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Les Liaisons dangereuses : Etudiez les personnages secondaires

Publié le 06/12/2019

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liaisons dangereuses

■ Mme de Rosemonde, par son âge, incarne le bon sens, l’expérience de la vie et l’indulgence face à l’amour. C’est le seul personnage féminin positif du roman, confidente des autres personnages qu’elle accueille dans son château à la campagne, selon l’usage aristocratique et mondain de l’époque, elle montre une indulgence sans doute coupable à l’égard de son neveu Valmont dont elle avait fait son héritier, et une compréhension généreuse à l’égard de la présidente de Tourvel à qui elle prodigue réconfort et amitié, sans censure morale. Toujours par bonté, elle ne révèle pas à Mme de Volanges les raisons qui poussent Cécile à s’enfermer au couvent, tout en lui conseillant de l’y laisser. Elle traite Danceny avec la même générosité, bien qu’il ait tué son neveu, mais elle n’omet pas de lui montrer sa responsabilité dans le sort de Cécile. Mélange de lucidité et d’indulgence, de sensibilité et de raison, elle incarne une image de la société idéale selon les Lumières.

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« Merteuil à Valmont (2 et 5), elle tombe amoureuse du chevalier Danceny, jeune homme de dix-huit ans, tout aussi innocent et passionné qu'elle.

• Instrument de la machination de la marquise, qu'elle prend pour amie et confidente, elle lutte d'abord contre elle-même et contre les tentations de l'amour, puis elle laisse -sur les conseils de Mme de Merteuil -libre cours à sa sensibilité amoureuse avec Danceny, et à sa sensualité avec Valmont.

Après avoir été pressée par Danceny de répondre à son amour, elle est trompée par celui-ci avec la marquise, et elle est violée par Valmont, en qui elle avait imprudemment vu un allié pour ses amours avec Danceny, après que sa mère eut découvert leur liaison platonique.

Elle est donc victime de ses deux séducteurs, qui ont profité de sa sensibilité et de son inno­ cence pour la détourner de l'obéissance maternelle et de la vertu.

Danceny est d'ailleurs présenté comme coupable à la fin du roman, tout autant que Valmont, bien qu'il se pose en victime de celui-ci, car il a séduit Cécile, sachant qu'il ne pouvait l'épouser -il est chevalier de Malte, donc voué au célibat, et d'ailleurs son peu de fortune ne lui permet pas d'envisager une telle union- puis ill' a trahie pour enfin l'abandonner après les révélations de la marquise et la fin de l'amour.

Elle est pourtant la seule punie, retour­ nant s'enfermer au couvent définitivement, malgré les vains espoirs que sa mère met dans un remords de Danceny.

• Laclos se sert de ces deux personnages pour montrer le sort différent qu'une société injuste et inégalitaire réserve aux hommes et aux femmes, qui pourtant sont tout aussi innocents ou tout aussi coupables.

IJ Mme de Volanges et MIDe de Rosemonde : aveuglement et indulgence • Mme de Volanges et Mme de Rosemonde représentent toutes deux, quoique différemment, les valeurs de la société aristocratique.

La mère de Cécile évo­ lue au cours du roman, passant d'un rôle de mère distante, indifférente aux sentiments de sa fille, uniquement préoccupée de lui faire faire un mariage ambitieux et flatteur, à celui d'une mère sensible, inquiète des réactions de sa fille et des conséquences d'un mariage arrangé sans amour.

Autant elle se montre avisée à l'égard de la présidente de Tourvel, l'accablant de mises en garde justifiées contre Valmont, autant elle se montre aveugle face à la corruption de Cécile par Valmont et la marquise, à qui elle ne craint pas de confier l'éducation mondaine de sa fille.

À la fin du roman, elle apparaît sin­ cèrement affiigée de la maladie et de la mort de Mme de Tourvel qu'elle a soignée jusqu'à la fin, et du sort de sa fille, dont elle ne connaît pas le motif mais qu'elle voudrait protéger malgré ses craintes sur une vérité pressentie.. »

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