Lecture détaillée 2 : À UNE PASSANTE, C. Baudelaire
Publié le 06/04/2022
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Lecture détaillée 2 : À UNE PASSANTE, C.
Baudelaire
Les Fleurs du mal est un recueil de poésie appartenant au mouvement
moderniste, écrit par Charles Baudelaire et publié en 1857.
Baudelaire
fut poursuivi en justice car ses poèmes étaient un outrage à l’intimité et
aux bonnes mœurs, six de ses poèmes furent supprimés et interdits de
publication en France.
Extrait de la section « Tableaux parisiens », le sonnet « à une passante »
est dédié à une majestueuse inconnue qu’il contemple dans les rues de
Paris et qu’on ne reverra jamais.
En ne donnant aucun nom, ce poème
est dédié à tout le monde et à personne, elle peut être qui ont veut,
mise en place d’un mythe nouveau.
« À une passante » est composé de deux quatrains et deux tercets, c’est
un sonnet.
Cette forme très courte permet à Baudelaire de capter et
décrire un moment en particulier.
Après avoir étudié la façon dont la passante rencontrée incarne un idéal
de beauté baudelairien, nous verrons qu’elle laisse le poète subjugué et
avide de retrouver cet idéal brièvement aperçu.
I - Idéal de beauté Baudelairien
Nous sommes dans un cadre moderne et bruyant, la situation est
posée au vers 1 « la rue assourdissante autour de moi hurlait », la rue
est caractérisée comme un milieu hostile, et est personnifiée avec le
verbe « hurlait » où elle est présentée comme une entité agressive.
Cependant cette cacophonie urbaine va être effacer par l’apparition
d’une passante qui captera toute l’attention.
Une passante apparait, majestueuse, en laissant au poète un
sentiment de perfection.
La description de cette passante suit le regard
de Baudelaire : il voit d’abord apparaitre sa silhouette « longue, mince,
en grand deuil », puis admire le geste de la main « d’une main
fastueuse », il admire le détail de la toilette « le feston et l’ourlet » pour
enfin apercevoir sa jambe « jambe de statue ».
L’énumération
entremêlée aux adjectifs antéposés suspend le le lecteur au regard du
poète qui voit la femme s’approcher.
L’harmonie de cette passante est suggérée des vers 2 à 4, leur
rythme ample qui se déploie donne l’impression de ne jamais s’arrêter.
Une harmonie est à noter au vers 4 avec la succession de mots
« soulevant, balançant le feston et l’ourlet » qui retranscrivent à la
perfection les mouvements amples et balancés, tandis que l’allitération
en « s » et l’assonance en « an » de ces mots font entendre le
bruissement du tissus..
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