lecture lineaire rupture pere fils manon lescaut
Publié le 02/02/2024
Extrait du document
«
Je vais vous présenter une lecture linéaire du texte « Rupture entre le chevalier Des Grieux et
son père» extrait de la 2e partie de l'œuvre Manon Lescaut.
Ce qui donne la saveur particulière
de la lecture de Manon Lescaut est le statut particulier du narrateur.
En effet, pour nous
conter l'histoire de ces deux amants dépravés, coupables de tous les crimes, et qui nous
paraissent paradoxalement purs de leur amour, l'abbé Prévost choisit d'emprunter la voix
de Des Grieux, ce qui contribue à donner une couleur particulière à ses mots.
C'est pour
cela que cette œuvre est considérer une autobiographie déguisée.
C'est l'amant toujours actuel,
mais en même temps, le criminel repenti, qui parle.
De plus, Prévost reflète les personnages en
marge dans son écriture.
Des Grieux est marginalise a cause de son amour envers Manon : il ne
peut lutter contre la tentation du péché et des plaisirs ce qui le rend incapable d'être un bon
chrétien cette marginalité devient sociale.
Manon quand a elle représente le libertinage, elle est
amoureuse des plaisirs, de la variété, du mouvement, de la vie parisienne, son inconstance est
l'un des moteurs du roman.
C'est en effet pour la satisfaire que Des Grieux va se lancer dans
des aventures risquées, ici cela est représente par son rebelle envers son père qu'on étudiera
suite à la lecture expressive
Après cette lecture on peut se demander comment cette confrontation entre père et fils signe-telle le début d'une tragédie soulignée par une rupture?
Tout d'abord nous mettrons en lumière le pathos qui sous entend la tentative de persuasion du
fils tout le long du paragraphe de «Je ne te donnerais que ce que tu mérites» jusqu'à ««la
tendresse et la douleur».
Puis nous soulignons l'inflexibilité du père clairement représentée de
«Ne me parle pas davantage» pour arriver à «ses propres mains».
Avant d'analyser les
situations tragiques dans la fin de cet extrait de «N’augmentez pas mon désespoir» à «père
barbare et dénaturé»".
L’extrait qui traduit la tentative de persuasion du fils et qui s'étend de «Je ne te donnerais que
ce que tu mérites» à ««la tendresse et la douleur», s’ouvre sur une réplique ferme et
catégorique du père, énoncée avec une négation restrictive: «Je ne te donnerais que ce tu
mérites».
De plus le recours à une considération générale sur les liens père-fils est illustré, le
père montre qu’il a toujours accompagné son fils mais il se blâme en se trouvant fautif face à
son système d’éducation.
ce regret est la cause de son nouveau comportement : être inflexible.
On peut ajouter que sa culpabilité semble immense: il fait de la déchéance financière et morale
de son fils c'est la conséquence directe de sa générosité, comme l’illustre le groupe nominal «
ma bonté excessive ».
On peut dire que le désespoir du Chevalier est à son comble.
Tout
d'abords ses réactions physiques dessinant un tableau pathétique: «je me jetai à ses genoux»,
«en les embrassant » ensuite par la prise de parole à travers la ponctuation expressive voir
omniprésente.
En effet, il a recours à tous les moyens de persuasion à l’exemple du Pathos
d’Aristote ou du registre pathétique qui est mis en relief avec le champ lexical de la douleur : «
pleurs », « Hélas »,
« souffert », « arrachée de vos bras », « mort », «éprouvé », «
douleur » pour persuader son père à travers les émotions.
De plus, le chevalier a recourt aux
souvenirs familiaux heureux.
Toutefois le fantôme douloureux de la mère est, en effet, le
fondement de son discours.
Aussi le conditionnel passé «auriez-vous souffert», «vous l’auriez
défendue» permet au Chevalier de susciter l’émotion de son père." Sans compter que les deux
questions rhétoriques ont une portée plus générale: elles dressent une comparaison entre ce
père unique et les autres.
Et la deuxième question évoquée par Des Grieux pose une question
essentielle «Peut-on être barbare» à laquelle il répondra définitivement à la fin de cet extrait.
Face au discours persuasif lancé par Des Grieux, l’attitude du père s’avère être l’opposé : une
attitude ferme, rigide et inflexible.
Ceci est clairement affirmé de «Ne me parle pas davantage»
pour arriver à «ses propres mains», cela se reflète par sa réponse qui commence avec
l’expression d’une défense à l’impératif: «ne me parle pas davantage de ta mère».
Même la
convocation du souvenir de la mère est totalement refusée par le père: elle ne pourrait
nullement être garante du comportement de son fils.
C’est ce....
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓
Liens utiles
- fiche de lecture manon lescaut
- Fiche de lecture Manon Lescaut
- Manon Lescaut [abbé Prévost] - Fiche de lecture.
- Manon Lescaut [abbé Prévost] - fiche de lecture.
- Lecture cursive Manon LESCAUT