les fables de la fontaine
Publié le 08/12/2013
Extrait du document


«
Possédait quelque bien.
L'un soupirait sans cesse
Pour la fortune; il dit à l'autre un jour:
«Si nous quittions notre séjour?
Vous savez que nul n'est prophète
En son pays: cherchons notre aventure ailleurs.
- Cherchez, dit l'autre ami, pour moi, je ne souhaite
Ni climats, ni destins meilleurs.
Contentez-vous, suivez votre humeur inquiète:
Vous reviendrez bientôt.
Je fais voeu cependant
De dormir en vous attendant.»
L'ambitieux, ou, si l'on veut, l'avare,
S'en va par voie et par chemin.
Il arriva le lendemain
En un lieu que devait la déesse bizarre
Fréquenter sur tout autre; et ce lieu, c'est la cour.
Là donc pour quelque temps il fixe son séjour,
Se trouvant au coucher, au lever, à ces heures
Que l'on sait être les meilleures;
Bref, se trouvant à tout et n'arrivant à rien.
« Qu'est ceci? se dit-il, cherchons ailleurs du bien.
La fortune pourtant habite ces demeures;
Je la vois tous les jours entrer chez celui-ci,
Chez celui-là: d'où vient qu'aussi
Je ne puis héberger cette capricieuse?
On me l'avait bien dit, que des gens de ce lieu
L'on n'aime pas toujours l'humeur ambitieuse. .
»
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