Lecture Linéaire "Mors" Les Contemplations Victor Hugo
Publié le 02/05/2023
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«
Lecture linéaire Texte C
De tous temps, les artistes et tout particulièrement les poètes ont utilisé contexte
historique et politique de leur époque.
C’est ce que fait Victor Hugo, poète,
dramaturge, romancier et appartenant au mouvement du romantisme français dont il
est le chef de file dans Les Contemplations, publié en 1856, un recueil poétique
divisé en deux volumes « Autrefois » et « Aujourd’hui » séparés par un évènement
tragique qui aura brisé à jamais la vie de l’auteur : la mort de sa fille.
Chacune de ces
parties se divise en trois livres.
Le poème « Mors », qui signifie en latin la mort, écrit
en mars 1854, appartient au quatrième livre, intitulé « Pauca meae » locution latine
signifiant « quelques mots pour la mienne ».
Ce poème en alexandrins est très
orienté autour de la thématique de la mort, à la tonalité évidemment tragique, mais
aussi élégiaque, pathétique et lyrique.
Il serait donc intéressant de se demander comment Victor Hugo fait de la mort un
témoignage d’espérance en opposition avec la vision traditionnellement saisissante
et révoltante que l’on s’en fait.
On étudiera d’abord jusqu’à la fin du ver 10 une contemplation saisissante de la
mort, puis on s’intéressera jusqu’à la fin du ver 18 un tableau mêlant tragique et
polémique.
Enfin, on mettra en exergue dans la dernière partie du une nouvelle
contemplation, mais cette fois-ci porteuse d’espoir.
I.
Une contemplation saisissante : la mort en faucheuse universelle
1.
Une représentation de la mort omniprésente
- utilisation de l’allégorie médiévale de la mort « faucheuse » qui s’accompagne de
métaphores filées « moissonnant et fauchant » animation de la scène via le passé
simple hypotypose
- jeu sur les sonorités avec allitérations en -s et -ch + assonances en -an qui
renvoient au son de la lame de la faux
- polyptote « faucheuse » « fauchant » « faulx » image omniprésente et obsédante
de la mort
2.
L’impuissance humaine face à la mort
- formule « l’homme » valeur universelle qui désigne aussi bien l’homme en
général que Hugo tout homme est destiné à mourir un jour et est impuissant
- hyperboles « tout tremble et recule » généralisation de la mort à l’entièreté de
l’humanité
- polyptote « triomphateurs » « triomphaux » insistance sur la vanité des puissants
qui se croient au-dessus de la mort mais y sont soumis comme chaque être
3.
La mort, une force omnipotente
- multiplication des antithèses comme entre « Babylone » et « désert » mise en
avant du pouvoir absolu de la mort contre qui aucun humain ne peut rien
- antithèse entre « trône » et « échafaud » démonstration du fait que les
grandeurs épiques suggérées par des rois de droit divin n’est rien face à la toutepuissance de la mort
Bilan : On ne peut lutter contre la mort effroi universel mais aussi révolte
II.
De l’horreur à la révolte, un tableau entre tragique et polémique
1.
La révolte contre un tableau profondément tragique
- prosopopée où H.
fait intervenir les mères dont les enfants sont morts et qui
s’adressent à la mort elle-même au discours direct tonalité pathétique + rappel de
l’impuissance
-....
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