Lecture linéaire : Dénouement du roman "Mémoires de deux jeunes mariées " de Balzac

« LECTURE LINEAIRE 5 Lettre LVII En quoi cet épilogue est-il le bilan et l'illustration du titre du roman de Balzac "Mémoires de deux jeunes mariées"? Mémoires de deux jeunes mariées est un roman épistolaire en date de 1842 qui entend dresser le portrait intime de deux femmes qui, sous la Restauration, font des choix de vie radicalement opposés au sein d’un même cadre : le mariage.

L’auteur met en scène les échanges entre deux personnages, Louise et Renée, les deux héroïnes du roman qui appartiennent à la noblesse. Notre étude linéaire se rapporte à la lettre LVII de Louise à Renée.

Les deux femmes ont vécu des vies bien différentes, Louise à Paris a vécu une vie mondaine et s'est mariée deux fois et Renée a connu la maternité à trois reprises avec son époux Louis de l’Estorade, consacrée à sa famille, à l'ascension sociale de son mari et à son domaine de Provence.

Cette lettre est une rupture avec la vie des deux amies, nous sommes à l'épilogue et Louise, certaine de l'infidélité de son mari se rend volontairement malade «Renée, le malheur est venu ; non, il a fondu sur ta pauvre Louise avec la rapidité de la foudre, et tu me comprends : le malheur pour moi, c’est le doute.».

C'est la dernière lettre du roman imprégnée du désespoir, de la maladie et de l'agonie de Louise, scène racontée par Renée, appelée à son chevet.

Elle est porteuse du discours rapporté de Louise.

Il s’agit d’un dénouement tragique. Problématique En quoi cet épilogue est-il le bilan et l'illustration du titre du roman de Balzac "Mémoires de deux jeunes mariées"? Les mouvements du texte Premier mouvement: Le discours direct de Louise : un vrai bilan de vie Deuxième mouvement : Une justification du titre du roman "Mémoires de deux jeunes mariées" : Une réflexion sur le mariage Citations Choix d’écriture commentaire Ne me quitte plus, m’a-t-elle demandé par un regard suppliant, je ne veux pas voir de désespoir autour de moi ; je veux surtout le tromper, j’en aurai la force. Tournure impérative Discours rapporté Verbe de volonté La lettre s’ouvre sur les paroles de Louise rapportées au style direct par Andrée comme le montre la proposition en incise « m’a-t-elle demandé » .

le verbe à l’impératif « ne me quitte plus » montre que Louise qui est mourante supplie son amie de rester à son chevet. Je suis pleine d’énergie, de jeunesse, et je CDN L’antithèse « jeunesse » et « mourir » crée un saurai mourir debout. Antithèse Futur de certitude Discours direct paradoxe .

le futur de certitude « je saurai mourir » crée un registre tragique : la mort de Louise est imminente et inéluctable. Quant à moi, je ne me plains pas, je meurs comme je l’ai souhaité souvent : à trente ans, jeune, belle, tout entière. PSC de Adjectifs La proposition subordonnée circonstancielle de comparaison permet de comprendre que Louise à longuement réfléchi ; l’énumération des adjectifs « jeune, belle, toute entière » insiste sur sa jeunesse. Quant à lui, je l’aurais rendu malheureux, je le vois. Parallélisme pronom complément Le pronom complément « lui » désigne Gaston le second mari de Louise Je me suis prise dans les lacs de mes amours, comme une biche qui s’étrangle en s’impatientant d’être prise ; de nous deux, je suis la biche… et bien sauvage. Métaphore comparaison Le mot « lacs » signifie lacets.

la métaphore « les lacs de l’amour » et la comparaison avec la biche , montrent que louise se voit comme une proie fragile et innocente. .

Le jour où mes soupçons auraient rencontré l’indifférence, le loyer qui attend la jalousie, eh ! bien… je serais morte. Tournure au conditionnel interjection La tournure au conditionnel confirme en fiat que c’est la jalousie qui a tué petit à petit louise. J’ai mon compte de la vie. Phrase simple Cette petite phrase simple exprime son mal de vivre Il y a des êtres qui ont soixante ans de service sur les contrôles du monde et qui, en effet, n’ont pas vécu deux ans ; au rebours, je parais n’avoir que trente ans, mais, en réalité, j’ai eu soixante années d’amours. Présent de vérité générale.... »