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LES DEUX INFINIS PASCAL COMMENTAIRE

Publié le 11/01/2015

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LES DEUX INFINIS - Pensées (72) « Disproportion de l'homme » « Que l'homme contemple.......de sa double infinité » Depuis l'Humanisme, mouvement littéraire du XVIème siècle, l'homme est au centre des préoccupations et des questionnements philosophiques. Ainsi, Pascal avait entrepris un projet apologétique de la religion chrétienne dont les Pensées, oeuvre posthume publiée en 1670, sont la trace inachevée, et qui devait reposer en premier lieu sur un tableau de la condition humaine et conduire l'homme à s'interroger sur sa nature, son origine et sa destinée. Exercé en tant que scientifique au maniement de la logique, Pascal a pris conscience lors de sa période mondaine (1651-1654) de l'intérêt de la rhétorique, pour persuader un interlocuteur libertin qu'il voudrait tourner vers Dieu. L'évocation des deux infinis est une illustration célèbre de cette alliance de la rigueur logique et du recours aux procédés de style. 2/ Lecture Problématique : Quelle vision de l'homme Pascal met-il en place ? Montrez que ce texte tient à la fois de la rigueur scientifique et de l'imagination poétique. Pour répondre à cette question, après avoir mis en évidence le schéma argumentatif du passage (I) nous étudierons l'utilisation que fait Pascal de la rhétorique pour emporter l'adhésion du lecteur (II) I) Étude du schéma argumentatif du passage Pascal qui s'est assigné comme objectif de montrer à...

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« l’égard du néant » ----- chiasme suggère que la contemplation de la nature chez Pascal devient effroi, hyperbole de l’étonnement.

La nature n’est pas le lieu où se prouve Dieu, mais celui où s’éprouve l’effroi de l’égo égaré.

Il ne s’agit pas de savoir mais de sentir.

Transition : Cette argumentation essentiellement fondée sur la rhétorique II) Le recours à la réthorique Chacune de ces étapes est rendue frappante donc plus convaincante par le recours à la rhétorique. a) Etude des données observables Après avoir mis l’homme en situation en l’invitant à se tourner vers le haut et à se détacher des objets bas par une injonction « que l’homme contemple donc la nature dans sa haute et pleine majesté ».

Pascal se livre à la description grandiose de la voûte céleste à l’occasion de laquelle il multiplie les procédés stylistiques.

C’est d’abord une double évocation du thème de la lumière à l’aide d’une périphrase, où le soleil est désigné par l’expression « cette étonnante lumière » , puis une comparaison impressionnante « une lampe éternelle » .

Puis une gradation qui dépeint l’enchaînement sans fin des orbites décrites par les différents astres (trois niveaux de cercles :la Terre et le Soleil sont le premier tour par exemple) associé à la métaphore scientifique du point de la pointe très délicate qui constitue ce vaste ensemble aux regards de l’immensité de l’Univers.

Le jeu de sonorités ( que les astres qui roulent dans le firmament embrassent : assonance en « r ») évoquent ce développement infini des cercles dont l’homme ne voit pas la fin.

L’évidence de cette constatation est soulignée par la présence des phrases injonctives ( Que…que…que ) prouvant que l’homme peut aisément s’en convaincre par lui-même. La majesté du spectacle est mise en évidence par un rythme ternaire ( qu’il regarde… que la terre lui paraisse ….

Qu’il s’étonne ) qui donne une impression de vertige dans la mesure où il épouse les étapes de la gradation qui amène l’homme aux confins de l’inconcevable. b) l’étude de l’imagination Mais Pascal poursuivant sa démonstration nous invite à dépasser cette 1 ère étape pour explorer les ressources de l’imagination, de la pensée spéculative pour dépasser les limites de l’observation pure ( que l’imagination passe outre ).

Pascal alors s’appuie essentiellement sur des antithèses qui en démontrent la faiblesse.

Alors ce que nous observons n’est qu’un trait imperceptible dans l’ample sein de la nature ( l’imagination se lassera de concevoir mais pas la nature de fournir...l’Homme enfle ses conceptions mais n’enfante que des atomes ). L’analyse énonce un paradoxe déroutant pour un esprit scientifique « sphère infinie dont le centre est partout et la circonférence nulle part » Comment l’argument des merveilles de la création comme preuve de l’existence de Dieu serait-il réfutable pour un homme incapable de comprendre par la pensée l’organisation de l’Univers ( puisqu’il s’y perd...

). c) Le retour à l’homme et les conclusions de la démonstration Après cette évocation brillante de la toute puissance divine, Pascal revient à l’Homme pour lui faire ressentir sa vanité et son néant.

Il commence par une antithèse associée à un jeu de mots que l’homme considère « ce qu’il est au prix de ce qui est » c’est-à-dire qu’il prenne conscience de son néant où peu s’en faut par rapport à l’étendu et à la puissance de la nature crée par Dieu.

Il poursuit en commentant cette constatation par des métaphores ironiques ( égaré dans un canton...logé dans un petit cachot), expressions qui insistent sur les limites de. »

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