LES ACCIDENTS DANS LA BETE HUMAINE DE ZOLA
Publié le 21/09/2018
Extrait du document
Ensuite, grâce au champ lexical des qualités : \"Qualités rares de braves femmes, douce, obéissante, facile...\", aux comparaisons : \"Comme on dit des femmes de chair et d'os; de même qu'on ferme les yeux, chez les personnes qui sont d'autre part pétries de qualités; à l'exemple des belles femmes; comme s'il doutait d'elle...\", à certains sujets de verbes : \"La Lison; Elle\" on peut constater que la Lison est une machine vivante, et pour Jacques, c'est la femme idéale car elle est douce et obéissante. Cependant dans ce chapitre elle nous donne l'impression d'en faire à sa tête et que Jacques perd totalement son contrôle; c'est ce qui provoque sa méfiance et sa colère : \"Jacques répétait, exaspéré; sale rosse \". La Lison agit ainsi car elle s'est rendu compte de la liaison entre Jacques et séverine. Il est même prêt à abandonner pour accourir vers Séverine. \"Il la conduisit lui-même dans un compartiment de première classe, où il l'installa. \"
En fait ce chapitre nous raconte surtout un combat acharné entre la Lison, Jacques et Séverine. Grâce au champ lexical de la violence : \"menacer; violence; irriter; colère; vivement; furieux; \", celui de la souffrance : \"ne s'était senti pénétrer d'un tel froid; en sang; paralysées par l'onglée; une immense fatigue; le gel gagnait son crâne\", on s'aperçoit rapidement que le ton du texte est épique. De plus, il est très hyperbolique : \"Les mille aiguilles; tel; immense; si\".
Les trois protagonistes se livrent un combat sans merci : Séverine et la Lison se battent l'une contre l'autre; Jacques se bat contre la Lison qui ne roule pas assez vite et aussi contre Séverine qui, symbolisant la neige, le fait bien souffrir. Jacques est donc en fait le souffre douleur des deux \"femmes\". Quoi qu'il en soit, la Lison a définitivement perdu son maître et l'amour a triomphé de la haine. De toute façon, Séverine était la grande dominante du combat car elle en faisait voir de toutes les couleurs à ses adversaires : \"Les mille aiguilles de la neige; son bras pesait à son épaule comme un bras de mort; La Lison s'essoufflait, c'était fait, la neige la tenait impuissante. \"Séverine semble être la puissance extrême et malgré les efforts de la Lison et ceux de Jacques, elle les a vaincus car ils se sont arrêtés.
Séverine a gagné une bataille mais peut-être pas la guerre, elle a encore une adversaire redoutable à battre : Flore.
«
Jacques a du mal à être seul avec Séverine.
"Ce qui la chargeait, c'était la neige dont une couche épaisse avait peu à peu couvert la toiture des
wagons." La Lison se sent écrasée sous le poids de l'amour entre Jacques et Séverine.
Séverine est comparée
à la neige et la Lison lutte contre cette neige.
Il y a là un combat entre Séverine et la Lison :
"Le froid était terrible, la neige entrait et les têtes disparurent, les glaces se relevèrent." Séverine est
décidée à avoir Jacques coûte que coûte.
Elle fait preuve d'une fureur, voulant supprimer les obstacles qui
l'entourent.
"La blancheur était sans bornes et éclatante." Séverine se présente sous son meilleur jour.
"Elle ne bougea plus.
C'était fait, la neige la tenait, impuissante." La Lison se trouve impuissante
devant l'amour que Jacques éprouve pour Séverine.
"La neige filait son linceul." La Lison est morte, vaincue et plus rien ne peut empêcher l'amour entre
Jacques et Séverine.
Le déraillement : "La Lison n'obéissait pas, allait quand même, à peine ralentie.
Elle n'était plus la
docile depuis qu'elle avait perdu dans la neige sa bonne vaporisation.
"On peut penser que la Lison et Flore
ont le même but : ne plus souffrir de leur jalousie et tuer l'homme et la femme leur causant cette souffrance.
"Les braises tombées, rouges comme le sang des entrailles de la Lison.
"La Lison parait humaine : elle saigne
car sa douleur est extrême.
L'accident de Jacques et Pecqueux : "Le train s'engouffra dans le tunnel de Malaunay." Ce tunnel est
considéré comme une espèce de trou noir dans lequel on périt.
"Ces hommes en train de se dévorer pendant que la foudre les emportait.
" Pecqueux et Jacques sont
devenus des bêtes cédant à leur instinct de fierté.
"Enfin la machine pouvait céder à la fougue de sa jeunesse ainsi qu'une cavale indomptée encore
échappée des mains du gardien, galopant par la campagne rase.
" Ici, cette phrase a deux sens :
- dans un premier cas, la machine qualifiée comme étant une bête est séparée de ce qui la retient, c'est à dire
son chauffeur.
- dans un deuxième cas, on pourrait identifier la machine à Jacques.
En effet, tout le long du livre, les
pulsions que subit Jacques le rendent bestial.
Jacques est donc identifié à sa machine.
Jacques, en mourant,
échappe à cette bête le possédant quotidiennement et devient libre de ses gestes, sans obéir à qui que ce
soit.
"Il arrivait de son galop furieux, comme une force prodigieuse que rien ni personne ne pouvait plus
arrêter.
"
Jacques ne se soucie plus des nombreux meurtres qu'il a commis car dorénavant il est libre : "N'allait-
elle pas quand même, à l'avenir, insoucieuse du sang répandu ? "
II) SIGNIFICATION DRAMATIQUE DES ACCIDENTS DANS LE TEXTE..
»
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