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Lecture linéaire bac de français : Chapitre 19, Candide, Voltaire

Publié le 18/02/2024

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« Lecture linéaire n°1 : Chapitre 19, Candide, Voltaire Introduction Voltaire est un philosophe des Lumières.

Ces philosophes œuvrent à la diffusion des savoirs pour que l’homme soit libre.

Les Lumières sont donc un regroupement d’intellectuels pour la liberté des Hommes.

La société du XVIIIe est une société composée de 3 ordres : le clergé, la noblesse et le tiers état.

Les Lumières dénoncent les injustices de la société d’ordres.

Voltaire est un bourgeois, il fait donc partie du tiers état.

Voltaire utilise le genre du conte philosophique pour véhiculer les idées des Lumières, notamment avec Candide en 1759.

Dans ce conte, le lecteur suit l’histoire du personnage éponyme (=donne son prénom à l’œuvre ).

De chapitre en chapitre, le jeune garçon découvre les différents maux du siècle, comme la guerre, l’inquisition et ici, l’esclavage.

Dans cet extrait, Candide arrive à Surinam, où il découvre, accompagné de Cacambo, un nègre.

Un dialogue débute entre eux.

Il semble alors judicieux de se demander comment Voltaire met son récit au servie de la dénonciation de l’esclavage. NB : la noblesse ≠ la bourgeoisie = la bourgeoisie se trouve dans le tiers état • L1à3 → mise en place du cadre • L3à9 → début de dialogue entre Candide et le nègre • L 10 à 13 → les paroles de la mère rapportées par le fils • L 13 à 18 → dénonciation plus virulente de l’esclavage Dans le chapeau, il y a la mise en place du cadre spatial.

On apprend que l’histoire se déroule à Surinam, ville qui existe vraiment et qui est une possession hollandaise.

La présence du mot nègre nous indique que la rencontre se fait avec un esclave noir, c’est donc une référence au commerce triangulaire qui a lieu entre l’Europe, l’Afrique et l’Amérique. • mise en place du cadre ➢ « En approchant de la ville, ils rencontrèrent un nègre étendu par terre, n’ayant plus que la moitié de son habit, c’est-à-dire d’un caleçon de toile bleue ; il manquait à ce pauvre homme la jambe gauche et la main droite.

» Il y a la mise en place d’une fiction ancrée dans une réalité que le lecteur du XVIIIe siècle connaît bien.

Le récit est en effet doté d’une description.

Les 2 temps utilisés dans le récit sont situés dans le passé ( passé composé, imparfait ).

Par les adjectifs, Voltaire fait naître un registre pathétique : étendu, pauvre.

Le nègre est géographiquement inférieur à Candide et a une posture avilissante et humiliante.

La mutilation est mise en valeur par la négation restrictive.

Il y a une gradation de l’horreur, de l’horreur, de sa posture, Voltaire passe au corps mutilé de l’esclave. • début de dialogue entre Candide et le nègre ➢ « Eh, mon Dieu ! Lui dit Candide en hollandais, que fais-tu là, mon ami, dans l’état horrible où je te vois ? J’attends mon maître, M.

Vandervendur, le fameux négociant, répondit le nègre.

» Dans ce deuxième mouvement, Voltaire met en place un dialogue entre Candide et le nègre. L’étonnement de Candide est visible à l’interjection et à l’exclamative ( ainsi qu’au juron ).

Candide passe de l’étonnement à l’indignation : « état horrible », horrible est un adjectif dépréciatif indiquant la subjectivité de Candide.

Par l’emploi de « mon ami », il fait de l’esclave son égal, ce qui montre aussi sa naïveté.

Avec un personnage naïf, Voltaire porte un regard neuf sur la société, car le personnage a une forme de neutralité ( porte un regard innocent sur une situation que les gens vivent quotidiennement, qui n’étonne plus ).

Le nègre a un ton résigné, pour lui la situation est normale.

L’adjectif fameux laisse planer un doute sur la cause de sa réputation : fameux pour sa cruauté ou pour sa richesse ? Le nom Vandervendur évoque la férocité, la dent dur. ➢ « Est-ce M.

Vandervendur, dit Candide, qui t’a traité ainsi ? Oui monsieur, dit le nègre, c’est l’usage.

» On retrouve une nouvelle fois la banalisation de la violence dans les paroles du nègre : « c’est l’usage ».

En disant cela, l’esclave souligne que cela arrive souvent.

Derrière son vécu, c’est celui de tous les esclaves qu’il véhicule, c’est la généralisation d’un cas particulier. ➢ « On nous donne un caleçon de toile pour tout vêtement deux fois l’année.

Quand nous travaillons aux sucreries, et que la meule nous attrape le doigt, on nous coupe la main ; quand nous voulons nous enfuir, on nous coupe la jambe : je me suis trouvé dans les deux cas.

» Les conditions de vie de l’esclave nous sont présentées comme déplorables.

Le « on » désigne les esclavagistes.

Le «.... »

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