Lecture linéaire Prologue juste la fin du monde

« Analyse du prologue Juste la fin du monde jusqu’à la ligne 20 Sujet de l’extrait : Cet extrait nous présente les personnages et le cadre de l’action.

Le prologue de Juste la fin du monde met en évidence l’annonce de Louis qui est condamné par l’attente de sa mort. Problématique : Comment le prologue nous annonce-t-il le combat de Louis contre sa mort inévitable? Mouvement du texte : De « Louis, 34 ans » à « durant près d’une année entière » = présentation des personnages et du cadre spatio-temporel De « Louis – Plus tard, l’année d’après » à « d’en avoir fini, l’année d’après » = l’annonce de la mort De « comment on ose » à la fin = le combat d’un mort-vivant contre la fatalité du destin « Plus tard, l’année d’après » = indications temporelles  le lecteur arrive in medias res dans le monologue de Louis = on semble accéder à ses pensées / dichotomie entre « plus tard » qui annonce un futur proche et « l’année d’après » qui semble être une durée beaucoup plus lointaine  Louis semble avoir une conception du temps bouleversée « j’allais mourir à mon tour » = pronom personnel de 1e personne du singulier « je » = Louis annonce sa propre mort  le lecteur se questionne sur la raison de sa mort prochaine: il est peut-être atteint d’une maladie + « à mon tour » = on peut se demander si qqn dont on ne connait pas l’identité est déjà mort avant, un proche de Louis ? ou s’il fait simplement référence au destin de chaque être humain + « allais mourir » = futur proche mais dans le passé qui s’oppose encore avec la durée longue « l’année d’après » = confirmation d’une autre perception du temps = il sait que son temps est compté mais vit dans l’attente de sa propre mort + « j’allais mourir » est isolé et entre tirets donc mis en valeur car c’est le sujet principal du prologue « j’ai près de trente-quatre ans maintenant et c’est à cet âge que je mourrai » = « mourrai » est au futur et s’oppose avec « j’ai » au présent et l’adverbe de temps « maintenant » qui s’inscrit aussi dans un moment actuel  le lecteur s’interroge = Louis apparait comme un mort-vivant car on sait qu’il va mourir mais avec l’opposition des temps verbaux au passé « allais », présent « ai », futur « mourrai », on peut se demander si il raconte son histoire alors qu’il est déjà mort, ou s’il se sait simplement condamné + « je mourrai » est isolé du reste de la phrase  mis en valeur comme si la mort était un évènement certain, inévitable = registre tragique + « cet âge » = déterminant démonstratif confirme que c’est un âge en particulier qui est précis, il n’y a pas de doute  renforce la fatalité Anaphore de « l’année d’après » tout au long du prologue qui renforce encore la fatalité  Louis est condamné par son destin car le temps (champ lexical du temps omniprésent « année », « mois », « maintenant », « plus tard ») qui passe le rapproche peu à peu de la mort « de nombreux mois déjà que j’attendais à ne rien faire, à tricher, à ne plus savoir » = immobilité de Louis par l’énumération « à ne rien faire, à tricher, à ne plus savoir »  il n’agit plus, il n’est plus. »