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L'époque romantique

Publié le 20/06/2012

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Si l'on a pu, à propos des bouleversements profonds qui ont affecté la pensée à la fin du XVIIe siècle et au début du XVIIIe siècle, parler d'une «crise de la conscience européenne «, l'ampleur du mouvement qui, en littérature, a pris le nom de Romantisme, n'a pas été moins grande. Nous ne pouvons en analyser ici toutes les composantes; nous bornerons notre étude aux répercussions qu'ont eues sur la sensibilité du XIxe siècle des courants de pensée qui circulaient en Allemagne et en Angleterre avant de faire leur apparition en France.

« L'ÉPOQUE ROMANTIQUE est au XIX" siècle la grande Berceuse - à moins que son indifférence ne devienne la source de nouveaux tour­ ments; la femme aimée, fût-elle imaginaire comme la Syl­ phide de Chateaubriand, ou incamation de toutes les femmes, comme Éva dans La Maison du Berger, joue un rôle quasi­ mystique d'intercession.

Car les romantiques ne demandent plus à la raison de les aider à comprendre le monde, mais à une faculté d'intuition, plus vaste et plus profonde, qui permettrait de saisir, en des instants de fulgurante révélation, le mystère de la vie : « moments privilégiés, moments cosmiques, où la suprême science s'identifie à la suprême poésie 1 ».

Aussi la poésie est-elle, dans la littérature du XIX< siècle, mode d'expression suprême: celui où s'épanchent et se bercent confidences, souvenirs, regrets, sentiment tragique ou mélancolique de l'écoulement de la durée, émotions reli­ gieuses; mais par lequel se disent aussi, et se transmettent aux peuples que tout engage à écouter le poète plutôt que le philosophe, les révélations intérieures.

1 ANTOINE ADAM, Étude sur Le Romantisme, in Encyclopédie Clartés.. »

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