« Les grands livres changent la vie, les bons l'éclairent, les mauvais l'attristent. » Marthe ROBERT, Livre de lectures. Après avoir expliqué cette affirmation, vous vous demanderez dans quelle mesure elle correspond à votre expérience : vous vous appuierez sur des analyses tirées de vos lectures.
Publié le 11/02/2011
Extrait du document
organisation du devoir Cette citation s'inscrit dans la ligne du sujet sur l'augmentation de la lecture dans la mesure où Marthe Robert assigne une signification, une fonction aux livres. La différence réside dans le fait que l'auteur établit une hiérarchie entre les livres : « les grands livres «, « les bons «, « les mauvais «. Avant de s'interroger sur la validité d'une telle classification, il convient de donner un contenu à chaque formule. Une fois ce travail effectué, il sera possible de s'interroger sur la répartition proposée. Notons, cependant dès à présent, que Marthe Robert hiérarchise les livres en fonction de leur effet sur le lecteur. Elle ne part pas de valeurs posées a priori. On pourrait presque dire : « On reconnaît un grand livre à ce qu'il change la vie ; un bon livre à ce qu'il l'éclairé ; et un mauvais à ce qu'il l'attriste. «
organisation du devoir Cette citation s'inscrit dans la ligne du sujet sur l'augmentation de la lecture dans la mesure où Marthe Robert assigne une signification, une fonction aux livres. La différence réside dans le fait que l'auteur établit une hiérarchie entre les livres : « les grands livres «, « les bons «, « les mauvais «. Avant de s'interroger sur la validité d'une telle classification, il convient de donner un contenu à chaque formule. Une fois ce travail effectué, il sera possible de s'interroger sur la répartition proposée. Notons, cependant dès à présent, que Marthe Robert hiérarchise les livres en fonction de leur effet sur le lecteur. Elle ne part pas de valeurs posées a priori. On pourrait presque dire : « On reconnaît un grand livre à ce qu'il change la vie ; un bon livre à ce qu'il l'éclairé ; et un mauvais à ce qu'il l'attriste. «
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préoccupations actuelles sont projetées dans un monde fictif.
Le lecteur pense aussi mieux comprendre le présentet aussi le monde qui l'attend (voir l'épreuve 19 « Les Français et la lecture »).
• L'explication « peut être plus profonde », comme le suggère l'image de la lumière = « éclairent ».
Le poète dévoile, déchiffre les mystérieuses « correspondances » comme l'écrit Baudelaire.
Il plonge « au fond del'inconnu », il va au cœur des choses.
La lecture fait venir à la conscience ce qui jusque-là demeurait ignoré, ou dissimulé.
(Au-dessous du volcan deMalcom Lowry, Le Roi des Aulnes de Michel Tournier.)
Le verbe « éclairer » a une valeur plus large, plus profonde, plus humaine que le verbe « expliquer ».
• Pourquoi cette fonction ?
Alors que le cours de la vie empêche d'en savoir l'ensemble, l'œuvre romanesque, si foisonnante soit-elle, choisit,ordonne et obéit à une cohérence.
Le livre cristallise une impression autour d'un personnage, d'une situation.
Il donne forme.
La réalité est diverse, changeante et fluctuante.
Le roman, la pièce de théâtre sélectionnent les éléments et lavision devient cohérente.
A travers ses contradictions, Lorenzaccio va au bout de son projet et même les personnages médiocres ont leur «destin ».
Dans les romans de Balzac, description et caractères s'accordent profondément.
« Sa maison et lui seressemblaient » (Gobseck).
De plus, le temps du roman présente des événements qui s'enchaînent de façon plusrapide que ceux de la vie.
Nous avons dans cette concentration une perception plus vive des choses et des êtres.L'univers romanesque allégé du « poids mort » de l'existence est moins opaque que la réalité.
2.
Une interprétation plus personnelle : la vie = sa propre vie.
On peut dresser deux portraits du lecteur :
• L'homme s'est déjà forgé une opinion sur le sujet traité.
Il a éprouvé les sentiments décrits et il ressent unréconfort à reconnaître ce qu'il pense.
Le livre l'éclairé et le conforte dans ses besoins de certitude et de sincérité.
• Parfois le lecteur n'a qu'une opinion vague, incertaine.
Il éprouve un sentiment indécis et mal formulé.
L'éclairageporte alors sur l'autre et sur soi.
L'œuvre apporte la qualité de son expression, son éclat à sa propre pensée.
• En jugeant les autres, le lecteur apprend à se connaître.
Même si la distance est grande entre un élèved'aujourd'hui et Eugène de Rastignac, le roman présente une expérience révélatrice de sentiments.
• Le lecteur d'un « bon » roman — ou qui lui semble être tel — rencontre une aventure privilégiée qui l'éclairé sur lesautres et sur lui-même.
• L'identification, à l'inverse, explique aussi ce genre de révélation.
Ce n'est pas un hasard si les Illuminations deRimbaud produisent en général un tel émerveillement chez un jeune lecteur.
« Chaque lecteur est, quand il lit, le propre lecteur de soi-même », écrit Proust.
• Éclairer = procurer du bonheur.
Pour équilibrer les différentes parties du devoir, il serait possible de relier cette idée à celle qui suit et qui exprimel'idée inverse : « Les mauvais (livres) l'attristent ».
• La joie de lire de bons livres.
— Cette idée suppose d'abord qu'un surcroît de conscience entraîne un bonheur.
— La sensibilité s'exprime au plaisir de la lecture : « J'aime les beaux poèmes, les vues bouleversantes et tout l'au-delà de ces vers », écrivait Aragon dans Traité du style.
• La tristesse de lire des mauvais livres.
A contrario, nous trouvons dans la citation de Claude Roy, la joie qui s'attache à la lecture d'un chef-d'œuvre..
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