Devoir de Philosophie

Les caractéristiques du genre théâtral

Publié le 10/02/2013

Extrait du document

Les caractéristiques du genre théâtral. Quelles sont les particularités du texte théâtral ? 2. Quelles sont les différentes modalités de la parole au théâtre ? Exercices 1 et 2 3. Qu'est-ce que l'action dramatique ? Exercices 3 et 4 4. En quoi consistent les règles classiques ? Exercice 5 5. Quels sont les principaux genres et registres théâtraux ? Exercices 6,7,8 et 9 Les caractéristiques du genre théâtral. Une pièce de théâtre est destinée à être jouée par des acteurs sur scène, dans un temps limité. De ces contraintes se dégage une écriture proprement théâtrale. À quelles règles un texte de théâtre obéit-il ? Peut-on distinguer différents genres théâtraux ? 1. Quelles sont les particularités du texte théâtral ? La singularité du texte théâtral tient tout d'abord au fait que l'auteur s'y exprime uniquement à travers les paroles de ses personnages et ne peut intervenir directement dans le dialogue. Il ne dispose pas de la souveraine liberté du romancier qui peut détailler les pensées des personnages, commenter l'action, etc. De plus, le dramaturge doit tenir compte non seulement des caractéristiques formelles imposées par le genre, mais aussi de la vocation du texte à être joué. Bien qu'il existe de rares textes qui ne sont pas prévus pour la scène, la plupart en effet sont écrits avant tout en vue de leur représentation. Une pièce de théâtre développe trois types d'énoncés, qui se distinguent visuellement les uns des autres par des variations typographiques : ° Les paroles prononcées par les personnages (les répliques) qui sont transcrites sans enrichissement typographique particulier ; ° Les noms des personnages qui prennent la parole ou sont présents sur scène, sont transcrits le plus souvent en capitales d'imprimerie ; ° Les didascalies, c'est-à-dire les informations relatives au lieu de l'action, aux gestes ou déplacements des personnages, aux intonations, aux bruits, aux costumes, etc., sont en italique. Enfin, le texte théâtral est singulier en ce qu'il repose sur une situation de communication originale. ° Il est d'abord le lieu de deux énonciations, celle des personnages qui échangent entre eux et celle de l'auteur qui, à travers les didascalies, détermine les répliques des personnages, découpe la pièce et oriente la mise en scène. ° On y distingue ensuite trois types de récepteurs : les personnages qui s'adressent les uns aux autres ; le metteur en scène et les comédiens, qui interprètent les didascalies de l'auteur ; enfin, le spectateur qui est le destinataire essentiel des informations échangées sur la scène. Cette situation particulière porte le nom de double énonciation : le personnage et l'auteur sont énonciateurs en même temps ; de même, lorsqu'un personnage s'adresse à un autre (ou à lui-même, dans un monologue ), ses paroles sont aussi destinées au public. 2. Quelles sont les différentes modalités de la parole au théâtre ? ° Le texte théâtral est construit comme un long dialogue, constitué des répliques échangées par les personnages : la longueur des répliques, les jeux d'échos qui se créent entre elles, renseignent souvent sur la nature des relations entre les personnages. Ainsi, par exemple, lorsque de très courtes répliques se font suite et s'enchaînent rapidement, on les appelle des stichomythies : ce procédé caractérise un échange vif entre deux personnages et peut traduire l'intensité tragique ou, au contraire, produire un effet comique. ° Lorsqu'un personnage prononce des paroles que les autres ne sont pas censés entendre, il fait un aparté. Ce type de réplique est parfois annoncé par la didascalie à part. Le spectateur, véritable destinataire de cette parole, devient alors le complice du personnage. L'aparté rend sensible le décalage entre ce que dit et ce que pense le personnage. ° Un monologue est un discours que se tient un personnage à lui-même. Il s'agit avant tout d'une convention théâtrale qui permet d'éclairer une situation ou d'exprimer les sentiments profonds d'un personnage. ° Une tirade est une longue réplique qui repose le plus souvent sur une succession de phrases complexes, de questions et d'arguments. ° Enfin, le quiproquo est un dialogue fondé au départ sur une méprise, source d'effets comiques : un personnage ou un objet est pris pour un autre, une phrase est mal interprétée, etc. Le quiproquo comporte généralement trois étapes : la méprise parfaite, l'apparition progressive du doute, la révélation de la méprise. C'est ainsi que dans Le Mariage de Figaro (Beaumarchais), le comte fait, à la faveur de la nuit, la cour à sa propre femme qu'il prend pour Suzanne, la jeune femme qu'il désire séduire. «  LE COMTE (prend la main de sa femme.) Mais quelle peau fine et douce, et qu'il s'en faut que la Comtesse ait la main aussi belle !LA COMTESSE (à part) Oh ! La prévention ! LE COMTE A-t-elle ce bras ferme et rondelet ? Ces jolis doigts pleins de grâce et d'espièglerie ?LA COMTESSE (de la voix de Suzanne) Ainsi l'amour ?... LE COMTE L'amour... n'est que le roman du coeur : c'est le plaisir qui en est l'histoire ; il m'amène à tes genoux.LA COMTESSE Vous ne l'aimez plus ? LE COMTE Je l'aime beaucoup ; mais trois ans d'union rendent l'hymen si respectable ! « Faire les exercices 1 et 2 Exercice 1 : Comment appelle-t-on cette réplique du Cid ? « DON DIEGUE Ô rage ! ô désespoir ! ô vieillesse ennemie ! N'ai-je donc tant vécu pour cette infamie ? Et ne suis-je blanchi dans les travaux guerriers Que pour voir en un jour flétrir tant de lauriers ? Mon bras, qui tant de fois a sauvé cet empire, Tant de fois affermi le trône de son roi, Trahit donc ma querelle, et ne fait rien pour moi ? Ô cruel souvenir de ma gloire passée ! OEuvre de tant de jours en un jour effacée ! Nouvelle dignité fatale à mon bonheur ! Précipice élevé d'où tombe mon honneur ! Faut-il de votre éclat voir triompher le comte, Et mourir sans vengeance, ou vivre dans la honte ? Comte, sois de mon prince à présent gouverneur ; Ce haut rang n'admet point un homme sans honneur ; Et ton jaloux orgueil par cet affront insigne Malgré le choix du roi, m'en a su rendre indigne. « Corneille, Le Cid, acte I, scène 4, 1636. Un quiproquo. Un monologue.Une tirade. Il s'agit d'un monologue. Le célèbre monologue de Don Diègue prend place à la scène 4 de l'acte I. Le vieil homme vient d'être gifl&eacu...

