Lecture linéaire el desdichado
Publié le 13/04/2022
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El Desdichado
Intro: Ce poème intitulé “El Desdichado” appartient au court recueil des Chimères de 1858.
Il
est placé sous le signe de l’errance, de désespoir.
Il décrit une série de situations qui
s’opposent sur le plan temporel et affectif.
Cette série d’évocations conduit le poète à se
définir et à s’interroger sur une identité qu’il rend incertaine.
Nous verrons donc en quoi ce
poème est-il une quête d’identité.
Pour cela, le poème sera divisé en quatre mouvements.
Le premier quatrain montre une identité affirmée, le second quatrain évoque l’Italie heureuse
et lumineuse.
Le premier tercet évoque deux rencontres déterminantes et l’interrogation sur
son identité.
Enfin, le dernier tercet évoque une expérience décisive qui permet au poète de
s’identifier à Orphée.
Il convient alors d'étudier le premier mouvement à savoir, l'identité affirmée du poète.
Le
poète commence par “je suis”, ce qui montre l'affirmation de son identité.
Cependant très
vite il décrit une identité dominé par l'obscurité, au travers de trois adjectifs: "Ténébreux",
"Veuf" et “Inconsolé”, qui évoquent une identité amputée, malheureuse.
Le poète définit ici
sa situation présente.
Ce quatrain est divisé en deux étapes, puisque dès le second vers, il
donne une explication à sa situation malheureuse, sa solide: “Le Prince d’Aquitaine à la Tour
abolie” suggère une destruction morale, une fierté perdue ainsi qu’une noblesse déchue
pouvant être rattachée au titre qui signifie le déshérité.
Cette situation est à nouveau
expliquée aux vers 3 et 4 par la ponctuation “:”, qui donne la raison de cette errance: “ma
seule Etoile est morte”, est une métaphore de la perte de l’être aimé ainsi que son
inspiratrice: “-et mon luth constellé” qui est une métaphore de la lyre et de l’écriture
poétique.
Les deux métaphores sont reliées par la ponctuation mais également par la
conjonction de coordination”et” qui montre qu’en ayant perdu la femme qu’il aimait, l’auteur a
également perdu sa muse, sa source d’inspiration.
L’apparition obsédante de cette femme
est symbole du malheur: “Soleil Noir”, qui est un oxymore.
Ce premier quatrain établit l’image d’un poète désolé, errant à la recherche de son destin.
Il
convient désormais d’étudier le second mouvement qui évoque l’Italie heureuse et
lumineuse des vers 5 à 8.
Nous remarquons dans ce second quatrain que la première personne du singulier “je”
disparaît, il s’abolit progressivement pour laisser place à “Toi”.
Ici, le “Toi” est une invocation
à une consolatrice “Toi qui m’as consolé” au passé composé et l’évocation d’un souvenir
heureux en Italie “Rends moi le Pausilippe et la mer d’Italie”, au présent? Cette alternance
traduit les étapes successives par lesquelles le poète passe.
On a tout d’abord la douleur:
“la nuit du tombeau”, puis l’oubli au passé composé: “qui m’as consolé” et ensuite la
situation présente à l’impératif: “rends-moi”.
L’impératif dans ce vers exprime la volonté du
poète de revivre ces événements heureux.
Le paysage est mis en valeur par une description
à l’imparfait aux vers 7 et 8, ils décrivent le charmes de l’Italie.
Ce quatrain, par une alternance de temps, suggère une série d’événements, de sentiments
dans la vie du poète.
Il convient désormais d’étudier le 1er tercet, donc l’évocation de deux
rencontres déterminantes..
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