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LES DEUX PONTS - LE CHEVALIER DU GUÉ- Le Chevalier à la charrette de Chrétien de Troyes (Résumé et commentaire)

Publié le 15/09/2018

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Les caractéristiques merveilleuses du royaume de Gorre Grâce à l'une de ces demoiselles qui arpentent les forêts aventureuses dans la seule intention, semble-t-il, de renseigner les chevaliers errants sur leur destination, on apprend pour la première fois quelques petites choses sur la contrée mystérieuse où le chevalier étranger emmène la reine. Il s'agit d'un royaume clairement présenté comme surnaturel, dont nul ne peut revenir une fois qu'il y est entré: transparente allégorie des Enfers, renforcée par le fait que ce royaume est entièrement entouré d'eau; en effet, outre que l'eau est liée dans les structures de l'imaginaire à la mort, cette topographie particulière rappelle les fleuves infernaux de la mythologie antique (le Styx, en particulier. On retrouve là encore le même type de symbolique dans Le Conte du Graal). De ce fait, l'aventure individuelle que constitue la quête de la reine acquiert une dimension messianique beaucoup plus considérable: en libérant les prisonniers de la mort, le chevalier se comporte comme une figure du Christ aux Limbes. Selon cette logique, Baudemagu, le roi de Gorre, est une figure du dieu des Enfers, Pluton. En fait, il s'agit sans doute d'un avatar des rois surnaturels très présents dans les légendes celtiques (Cf. le Mabinogi de Pryderi ), mais sa dimension maléfique va apparaître comme très atténuée dans la suite du roman, et reportée sur son fils, ce Méléagant dont la stature gigantesque suggère inévitablement l'origine surnaturelle. Dans les œuvres ultérieures,

« Sommaire du Chevalier à la charrette Chrétien de Troyes annonce qu'il va commencer un nouveau roman, sur l'ordre et selon les conceptions de sa commanditrice, la comtesse de Champagne.

L'histoire dit qu'un jour un chevalier anonyme, quelque peu entaché de gigantisme, vient provoquer Arthur à sa cour: à moins que le champion du roi ne l'emporte en combat singulier contre le visiteur, celui-ci emmènera la reine au ''pays d'où on ne revient jamais».

Malgré l'appréhension de la reine et des chevaliers, le sénéchal Keu obtient d'Arthur le droit de relever le défi.

Il s'éloigne avec la reine, et après un moment d'attente anxieuse, toute la cour, Gauvain en tête, part aux nouvelles.

Gauvain rencontre le cheval de Keu, sans son cavalier, puis un chevalier anonyme, qui s'avérera être Lancelot, et qui le prie de lui procurer un cheval, car le sien meurt d'épuisement.

Le chevalier ne tarde pas à rencontrer un nain, conduisant une char­ rette, véhicule d'infamie.

li lui demande des nouvelles de la reine, mais le nain refuse de lui donner aucune information, à moins qu'il ne monte dans la charrette; Lancelot s'y décide après deux secondes d'hésita­ tion, alors que Gauvain, survenu entre-temps, refuse avec indignation et se borne à suivre à cheval.

Les deux chevaliers sont hébergés dans un château où, en dépit des railleries de tous, Lancelot, le ,,chevalier char­ reté», passe la nuit dans un lit merveilleux réservé au meilleur chevalier du monde.

Au matin, il voit passer le cortège de la reine (accompagnée de son ravisseur et de Keu blessé dans une litière), et il manque de tom­ ber par la fenêtre tant cette vision le fascine.

Gauvain et Lancelot, informés qu'il y a deux chemins pour se rendre au royaume de Gorre, se séparent : Gauvain se dirige vers le Pont sous l'Eau, et Lancelot prend la route la plus difficile, qui mène au Pont de l'Épée.

En chemin, diverses aventures manifestent l'intensité de sa dévotion à la reine et prouvent qu'il est bien le libérateur prédes­ tiné des captifs du royaume de Gorre.. »

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