oppose l'ataraxie des philo sophes antiques : être en paix avec soi-même, à la concep­ tion romantique : l' orage des passions.

Mme de Rosemonde défend une conception plus philosophique que conf ormiste : « Si on était éclairé sur son véritable bonheur, on ne le recherchera it jamais hors des bornes prescrites par les Lois et la Religion » (CLXXI).

Afin de trouver une dynamique, le romancier fait du bonheur l'enjeu des liaisons.

Le premier, Valmont introduit le thème du sacrifice : «Aux dépens de mon bonheur » (XLII).

Mme de Tourvel le reprend en écho : > CCXXVIII).

De la fragilité de la plénitude Les deux anciens amants évoquent l'amour perdu.

Pour la Marquise, ce temps est définit ivement révolu-. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles