lecture lineaire "au cabaret vert"
Publié le 30/07/2024
Extrait du document
«
LE2 : AU CABARET
VERT,
RIMBAUD
INTRODUCTION :
- Poème écrit en octobre 1870 durant une fugue en Belgique, avant le retour à Charleville.
Rimbaud a seize ans.
Fin août, il a
manqué une première fugue.
Le 7 octobre, le voici qui s'enfuit encore, sur les routes de Belgique.
Un mois plus tôt, l'Empire
de Napoléon III est tombé.
- poème de jeunesse donc (Rimbaud a 16 ans) évoquant un itinéraire et une halte dans un cabaret appelé « Le Cabaret
vert » : Il s'appelait en réalité, nous dit Robert Goffin, La Maison Verte, et comme de juste, tout y était peint en vert même les meubles.
- Ainsi poème qui constitue une trace autobiographique de ses errances et qui marque par son audace thématique et
esthétique
Problématique : en quoi, dans ce sonnet, Rimbaud parvient-il à retranscrire son bonheur de façon irrévérencieuse ?
MOUVEMENTS :
-§1 : l’errance du poète et sa halte
-§2à4 : l’évocation provocatrice du bonheur et l’émancipation du poète (1 seule phrase)
1er mouvement : §1, l’errance du poète et sa halte
Un récit de voyage : texte narratif, évoquant une anecdote banale, de manière réaliste
Texte narratif : choix des temps verbaux : passé simple, imparfait(plus que parfait, antériorité)+verbes d’action
Ancrage spatio-temporel : Charleroi, cabaret vert, « depuis 8 jours »+ « 5 h du soir »(titre)+ octobre 70 , date
d’écriture= réalisme
Une anecdote banale : un repas ds un cabaret, sentiment de bien-être après la fatigue du voyage= simplicité de
l’histoire
Caractère autobiographique : le « je » narrateur/auteur raconte une anecdote personnelle : Ce sonnet ressemble à
des notes de voyage, à une sorte de journal de bord, par la familiarité et la spontanéité de l'écriture : énumération
des actions sans liens(parataxe) : Le récit d’une fugue :
v1 – 2 : « Depuis huit jours, j'avais déchiré mes bottines / Aux cailloux des chemins.
J'entrais à Charleroi.
» :
Voyage à pied, évoquant une vie de bohème aux conditions difficiles (« déchiré » v1, « cailloux » v2, repas chiche
v3-4) ;
v2 : « Aux cailloux des chemins.
J'entrais à Charleroi.
» : Arrivée à Charleroi ;
v3 : « - Au CABARET-VERT : je demandai des tartines / De beurre et du jambon qui fût à moitié froid.
» : ● lieux
existant réellement
Réalisme dû à l’abondance des détails
Le récit d’une pause : 2 vers pour 8 jours, 2 vers pour un instant(qui va être dilaté ds les autre strophes)
V2 j’entrais : imparfait à l’hémistiche(mise en valeur)= l’action s’immobilise(marque une durée
v3-4 : « - Au CABARET-VERT : je demandai des tartines / De beurre et du jambon qui fût à moitié froid.
»).
L’enjambement permet d’allonger la commande
Détails sur repas : nourriture et boisson (détails sur le type d'aliment, la chaleur, la qualité, l'odeur, la couleur) sur
caractérisation parfois (jambon).
v3-4 : « - Au CABARET-VERT : je demandai des tartines / De beurre et du jambon qui fût à moitié froid.
L’émancipation du poète :
Le vagabond sans le sou(CF Ma Bohême)déchiré mes bottines/cailloux des chemins : un marginal
Lieu atypique : souligné par le -/majuscules, :=se détache par la typographie
Trivialité de la scène assumée par Rimbaud qui en joue : rejet « de beurre »mettant en valeur le caractère
prosaïque du CDN, qui plus est au sein d’un sonnet !
Sonnet tournant le dos à structure classique(abba/abba/ccd/ede)=renouvellement de la versification +rythme
déstructurant l’alexandrin(rejet, enjambements)+syntaxe : « au cabaret vert »
simplicité du lexique : aliments simples, modestes
2ème mouvement : -§2à4 : l’évocation provocatrice du bonheur et l’émancipation du poète (1 seule phrase)
V5 à 7 : Temps suspendu, longue parenthèse que ces deux vers et demi au début du second quatrain (v5-6-7).
Le
poète a passé commande, attend, contemple des sujets naïfs au mur
o v5 : « Bienheureux, j'allongeai les jambes sous la table » = // avec le temps qui, lui aussi, s’allonge : le temps
dure.
o Utilisation de l’imparfait duratif
o
o
o
o
Nombreux détails
allonger jambes, contempler gestes
objets : table, tapisserie
couleurs : verte(rejet=mise en valeur)
Un moment de bien-être
o bien-être : Bienheureux mis en valeur, allonger et contempler verbes positifs de détente, loisir+
« adorable »= commentaire du poète
o importance de décrire la halte et le bien-être qu’elle procure en opposant les détails de la scène avant
l’arrivée de la serveuse (3 vers du 1er quatrain) aux quatre premiers vers : le poète est actif : marche,
entre, demande.
Vs aux dix derniers, il se fait servir, se laisse vivre : bonheur de ne rien faire.
Emancipation du poète : sentiment de bien-être physique : allonger bras, boisson, repas = ainsi refus du lyrisme ; Lexique des sentiments remplacé par celui des sensations, elles-mêmes souvent....
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