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Lecture linéaire Sido de collette

Publié le 25/06/2024

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« Etude de Sido (1930) et Les Vrilles de la vigne (1908), récits autobiographiques de Colette LECTURE LINEAIRE 1 Extrait de Sido, partie 1 « Sido », 1930 de « Au vrai, cette Française… » à « …allègrement.

» Pages 61-62 lignes 609 à 645 de l’édition Livre de poche. INTRODUCTION L’autrice Sidonie-Gabrielle Colette dite Colette est une femme de lettres, actrice et journaliste française, née en1873 à Saint-Sauveur-en-Puisaye (Yonne) et morte en 1954 à Paris. Elle est l'une des plus célèbres romancières, aussi bien en France qu'à l'étranger, de la littérature française.

Elle épouse jeune Willy, critique musical et auteur de romans populaires à succès.

Il l’incite à écrire et profitera du talent de son épouse en publiant de son seul nom la série des « Claudine »1 à partir de 1895 (Claudine à l’école, Claudine à Paris, Claudine en ménage, Claudine s'en va.).

Après leur séparation en 1906, Colette écrira et signera de son nom la fin de la série des Claudine avec La Retraite sentimentale. Pour gagner sa vie, elle poursuit de 1906 à 1912 une carrière au music-hall, où elle présente des pantomimes orientales (« la première mime féminine de mon temps », écrit-elle) dans des tenues très légères.

Ce sont des années de scandale et de libération morale : elle vit plusieurs relations lesbiennes, notamment avec Mathilde de Morny (Missy, souvent dédicataire des chapitres des Vrilles de la vigne, « pour M… » pages 141, 153).

Durant toute cette période, Colette chemine aussi dans sa vocation d'écrivaine.

Elle publie des ouvrages évoquant ces années, comme Les Vrilles de la vigne et La Vagabonde, L'Envers du music-hall ou En tournée. En 1912, elle épouse en secondes noces, Henry de Jouvenel, homme politique et journaliste, qui l'engage à donner quelques billets et reportages au journal Le Matin, dont il est le rédacteur en chef.

De cette union nait une fille : Colette Renée de Jouvenel, dite « Bel-Gazou » (« beau gazouillis » en provençal).

À plus de quarante ans, alors que son mari la trompe, elle devient la maîtresse du fils de son époux, Bertrand de Jouvenel, qui a alors seize ans.

Cette relation qui dure cinq années nourrit les thèmes et les situations dans son roman Le Blé en herbe.

Le divorce d'avec Henry de Jouvenel sera prononcé en 1923. Elle va ensuite, tout en poursuivant son œuvre romanesque, écrire pour divers journaux des critiques littéraires ou musicales. Son troisième et dernier mariage sera plus heureux, son mari est Maurice Goudeket, homme d'affaires, journaliste et écrivain français. Deuxième femme à être élue membre de l'académie Goncourt en 1945, elle en devient la présidente entre 1949 et 1954.

Elle est la première femme en France à recevoir des funérailles nationales.

Sa prose poétique, largement autobiographique, célèbre la nature et les êtres qu’elle aime. L’œuvre En 1930, Colette publie un recueil de souvenirs d'enfance qu'elle intitule Sido, du surnom de sa mère Sidonie.

Cette œuvre autobiographique est associée au parcours « célébration du monde ».

Elle y raconte avec humour et poésie des épisodes de l'enfance heureuse qu'elle a passée dans un petit village de l'Yonne, son amour de la nature et son rapport, admiratif et fasciné, à sa mère. Situation du passage dans l’œuvre Nous sommes ici à la dernière page de la première partie de Sido, appelée également « Sido » : il s’agit d’une partie entièrement vouée à la mère tant aimée et elle se termine par un portrait laudatif de cette dernière en réponse au portrait limité (« rustique fermière » « bohème fantaisiste »), voire erroné, que font d’elle les biographes de sa célèbre fille, Colette. Caractérisation du passage Colette se livre à un éloge de sa mère dont elle célèbre le caractère original grâce au récit de vie de cette dernière, suivi d’une anecdote significative.