« La singularité du texte th éâ tral tient tout d'abord au fait que l'auteur s'y exprime uniquement  à travers les  paroles   de ses personnages  et ne peut intervenir directement dans le  dialogue . Il ne dispose pas de la souveraine libert é   du romancier qui peut d étailler les pens ées des personnages, commenter l'action, etc. De plus, le  dramaturge  doit tenir compte non seulement des  caract éristiques formelles  impos ées par le genre,   mais aussi de la   vocation du texte  à être jou é.

  Bien qu'il existe de rares textes qui ne sont pas pr évus pour la   sc ène, la plupart en effet sont  écrits avant tout en vue de leur repr ésentation. Une pi èce de th éâ tre d éveloppe trois types  d' é nonc és , qui se distinguent visuellement les uns des autres par des   variations typographiques   :    ° Les   paroles prononc ées   par les personnages (les r épliques) qui sont transcrites sans enrichissement   typographique particulier   ; °  Les   noms des personnages   qui prennent la parole ou sont pr ésents sur sc ène, sont transcrits le plus   souvent en capitales d'imprimerie   ; °  Les   didascalies    ,       c'est­ à­dire les informations relatives au lieu de l'action, aux gestes ou d éplacements   des personnages, aux intonations, aux bruits, aux costumes, etc., sont en italique. Enfin, le texte th éâ tral est singulier en ce qu'il repose sur une situation de communication originale.  °  Il est d'abord le lieu de   deux  énonciations,   celle des personnages qui  échangent entre eux et celle de   l'auteur qui,  à travers les didascalies, d étermine les r épliques des personnages, d écoupe la pi èce et oriente la mise   en sc ène. °  On y distingue ensuite  trois types de r écepteurs   :  les personnages qui s'adressent les uns aux autres   ;   le metteur en sc ène et les com édiens, qui interpr ètent les didascalies de l'auteur   ; enfin, le spectateur qui est le   destinataire essentiel des informations  échang ées sur la sc ène. Cette situation particuli ère porte le nom de   double  énonciation   :   le personnage et l'auteur sont  énonciateurs en   m ême   temps   ;   de   m ême,   lorsqu'un   personnage   s'adresse   à  un   autre   (ou   à  lui­m ême,   dans   un   monologue   ),   ses   paroles sont aussi destin ées au public. 2.

Quelles sont les différentes modalités de la parole au théâtre ? °   Le   texte   th éâ tral   est   construit   comme   un   long   dialogue,   constitu é  des   r épliques   échang ées   par   les   personnages   :   la   longueur   des   r épliques,   les   jeux   d' échos   qui   se   cr éent   entre   elles,   renseignent   souvent   sur   la   nature des relations entre les personnages. Ainsi, par exemple, lorsque de tr ès  courtes r épliques se font suite et   s'encha înent rapidement, on les appelle des   stichomythies   :   ce proc édé caract érise un  échange vif entre deux   personnages et peut traduire l'intensit é tragique ou, au contraire, produire un effet  comique . °   Lorsqu'un   personnage   prononce   des   paroles   que   les   autres   ne   sont   pas   cens és   entendre,   il   fait   un   apart é . Ce type de r éplique est parfois annonc é par la didascalie   à  part . Le spectateur, v éritable destinataire de   cette parole, devient alors le  complice  du personnage. L'apart é rend sensible le d écalage entre ce que dit et ce que   pense le personnage.. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles