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Lecture linéaire 4 – Dom Juan de Molière – Parcours associé – quelques éléments ( non exhaustifs) pour la lecture linéaire

Publié le 06/03/2024

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« Lecture linéaire 4 – Dom Juan de Molière – Parcours associé – quelques éléments ( non exhaustifs) pour la lecture linéaire Rappels – quelques éléments d’introduction - - - - Une pièce qui est écrite après l’échec et surtout la censure de Tartuffe (1669).

Tartuffe est une pièce qui avait pour cible les faux dévôts.

Sous la pression de la très dévote compagnie du Saint-Sacrement, de la reine mère et de l’archevêque de Paris, Louis XIV censure cette pièce.

C’est une catastrophe pour Molière et sa troupe.

En plus de l’aspect vexatoire d’être censuré, c’est une catastrophe financière pour la troupe qui ne peut rentabiliser l’investissement financier qu’impliquait la création de Tartuffe.

Pour certains, avec Dom Juan, Molière prend, en quelque sorte, sa revanche pusiqu’il met en scène un libertin qui malmène les dogmes de l’église. Dom Juan : pièce de 1664-65.

Met en scène un personnage qui est un personnage à succès du théâtre espagnol et français et qui s’inspire d’un libertin espagnol du XVI° siècle.

Dom Juan vient d’abandonner sa dernière épouse, Elvire.

Il cherche à échapper à la vengeance des frères de celle-ci.

Pour ce faire, Sganarelle ( son valet ) et luimême se déguisent. Notre extrait : III, scène 1.

Dj est déguisé en campagnard, Sganarelle en médecin.

Ils abordent la question de la médecine. Pbq proposée : Comment Molière fait-il la satire de la médecine dans cet extrait ? Plan du texte : o Partie 1 : de « Sga en medecin » à « pour l’avoir » : le déguisement de Sganarelle o Partie 2 : de « Mais savez-vous » à « m’en vînt remercier » : S joue au docteur o Partie 3 de « Et pourquoi non ? » jusqu’à la fin : débat sur l’efficacité de la médecine Les points forts du texte : un extrait comique/ la satire de la médecine Partie 1 : le déguisement de Sganarelle - - - - Les didascalies = deux didascalies externes « en médecin », « en habit de campagne » + 2 didascalies internes « cet attirail ridicule » « l’habit d’un vieux médecin qui a été laissé en gage ».

Indique les costumes source de comique.

Dom Juan est un aristocrate.

Être habillé en campagnard est contraire à sa prestance habituelle et donc drôle.

¨Pour S : le costume est forcément drôle « ridicule ».

Il peut être démodé ou usé (habit d’un vieux médecin).

On doit reconnaître un soignant.

Dans sa mise en scène, D.

Mesguiche (2005) pousse le ridicule assez loin.

Il a habillé S en infirmière sexy ridicule : blouse blanche cintrée et courte, fausse poitrine pulpeuse, perruque bouclée, bas, talons, socquettes blanches. Le fait que les deux personnages se sauvent et cherchent à se cacher du danger sous des déguisements est source de comique (on est loin de l’héroïsme des héros tragiques) : « déguisé » « cache » Première réplique de Sganarelle : lien avec la dernière scène de l’acte II : Dom Juan avait demandé à Sga d’inverser leurs vêtements afin que Dom Juan échappe plus facilement aux frères d’Elvire. Il y a un contraste entre la manière dont S perçoit son costume (méliorative : « à merveille », « nous cache bien mieux », « il m’en a coûté de l’argent pour l’avoir ») et la perception qu’en a Dom Juan (péjorative : « attirail ridicule », « où as-tu été - déterrer »-> comme aurait pu le faire un chien qui déterre un os, un objet déterré, tel un rebus que l’on avait abandonné.

L’expression est doublement péjorative : elle est méprisante pour Sganarelle comme pour sa trouvaille. En outre, elle constitue la première étape de la satire de la médecine : dénigrement du costume des médecins + le vêtement laissé en gage = lien entre médecin et le fait de se procurer de l’argent + peut-être déjà un soupçon d’incompétence de ce médecin qui laisse son vêtement en gage, donc qui ne gagne pas assez sa vie par sa pratique, peutêtre parce que c’est un mauvais médecin ? Partie 2 : Sganarelle joue au docteur - - - - - - - Regard de la société sur les médecins : « habile homme » = périphrase qui désigne les médecins en tant qu’hommes de l’art médical.

L’expression est méliorative et suggère une certaine compétence. « considération », « salué » « vient consulter » = la manière dont on se comporte avec les médecins. La population se comporte ainsi avec S car il a l’apparence des médecins -> satire de la médecine car l’habit fait le médecin.

l’important n’est pas la compétence mais l’apparence.

S parle d’ailleurs de « l’honneur de mon habit » habit = métonymie pour désigner la profession de médecin mais insiste sur la question de l’apparence, comme si elle seule suffisait à être honorable. A travers cette partie, les répliques de Sganarelle constituent une anecdote : « 5 ou 6 paysans ou paysannes me sont venus demander avis sur différentes maladies »/ « J’ai raisonné sur le mal et leur ai fait des.... »

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