L’extrait, très vivant, mêle récit (sommaire de la de Sido ; scène 1 Colette évoque la série des « Claudine » dans « le miroir », extrait des Vrilles de la vigne ; page 233 Page 1 sur 5 du merle chapardeur), discours (la narratrice loue sa mère) et discours direct (dialogue entre Sido et Colette enfant). Problématique En quoi ce portrait constitue-t-il une célébration de la mère ? Mouvements du texte  Mouvement 1er, lignes 1 à 3 : Colette résume la vie de sa mère  Mouvement 2, lignes 3 à 7 : puis elle célèbre comme un être exceptionnel  Mouvement 3, lignes 7 à la fin de l’extrait : enfin, elle illustre cette originalité grâce à l'anecdote du merle chapardeur de cerises I. ETUDE DE LA 1ère PARTIE DU TEXTE : lignes 1 à 3 : Colette résume la vie de sa mère (utilisation d’un sommaire) Citations « Au vrai » Procédés Locution adverbiale Interprétations Colette s’oppose ici aux récits de vie que ses biographes font de sa mère et souhaite rétablir la vérité. Elle la présente comme dans un dictionnaire, une notice biographique par sa nationalité  volonté de sobriété, d’objectivité. Résumé de sa vie au passé simple grâce à des vb qui marquent les étapes de sa vie : « vécut son enfance, son adolescence /puis revint ds l’Yonne et s’y maria » : enfance/adolescence/mariage  Elle s’oppose par ce côté simple et factuel aux légendes extravagantes créées par les biographes. Désignent ses lieux de vie, imp.

de l’Yonne, où se déroule l’action principale de Sido et où a grandi Colette. « cette Française » Désignation de sa mère par sa nationalité 1ère phrase 3 propositions coordonnées par « puis » et « et » « Dans l’Yonne », En Belgique » « dans l’Yonne » « parmi les peintres, journalistes, des virtuoses de la musique » CCL Groupe prépositionnel qui indique un milieu ou un groupe Enumération Désigne son « milieu » : elle a été marquée par la vie artistique  Caractère original, exceptionnel  S’élève contre la caricature de la « rustique fermière » faite par les biographes. « deux frères » « s’y maria deux fois » Récurrence de « deux » Suggestion de structures récurrentes ds la vie de cette femme qui la distinguent ; aspect incantatoire. Bilan : Colette souhaite réhabiliter la vérité sur la biographie de sa mère ; elle rejette les caricatures faciles de ses biographes et pour cela adopte le ton sobre d’une simple notice biographique.

Pourtant on sent poindre l’éloge de Sido : sous le récit d’une vie simple se dégagent déjà l’attachement à la campagne grâce à l’importance de l’Yonne et l’imprégnation des arts. II. ETUDE DE LA 2ème PARTIE DU TEXTE : lignes 3 à 7 : puis elle célèbre comme un être exceptionnel Citations 1ère phrase « d’où, de qui lui Procédés Phrase interrogative Mot interrogatifs Interprétations Mère présentée comme un mystère Mère liée à une dimension sacrée car « de qui » suggère Page 2 sur 5 furent remis » « Rurale sensibilité » « Gout fin de la province » « je ne saurais le dire » « je la chante, de mon mieux » « je la célèbre » « la clarté originelle » qui éteignait les pt lumières allumées au contact de ce qu’elle nommait « le commun des mortels » Oxymores Vocabulaire positif Passage au discours : Colette met en pause son récit et intervient directement Utilisation de P1 Présent d’énonciation Verbes « clarté originelle » : métaphore Antithèses « la clarté originelle /en elle » # « pts lumières/le commun des mortels » « refoulait, éteignait » « péniblement allumées » une intervention divine + « furent remis » suggère un don Colette associe des termes a priori antithétiques pour mettre en lumière l’originalité de sa mère qui possédait une nature surprenante. Colette met en avant les qualités de sa mère : sensibilité et raffinement du gout D’emblée, sa mère demeure un mystère, même lorsqu’elle est devenue adulte. Utilisation du présent d’énonciation mais qui actualise tjs cette ode à la mère par la lecture. Vbes qui indiquent l’éloge de la mère sur un mode élevé, Colette devient l’aède de sa mère.

Cf le début de l’Iliade2 l’Odyssée3 Elle est exceptionnelle, comparée métaphoriquement à un soleil dc donnant.... »

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