LES DEUX INFINIS PASCAL COMMENTAIRE
Publié le 11/01/2015
Extrait du document


«
l’égard du néant » ----- chiasme suggère que la contemplation de la nature chez Pascal devient
effroi, hyperbole de l’étonnement.
La nature n’est pas le lieu où se prouve Dieu, mais celui où
s’éprouve l’effroi de l’égo égaré.
Il ne s’agit pas de savoir mais de sentir.
Transition : Cette argumentation essentiellement fondée sur la rhétorique
II) Le recours à la réthorique
Chacune de ces étapes est rendue frappante donc plus convaincante par le recours à la
rhétorique.
a) Etude des données observables
Après avoir mis l’homme en situation en l’invitant à se tourner vers le haut et à se
détacher des objets bas par une injonction « que l’homme contemple donc la nature dans sa
haute et pleine majesté ».
Pascal se livre à la description grandiose de la voûte céleste à
l’occasion de laquelle il multiplie les procédés stylistiques.
C’est d’abord une double
évocation du thème de la lumière à l’aide d’une périphrase, où le soleil est désigné par
l’expression « cette étonnante lumière » , puis une comparaison impressionnante « une lampe
éternelle » .
Puis une gradation qui dépeint l’enchaînement sans fin des orbites décrites par les
différents astres (trois niveaux de cercles :la Terre et le Soleil sont le premier tour par
exemple) associé à la métaphore scientifique du point de la pointe très délicate qui constitue
ce vaste ensemble aux regards de l’immensité de l’Univers.
Le jeu de sonorités ( que les astres
qui roulent dans le firmament embrassent : assonance en « r ») évoquent ce développement
infini des cercles dont l’homme ne voit pas la fin.
L’évidence de cette constatation est
soulignée par la présence des phrases injonctives ( Que…que…que ) prouvant que l’homme
peut aisément s’en convaincre par lui-même.
La majesté du spectacle est mise en évidence par un rythme ternaire ( qu’il regarde… que la
terre lui paraisse ….
Qu’il s’étonne ) qui donne une impression de vertige dans la mesure où il
épouse les étapes de la gradation qui amène l’homme aux confins de l’inconcevable.
b) l’étude de l’imagination
Mais Pascal poursuivant sa démonstration nous invite à dépasser cette 1 ère
étape pour
explorer les ressources de l’imagination, de la pensée spéculative pour dépasser les limites de
l’observation pure ( que l’imagination passe outre ).
Pascal alors s’appuie essentiellement sur
des antithèses qui en démontrent la faiblesse.
Alors ce que nous observons n’est qu’un trait
imperceptible dans l’ample sein de la nature ( l’imagination se lassera de concevoir mais pas
la nature de fournir...l’Homme enfle ses conceptions mais n’enfante que des atomes ).
L’analyse énonce un paradoxe déroutant pour un esprit scientifique « sphère infinie dont
le centre est partout et la circonférence nulle part »
Comment l’argument des merveilles de la création comme preuve de l’existence de
Dieu serait-il réfutable pour un homme incapable de comprendre par la pensée l’organisation
de l’Univers ( puisqu’il s’y perd...
).
c) Le retour à l’homme et les conclusions de la démonstration
Après cette évocation brillante de la toute puissance divine, Pascal revient à l’Homme pour lui
faire ressentir sa vanité et son néant.
Il commence par une antithèse associée à un jeu de mots
que l’homme considère « ce qu’il est au prix de ce qui est » c’est-à-dire qu’il prenne
conscience de son néant où peu s’en faut par rapport à l’étendu et à la puissance de la nature
crée par Dieu.
Il poursuit en commentant cette constatation par des métaphores ironiques
( égaré dans un canton...logé dans un petit cachot), expressions qui insistent sur les limites de.
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