Lecture linéaire du texte 4 : l'incipit de Bel-Ami de Maupassant

« Lecture linéaire du texte 4 : l'incipit de Bel-Ami de Maupassant Introduction : Maupassant est un auteur du XIXème siècle qui a écrit des contes, des nouvelles et des romans réalistes et fantastiques.

Il s'est beaucoup attaché à dépeindre la société cruelle de son temps. Dans son roman intitulé Bel-Ami publié en 1885, il raconte l’ascension sociale de Georges Duroy , fils de paysans normands, ancien soldat devenu petit employé qui se désespère de mener une existence misérable. C'est le type même de l’ambitieux, de l'opportuniste sans scrupules qui parviendra au sommet de la pyramide sociale parisienne grâce à ses talents de séducteur : G.

D .

sera d'abord reporter, chroniqueur politique avant de triompher comme rédacteur en chef, futur député, futur ministre et devenu le baron G.

Du Roy de Cantel. Dans cet extrait de l'incipit, il se rend à l'invitation d'un ancien camarade de régiment, désormais journaliste politique en vue : G.

D.

y voit l'opportunité de rencontrer un monde auquel il rêve d'appartenir, celui de la bonne société.

Le lecteur assiste alors à la métamorphose de G.

D. Lecture expressive. Problématique : comment cet extrait construit-il un personnage qui devient de plus en plus sûr de lui, un individu narcissique (la figure même de l'ambitieux) ? Mouvements du texte : 1) l.1 à 15 : Maupassant adopte le point de vue de G.

D.: on sent un personnage mal à l'aise dans les vêtements qu'il porte, il a une image négative de lui-même. 2) l.

16 à 30: G.

D.

se voit dans un miroir et ne se reconnaît pas (miroir = outil perturbateur de sa vie). Evolution du personnage qui prend confiance en lui.

Premier étage= symbolise un premier échelon social. 3) l.

31 à la fin: G.

D.

arrive au second étage et s'observe dans un autre miroir.

Sa confiance est grandissante. C'est désormais un nouvel homme qui vient de gravir un nouvel échelon social. Analyse linéaire : Mouvements du texte et citations Procédés d'écriture Interprétation, ce que l'auteur a voulu dire. 1) Un personnage mal à l'aise, qui se sent ridicule. Ligne 1 Lignes 2 à 14 Lignes 15, 16 Emploi d'un verbe d'action au passé simple : « monta » Maupassant propose un portrait en mouvement.

La montée de chaque marche symbolise l'évolution sociale de G.

D.

et renforce progressivement sa confiance en lui-même. Passage à l'imparfait et emploi de il prend le temps de décrire verbes de perception comme l'apparence vestimentaire de G.

D. « l'inquiétait » (l.

3), « sentait » et adopte le point de vue interne (l.4), .qui permet au lecteur de partager les pensées, les sentiments de G. D. L'accumulation (l.2) « un peu montre un personnage peu sûr de gêné, intimidé, mal à l'aise » (ligne lui, mal à l'aise dans ses 2) vêtements. champ lexical des défauts, de rappelant son modeste statut l'imperfection et du bas de social ne lui permettant pas de gamme : « défectueuse » (l.4), s'acheter des vêtements neufs et de « bottines non vernies » (l.

4,5), qualité.

La gradation « le cœur « chemise de 4 francs 50 dont le battant, l 'esprit anxieux, harcelé plastron trop mince se cassait surtout...

» ( l.15 à 16) permet déjà » (l.

7), « avaries » (l.8), « la d'insister sur l'angoisse montante moins abîmée » (l.9) , « trop large du personnage. « (l.

10), « apparence fripée » (l. 11), « vêtements d'occasion » (l. 12) L'adverbe « lentement » ( l.15) souligne son manque d'assurance. La gradation « le cœur battant, permet d'insister sur l'angoisse l 'esprit anxieux, harcelé montante du personnage, mal à surtout...

» ( l.15 à 16) l'aise. 2) Premier regard dans le miroir et L'adverbe « soudain » (l.

16,17) et G.

D.

ne se reconnaît pas. l'emploi du passé simple « aperçut » (l..... »