Les contes ne sont pas faits pour endormir les enfants, mais pour réveiller les adultes. Telle est la devise d'une association de conteurs contemporains. Selon vous, fables et contes n'ont-ils pour fonction que de « réveiller » les hommes ?

Cette morale est un point clef de l'éveil du lecteur aux vérités ou aux problèmes transcrits.  Elle peut être clairement énoncée, explicite comme dans «Le Loup et l'Agneau « de La Fontaine, ou bien à trouver, implicite comme c'est le cas dans « Le Chêne et le Roseau « d'Anouilh, mais elle aura toujours un but didactique.  Dans la première catégorie on peut souvent remarquer que la morale est une maxime générale, connue de tous (« La raison du plus fort est toujours la meilleure «, « Les petits pâtissent des sottises des grands «, …) et que la fable sert à démontrer son importance ou plus simplement à l'illustrer.   Dans la seconde catégorie, c'est-à-dire en présence d'une morale implicite, c'est au lecteur de la chercher, la trouver grâce au récit et aux apparitions de l'auteur ou du narrateur, ou même de se faire sa propre morale.  Même s'il n'est pas explicitement donné, on comprend le point de vue de l'auteur sur le sujet ainsi que sens du message qu'il veut faire passer : social, leçon de vie ou encore politique (« Fable ou Histoire « de Victor Hugo).