Les Fleurs du Mal de Baudelaire « L'Ennemi » (Commentaire composé)
Publié le 27/03/2011
Extrait du document
«
trous » que « l'eau creuse » à « des tombeaux » à cause de leur profondeur et on peut ajouter que « des tombeaux» désignent ici l'esprit improductif du poète car le moment de la mort s'approche et la vie et l'inspiration du poètesont ravagées par le temps.
Donc, l'accumulation des images font de cette strophe une illustration des désastres dutemps.La troisième strophe de ce poème, qui est un tercet, présente un élan d'espoir qui peut être considéré comme unehypothèse : « Et qui sait ».
Cela montre l'incertitude du poète puisqu'il ne sait pas qu'il retrouverait son inspirationou non : « Et qui sait si les fleurs nouvelles que je rêve / trouveront dans ce sol lavé comme une grève / lemystique aliment qui ferait leur vigueur ? ».
Ici, l'enchaînement des symboles révèle que le poète espère unprintemps : « fleurs nouvelles » qui symbolisent les nouvelles idées et le renouvellement de l'inspiration.
C'estévident qu'au printemps la nature renait.
Baudelaire espère que son inspiration et ses idées renaîtront encore uneautre fois.
Alors « les fruits vermeils » (vers 4) et « les fleurs nouvelles » (vers 9) sont les images qui mettent enscène l'inspiration poétique et la production artistique du poète.
Et comme il l'indique, au dernier vers de ce tercet, ilest à la recherche d'un « mystique aliment », qui évoque une valeur religieuse, pour rassembler à neuf ses nouvellespensées.Mais le deuxième tercet évoque le problème de l'hiver qui vient mettre fin à tous ses espoirs et la présencedestructrice du temps s'oppose à tout développement et à toute croissance nouvelle.
Au vers 12, en disant « Ôdouleur ! Ô douleur ! », Baudelaire évoque qu'il connaît bien la douleur et aussi « le temps qui mange la vie ».
Cetteexpression est un double cri du désespoir.
Ensuite, dans le deuxième vers, le poète nous montre l'omniprésence detemps qui est « l'obscure Ennemi ».
Ces termes insistent sur l'hostilité du temps.
Ce «Temps » est personnifié dansle deuxième tercet.
Le poète a utilisé un vocabulaire qui est normalement adapté à un homme : « mange », « ronge».
La personnification, l'utilisation de la majuscule font de lui, le monstre que l'homme doit craindre.
Le temps senourrit (« croît et se fortifie », vers 14) du sang de l'être humain et de son énergie vitale et il détruit « l'alimentmystique » qui est le symbole de toute possibilité d'inspiration nouvelle et fait perdre les ambitions nouvelles.
Donc,le temps devient victorieux et conduit le poète à sa perte.
En général, les deux dernières strophes évoquent lafatalité des hommes devant le temps car ils ne peuvent pas supporter sa tyrannie jusqu'à ce qu'il deviennevictorieux.Dans ce poème, le poète a profité d'une forme classique, c'est-a-dire « le sonnet » qui est composé de deuxquatrains et de deux tercets.
Tout au long du poème, il a crée une métaphore filée en utilisant deux champslexicaux dominant dans les trois premières strophes : le champ lexical du jardin : « jardin, fruit, pelle, râteaux,terres, fleurs et sol » et le champ lexical du climat : « tonnerre, pluie, brillants soleils et ténébreux orage ».Alors, en lisant ce poème, dès la première vue, on constate que Baudelaire a exposé le thème banal du « temps » etl'analyse strophe par strophe pour nous montrer sa tyrannie.
Le poète vieillissant exprime son angoisse devant l'âgequi avance, et la mort qui approche.
Même si les effets du temps sont inéluctables, le poète reste cependant àlutter contre ce malaise et s'y attache par ses vers.Dans cette conclusion on a parlé en quelques lignes sur la fatalité chez Baudelaire, on peut l'étudier plusprofondément pour rendre ce thème un peu plus concret..
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