Les Femmes dans les Mémoires de Saint Simon.

« • Enfin, la Reine montre tout de même quelques signes de faiblesses, de perte de patience lorsque Saint Simon montre les sentiments qu’elle a envers Mme de LaVallière et ceux qu’elle n’a pas envers Mme de Montespan.

La reine perd patience et ose enfin dire ce qu’elle pense. Ex p 456: « cette pute me fera mourir » en parlant de Mme de Montespan. Il est rare que le Mémorialiste fasse parler ses personnages et si il fait parler la Reine ici c’est pour marquer une rupture dans le discours (un ras-le-bol). 3) Cette liberté du Roi envers les femmes fait que finalement elles aussi prennent des libertés entre elles et c’est le début de nombreux conflits entre les femmes de lacour • le Roi est donc à l’origine de nombreuses querelles qui sont le résultat des incertitudes du roi.

Le premier conflit oppose donc Mme de la Vallière a Mme deMontespan. Ex : p 453-454 : « Louis XIV, (…) lassé de voltiger et de cueillir des faveurs passagères, se fixa enfin à la Vallière.

(…) Mme de Montespan fut celle dont la rarebeauté le toucha ensuite, même pendant le règne de Mme de la Vallière » Ces propos contradictoires attestent de bien de la perte dans laquelle se trouve le Roi. • Un second conflit naît entre les femmes de la cour : Mme de Maintenon VS Mme de Montespan : Mme de Maintenon essaye de convaincre le roi que Montespan nele conduit qu’a l’erreur et au péché, et elle revendique une certaine dévotion.

Le roi est encore perdu, car avec Maintenon il découvre la dévotion et oubli le vice maisune fois avec Montespan, il oublie la dévotion pour s’adonner au plaisir. Ex : le roi ose intervenir dans les conflit pour les réconcilier sachant qu’elle recommenceront le lendemain.

Il ne se rend visiblement pas compte de son implicationdans ces querelles. • Le cercle des maîtresses de Louis XIV ont fait scandale et ont créée des polémiques pendant le règne du roi.

En effet, leur abondance, leur caractéristiques biendéfinies et souvent très singulières montre clairement qu’elle suscite de l’étonnement. Ex : p 453 « ce sont les amours du roi.

Leur scandale a rempli l’Europe, a confondu la France, a ébranlé l’état, a sans doute attiré les malédictions sous le poidsdesquelles il s’est vu si imminemment près du dernier précipice, et a réduit sa postérité légitime à un filet unique de son extinction en France.

» • les maîtresses entre elles se livrent donc des combats impitoyables.

Citons par exemple, la jalousie de Mme de Montespan à l’égard de Mlle de Fontanges (d’ailleurscette jalousie lui coûtera sa place dans le cœur du Roi) mais encore la haine de Mme de Maintenon envers Mme de Montespan.Ex : p 488 : « ce grand pas fait de l’expulsion sans retour de Mme de Montespan, Mme de Maintenon prit un nouvel éclat » III) cependant, une figure féminine qui bouleverse la vie de l 14 : mme de Maintenon, personnage complet qui abrite en elle quelques vertus plaisantes mais qui sontperverties par tout les vices qu’elle dissimule. 1) Un personnage clé : la manipulatrice par excellence 2) Personnage versatile, absence de personnalité (chapitre XX) • Mme de Maintenon abrite en elle une certaine volonté d’impressionner les autres : elles ne cherchent jamais la spontanéité : en effet tous ses actes sont des actesréfléchis, manigancés. Ex : p 459 : « telle était la convention avec Mme de Maintenon, qui de sont coté contribua en récompense à tout ce qu’elle put désirer.

» • Volonté d’afficher ses talents Ex : p 513 : « les affaires ecclésiastiques furent de même bien longtemps l’objet de son envie » • Par ailleurs c’est un être extrêmement lunatique qui sais dire tout et son contraire. Ex : « Ce qui lui plaisait hier, pas plus loin que cela, était un démérite aujourd’hui ; ce qu’elle avait approuvé, même suggéré, elle le blâmait ensuite, tellement qu’onne savait jamais si on était digne d’amour ou de haine » • Enfin, st Simon nous peint ici l’hypocrisie par excellence : après la mort du roi. Ex : p 567-568 : « Mme de Maintenon était excédée du Roi depuis la perte de la Dauphine ; elle ne savait qu’en faire ni à quoi l’amuser ; sa contrainte en était triplée,parce qu’il était beaucoup plus chez elle, ou en parties avec elle (…).

Elle était venue à bout de ce qu’elle avait voulu ; ainsi, quoi qu’elle perdît en perdant le Roi, ellese sentit délivrée, et ne fut capable que de ce sentiment ». »