Les animaux malades de la peste (La Fontaine)
Publié le 09/01/2012
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«
II- La visée didactique de la fable :
1 -La morale finale:
- Il fait la critique des «jugements de cour », de la justice vue par les puissants : ils n'appliquent
pas les lois, mais inventent pour leur usage de nouvelles règles.
- Cette morale s'adresse au lecteur : le pronom personnel de la 2 eme personne du pluriel « vous »
est répété 2 fois au vers 63- 64.
Le futur de vérité générale (comme le présent de vérité générale)
insiste sur la portée universelle et intemporelle de ces antithèses pour mettre en valeur l'inégalité
sociale sur laquelle se fonde l'exercice de la justice par les puissants : « Blanc » s'oppose à « noir
», « puissant » à « misérable » (vers 63 -64)
2-Les leçons implicites de la fable :
- Il dénonce la flatterie des courtisans, qui au lieu de défendre les valeurs de la justice, cherchent à
plaire à leur chef, le renard flatte le lion et les courtisans flattent à leur tour le lion et le renard, ce
qu'exprime l'infinitif : « et flatteurs d'applaudir » (vers 43) pour montrer la servilité des
courtisans.
- Quand survient une catastrophe, il faut trouver un bouc -émissaire.
Ici c'est sur l'âne que rejaillit
toute la faute.
Le registre devient ironique.
Les euphémismes insistent sur la lâcheté des
courtisans, qui au lieu d'avouer fautes, les minimisent : « les moins pardonnables » (vers 46).
Les
offenses des animaux , en réalité, sont toutes impardonnable ! L'antiphrase « au dire de chacun,
étaient de petits saints » (vers 48) est une discrète in tervention du narrateur pour montrer leur
hypocrisie.
- Autre leçon implicite de la fable : l'honnêteté et la sincérité ne paient pas.
Le pr incipal tort de
l'âne est de ne pas avoir su adopter les codes sociaux.
Au lieu d'être hypocrite et de multiplier les
figures de rhétorique, il a été sincère et à parlé avec simplicité..
.L'antithèse souligne la
disproportion entre le crime et la sanction : « Manger l'herbe d’autrui
Quel crime abominable ! » (vers 60)
Conclusion : Cette fable est un récit vivant, dont la portée didactique est contenue dans la morale
mais aussi dans la rhétorique des personnages allégoriques.
Le titre se doit d'être interprété
différemment à la lumière de la morale : la peste est bien une maladie morale dangereuse.
Elle
consiste à juger en dehors de toute loi, et à chercher des boucs émissaire au lieu de rendre la
justice quand les circonstances sont graves...
Cette fable nous fait penser à une autre fable de la
Fontaine qui est La Cour du Lion Da ns cette fable, la Fontaine critique la cour et surtout Louis
XIV ..
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- Jean de La Fontaine Les animaux malades de la peste Un mal qui répand la terreur, Mal que le ciel en sa fureur Inventa pour punir les crimes de la terre, La peste (puisqu'il faut l'appeler par son nom), Capable d'enrichir en un jour l'Achéron, Faisait aux animaux la guerre.
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