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Les animaux malade de la peste

Publié le 04/02/2012

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Intro : Le 17e siècle est surtout marqué par le règne de Louis XIV, surnommé le roi soleil, il détient le pouvoir absolu et le peuple est victime de l'abus de ses pouvoirs. C'est ce que tente de nous démontrer Jean de La fontaine dans sa fable « les animaux malade de la peste « pendant cette même époque grâce à son vécu. Dans cette fable il met en scène des animaux qui personnifie la société du 17e siècle, victime d'une peste ravageante et où les inégalités de justice sont mises en avant par un roi, le lion et par l'aristocratie c'est-à-dire le loup, le renard et l'ours qui par l'art de la parole vont réussir à trouver « un bouc émissaire «, l'âne. Nous montrerons de quelle manière à travers une fable à la fois plaisante, instructive et qui fait une large place à la parole des animaux, comment La fontaine parvient-il à dénoncer les inégalités de justice que constitue le jugement de cours. Pour ce faire nous observerons le caractère du lion, du loup et de l'âne ainsi que la manière dont il s'exprime pour pouvoir mener une réflexion sur la justice et qui est-ce qu'elle vise en particulier.

« Jean de LA FONTAINE : Les Animaux malades de la peste - Sire, dit le Renard, vous êtes trop bon Roi ;Vos scrupules font voir trop de délicatesse ;Et bien, manger moutons, canaille, sotte espèce,Est-ce un péché ? Non, non.

Vous leur fîtes SeigneurEn les croquant beaucoup d'honneur.Et quant au Berger l'on peut direQu'il était digne de tous maux,Etant de ces gens-là qui sur les animauxSe font un chimérique empire.Ainsi dit le Renard, et flatteurs d'applaudir.On n'osa trop approfondirDu Tigre, ni de l'Ours, ni des autres puissances,Les moins pardonnables offenses.Tous les gens querelleurs, jusqu'aux simples mâtins,Au dire de chacun, étaient de petits saints.L'Ane vint à son tour et dit : J'ai souvenanceQu'en un pré de Moines passant,La faim, l'occasion, l'herbe tendre, et je penseQuelque diable aussi me poussant,Je tondis de ce pré la largeur de ma langue.Je n'en avais nul droit, puisqu'il faut parler net.A ces mots on cria haro sur le baudet.Un Loup quelque peu clerc prouva par sa harangueQu'il fallait dévouer ce maudit animal,Ce pelé, ce galeux, d'où venait tout leur mal.Sa peccadille fut jugée un cas pendable.Manger l'herbe d'autrui ! quel crime abominable !Rien que la mort n'était capableD'expier son forfait : on le lui fit bien voir.Selon que vous serez puissant ou misérable,Les jugements de cour vous rendront blanc ou noir. I.

Questions 1.

Analysez les ambiguïtés rhétoriques dont témoigne le discours du Renard.2.

Dégagez les caractéristiques de la confession de l'âne.3.

Identifiez et expliquez les interventions de l'auteur. II.

Travaux d'écriture 1.

En une cinquantaine de lignes, dites dans quel but et comment cette fable parodie la cour.2.

Quelle idée de la justice peut-on se faire d'après ce texte? Sur quoi se fonde-t-elle ? Appréciez-en la validité, enune trentaine de lignes, à partir de votre expérience personnelle.3.

En conservant la leçon énoncée par La Fontaine, rédigez, vous aussi, une fable sur le même canevas.

Vousdénoncerez l'injustice de la société sans chercher, forcément, à écrire une fable en vers. Question 1 : Analysez les ambiguïtés rhétoriques dont témoigne le discours du Renard. • Le renard incarne la ruse.

Son discours constitue un exemple type de la flatterie du courtisan.

Il s'adresse au lionavec humilité : la polyptote « Sire » (vers 1), « Seigneur » (v.4) (les deux mots sont issus du même radical latin)traduit sa flagornerie.

Il commence par disculper totalement le lion en le présentant comme « trop bon » (v.1) etinsiste encore sur cette bonté supérieure à deux reprises, « trop de délicatesse » (v.

2), « beaucoup d'honneur» (v.5).

Il valorise le lion en mettant ses « scrupules » (v.

2) en position de sujet, ce quipermet de souligner les prétendues qualités morales du roi.Alors commence son plaidoyer paradoxal qui consiste à disculper le lion par un subtil et progressif renversement desperspectives.

D'un point de vue explicite, le renard se situe du côté du roi et de la morale aristocratique.L'argumentation reprend un à un les crimes dont le lion s'est accusé.

Elle s'ouvre sur une énumération dépréciative ;ici, apparaît le mépris du courtisan pour les faibles, « canaille, sotte espèce » (v.3) — ce dernier terme, trèspéjoratif, désigne des individus impossibles à particulariser ; il appartient au lexique de l'injure, comme « espèced'imbécile ».

Le renard minimise le crime du roi en employant le verbe « croquer ».

L'interrogation rhétorique «Est-ceun péché? » (v.4) reprend un terme du lexique religieux et suscite une forte dénégation, «Non non » — la répétitionconstitue une forme d'insistance évidente.

Puis vient l'argument aristocratique : le roi fait beaucoup d'honneur aux. »

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